23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 23:05

Du fait des choix politiques de la droite au pouvoir, la rentrée prochaine s'annonce très difficile dans nos écoles. Dans les Bouches-du-Rhône, on annonce la fermeture de 130 classes de primaire ! À Aix-en-Provence, 12 classes seront supprimées et tous les postes d'enseignants du RASED.

Cette saignée dans l'Éducation nationale met en danger l'avenir de nos enfants et, par la même, de la France : elle est innaceptable. 

Je serai vendredi aux côtés des parents et des enseignants mobilisés. Rendez-vous à 9h devant l'Inspection académique (Boulevard Charles Nédélec, Marseille)

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 06:00

Jean-David Ciot, candidat dans la 14e circonscription, et moi-même vous invitons à une rencontre-débat en présence de Jean-Marie Le Guen, député et responsable des questions de santé au sein de l'équipe de François Hollande le 27 février à 18h30 à l'Hôtel du Roy René à Aix. Cette rencontre sera l'occasion de débattre de l'avenir du système de santé français, considéré en 2000 comme le meilleur du monde mais depuis dégradé par la politique de la droite.

À lundi !

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 18:22

Vendredi dernier, sur mon rapport, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a adhéré à la Charte européenne pour l'égalité des femmes et des hommes dans la vie locale. En s'engageant ainsi, le Conseil régional a reconnu "que le droit à l'égalité est un préalable fondamental de la démocratie et que la société démocratique ne peut se permettre d'ignorer les capacités, les savoirs, l'expérience et la créativité des femmes."

La Région a également adopté un Plan d'action pour l'égalité des femmes et des hommes en PACA, montrant qu'au delà d'une simple déclaration, l'engagement de notre Région se concrétise dans les faits par la prise en compte de l'approche de genre au sein de l'institution et de ses politiques. 

Ces mesures font suite à la politique régionale déjà engagée d'action pour l'égalité femmes-hommes, notamment en ce qui concerne l'accès aux droits, l'accès à la formation et à l'emploi ou la lutte contre les violences. Dans un contexte de crise économique et sociale qui touche particulièrement les femmes et dans une Région où les inégalités sont souvent supérieures à la moyenne nationale, la Région s'engage à créer une dynamique pour l'égalité !

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 18:25

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Cher-e-s ami-e-s, je vous invite au lancement de ma campagne pour les législatives dans la 11e circonscription :

Samedi 18 février à 10h
au restaurant "Le Passage" à Aix-en-Provence

Ce rendez-vous fera suite à la conférence de presse prévue par la Section socialiste d'Aix pour le lancement de la campagne de François Hollande dans la ville.

À samedi ! 

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 21:19

J'étais ce matin aux côtés de 400 professionnels, pour un grand colloque intitulé "les 20 ans de l'accès au droit et demain ?". Chefs de cour venus de toute la France, responsable associatifs, représentants du barreau, institutions, État... tous étaient là pour dire l'importance, dans notre société, que chacune et chacun puisse accéder au droit.

J'ai eu l'honneur de prendre la parole. Voici le discours que j'ai prononcé: 

Droit opposable au logement, droit à la sécurité, droit au travail, notre société revendique aujourd'hui l'accès, pour l'ensemble de nos concitoyens, à de nombreux droits. Mais le droit au DROIT est il aussi revendiqué ? N’est-il pas pourtant le plus fondamental d’entre tous ? N'est-il pas la base première de notre « vivre ensemble » ? Ma réponse est oui, et voilà pourquoi il me paraît essentiel qu'il s'inscrive dans l'élaboration de nos politiques publique.

C’est une loi de 91 qui prévoit la création d’un conseil d’aide juridique et d’accès au droit (CDAJ à l’époque) dans chaque département sous la forme d’un établissement public entre l’institution judiciaire, les professionnels du droit et les collectivités locales. De 91 à 98, on assiste à un développement lent et très inégal.

En 98, c’est après un débat au sein de la justice que la loi du 10 décembre 98 est votée. Les 6 départements de la Région Provence Alpes Côte d'Azur sont maintenant pourvus d’un CDAD auquel nous sommes associés.

Cinq objectifs me paraissent résumer la pertinence d’un CDAD et marquer, dans le même temps une volonté politique:
- Apporter une réponse à l’évolution et à la complexité du droit français comme mode de régulation de la société, alors que la culture juridique de nos concitoyens est assez défaillante en la matière ; par un clin d’œil j’insisterai pour mettre au premier rang les élus, en tout cas, nous sommes nombreux à devoir bénéficier de cours de rattrapage.
- Apporter à nos concitoyens des réponses concrètes, et c'est bien le moins en France, patrie des droits de l'Homme
- Savoir s’adapter à la montée des individualismes et au recul de l’État providence.
- Affirmer la citoyenneté, qui se décline en droits et devoir.
- Développer la proximité.

Ces notions de justice et de proximité sont peut-être antinomiques. En effet, la justice s’inscrit par nature dans une symbolique d’éloignement du citoyen. De plus, le Droit se fait plus technique, plus complexe, il est étanche à la compréhension du plus grand nombre. Enfin, le rendu de justice est individuel et ne constitue bien sûr pas en soi une politique générale.

Néanmoins deux phénomènes conduisent aujourd'hui au rapprochement de l’institution judiciaire avec les citoyens :
- D’une part, l’augmentation de la délinquance ces 15 dernières années, nécessite en réponse une forte présence judiciaire pour assurer la paix publique.
- D’autre part, une très forte demande de justice avec un recours au juge quasi systématique.

Il y a une quinzaine d’années la justice de proximité s’est construite autour de quatre idées :
- Un rapprochement spatial ou comment diminuer l’éloignement physique des citoyens des lieux de justice, les tribunaux d’instance constituant alors un premier maillage, quelque peu oublié.
- Un rapprochement relationnel entre les citoyens et l’institution judiciaire.
- Un rapprochement temporel en rendant la justice plus rapidement, alors que l’exigence de sérénité et le manque de moyens ont eu tendance à rallonger les délais.
- Un rapprochement social où comment passer de l’incantation à la réalisation effective de l’accès au droit dans des lieux équipés en moyens et personnels.

Mais la demande de droit et de Justice est-elle une demande de réponse judiciaire dans ses formes traditionnelles ? Rien n’est moins sûr.

La demande de nos concitoyens vis à vis de la Justice est immense.

En République c’est évidemment une aspiration légitime. De ce fait, les Français peuvent reprocher parfois à la Justice sa lenteur, son archaïsme, ses faibles capacités d'écoute. …..et pourtant la confiance qu'on lui fait est immense. On attend d'elle qu'elle réponde à des situations particulières, mais aussi, parfois, à de grands débats de société. On attend, surtout, qu'elle soit équitable, et qu'elle fasse mentir l'opinion qu'en avait La Fontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »

La demande de connaissance et de reconnaissance de ses droits constitue donc pour chacun un besoin. L’accès au droit est un principe essentiel de notre pacte républicain, parce qu'il est la conséquence du principe d'égalité et qu'il participe de la dignité humaine.

La régulation par le droit constitue, bien sûr, un grand progrès, car si les conflits ne se gèrent pas à travers le droit, ils le seront par l'utilisation inégalitaire de la force, de l'argent, du savoir ou de l'information. Cela induit, bien sûr, une justice nécessairement indépendante. Mais le juge ne doit pas être l'unique régulateur de tous les dysfonctionnements sociaux.

Or, comme les mécanismes de régulation sociale se grippent, les médiations naturelles, dans les familles, à l'école, dans les quartiers, fonctionnent de plus en plus difficilement. La Justice est alors appelée à l'aide et gère des questions qui n'auraient pas dû parvenir jusqu'à elle.

La pertinence des outils de proximité

Si le Droit régule les rapports sociaux, son accessibilité pour tous s’impose. C'est dans cet objectif que le Ministère de la Justice et la Région – à travers la convention de partenariat - ont recherché ensemble la création ou la consolidation des réseaux judiciaires de proximité, principalement des MJD et des points d’accès au Droit. Ils ont souhaité ainsi traduire leur volonté de conduire une politique publique cohérente en la matière.

Cette démarche s’est révélée particulièrement innovante quant à la mobilisation et la mise en synergie des trois administrations de la Justice, qui sans porter atteinte à l'action régalienne de l'Etat, a permis la mise en œuvre et l’expérimentation progressive d’un ensemble de réponses bien adaptées au besoin des territoires.

En période de tension budgétaire, le croisement des financements apporte un volume de moyens permettant à travers l’action de l’Etat et des collectivités et de ses partenaires (notamment le tissu associatif) de renforcer l’efficacité des actions sur le territoire.

Dans le domaine de l’accès au droit, la mise en place d’un réseau de structures de proximité (maisons de justice et du droit, antennes de justice et de médiation, etc.) permet d’apporter une réponse mieux adaptée aux besoins croissants d’un public en difficulté. Les interventions en milieu scolaire se multiplient également tendant à développer le travail sur la prévention de la délinquance.

L’aide aux victimes permet une prise en charge rapide de personnes très souvent démunies. Indépendamment d’une aide psychologique susceptible d’être apportée par des structures spécialisées, les victimes peuvent également faire l’objet d’une prise en charge plus complète (aide logistique, conseils divers) dès la survenance du sinistre. A cet égard, la création des deux SAVU (service d’aide aux victimes en urgence) sur les Bouches du Rhône est significative d’une forte volonté partenariale de concevoir des dispositifs en réponse à des enjeux de territoire.

Les médiations civile et pénale permettent aux auteurs de réparer l’acte commis et aux victimes d’être partie prenante de la résolution d’un problème.

Les mineurs en grande difficulté d’insertion, parfois déscolarisés, sont amenés à fréquenter chaque jour un plateau d’insertion où se retrouvent des jeunes confiés à la Protection Judiciaire de la Jeunesse et d’autres venant des missions locales, et ce dans les quatre départements prioritaires (Alpes Maritimes – Bouches-du-Rhône – Var - Vaucluse). Des apprentissages élémentaires (lire, écrire, compter) sont mis en place, ainsi que des apprentissages sociaux tels que le respect de l’autre, la ponctualité, la politesse, l’hygiène et la propreté.

Le travail sur l’autorité parentale est aussi fortement présent sur les territoires des Bouches-du-Rhône et du Var.

Des effets structurants

La convention « Justice/Région » a fait preuve d’une dynamique de développement des réponses judiciaires qui mérite d’être consolidée et encore améliorée.

Elle permet à la justice d’augmenter la capacité d’intervention des organismes relais auxquels elle confie une partie de ses missions : les Maisons de la Justice – les antennes de justice et de médiation – les associations d’aide aux victimes, les associations habilitées à mettre en œuvre les décisions des magistrats de l’enfance, les associations de réinsertion et de prévention de la délinquance.

De ce fait, le public atteint est à la fois plus large et mieux pris en charge. On observe notamment la prise en charge de jeunes qui ne « tenaient » pas dans d’autres dispositifs. Des actions voient le jour, qui n’aurait pu être envisagées en l’absence de ce partenariat. Elles sont consistantes, denses en exigences éducatives et en contribution à la réponse judiciaire. Des activités culturelles, sociales, d’éducation populaire « traditionnelles » incorporent désormais la « pédagogie du Droit ».

À ce titre, cette convention « organise » également la rencontre de la justice avec les enjeux territoriaux. Elle contribue à faire comprendre la manifestation de la loi aux justiciables, d’une certaine manière elle peut permettre de réintroduire de l’humanité là où la violence des désordres sociaux, de l’isolement carcéral, l’exclusion résidentielle ou la discrimination raciale la mettent à mal. A l’instar des CCPD, puis des C.L.S.P.D qui ont rapproché le policier et l’éducateur, ce partenariat relie le juge, l’élu, l’éducateur et le travailleur social.

Par l’entremise de la démarche, les élus portent la préoccupation des citoyens auprès de l’institution judiciaire.
En effet, celle-ci, par trop centré sur l’application de la loi, l’organisation de la réponse judiciaire, la prise en charge des personnes sous main de justice et de leur environnement immédiat, ne peut sans stimulation, se tourner naturellement vers la nouvelle demande sociale de sécurité qui s’ajoute à la demande de protection traditionnelle (sociale, juridique, économique).

En contractant avec l’Institution judiciaire, les élus régionaux, introduisent cette « revendication populaire » dans les questions à prendre en compte. Ils montrent qu’ils y apportent une réponse faite de droits, d’obligations et d’aides, et qui ne se réduit pas à l’éloignement des auteurs ou à leur exclusion.

Ils contribuent ainsi à ce que les citoyens de la Région se réapproprient la justice tant dans sa valeur, « ce qui est juste », que dans son objectif, « que justice soit faite », et la relégitiment parce qu’elle leur est plus proche.
De plus, et lorsque les partenariats et les moyens le permettent, les CDAD peuvent mettre en œuvre des permanences spécialisées afin de répondre aux besoins spécifiques des publics en difficulté (droit de la nationalité, droit des mineurs, droit des étrangers, habitat et prévention des expulsions locatives…). De même, des Points d’Accès au Droit (PAD) sont mis en œuvre pour les personnes incarcérées.

En renouvelant la convention qui les lie jusque fin 2012, la Justice et la Région démontrent l’importance de l’accès au droit et à la Justice pour les citoyens de nos territoires.

Je voudrais conclure en remerciant l'ensemble des acteurs professionnels de la Justice qu’ils soient fonctionnaires, professions libérales ou salariés d’associations.

Permettez moi enfin, au nom du Président Michel Vauzelle, de saluer particulièrement les chefs de Cour, de Juridictions, les Barreaux, et puis, mes collègues élus.

 

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 22:20

J'étais cet après-midi au Camp des Milles, pour une commémoration importante. Le 27 janvier est une journée particulière, mais lorsque l'on commémore la mémoire des victimes de la Shoah en un tel lieu, les mots et les choses résonnent d'une émotion singulière. Comme ce train, passé juste après que les noms de la centaine d'enfants morts dans des conditions terribles ont été énoncés par des enfants d'aujourd'hui...

Voici copie du discours que j'ai eu l'honneur de prononcer puisque je représentais le Président Michel Vauzelle :


Monsieur le préfet,

Mesdames et messieurs les parlementaires

Madame la députée-maire

Mesdames et messieurs les élus,

Monsieur le consul général d'Israël, Madame la consule générale des États-Unis,

Monsieur le président de la Fondation « Mémoire et Education » du Camp des Milles, cher Alain Chouraqui,

Madame Toros-Marter, présidente du Conseil représentatif des institutions juives de France pour Marseille et la Provence,

Mesdames et messieurs les présidents d’associations,

Mesdames, messieurs,

Il y a, dans la vie d’une élue de la République, des moments où l’émotion intime va de pair avec l’intense émotion publique. C’est ce moment rare et précieux qu’il m’est donné de vivre à vos côtés, ès qualités de vice-présidente du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, représentante personnelle de son président Michel Vauzelle.

Toujours guidée au quotidien par le devoir de mémoire et l’impératif de vigilance, je mets un point d’honneur à affirmer solennellement ici notre respect, notre affection, notre fidélité aux six millions d’enfants, de femmes et d’hommes victimes de l’extermination raciale, de la folie meurtrière nazie  à l’encontre des handicapés, des malades mentaux, des Tsiganes, des homosexuels, des croyants de toutes confessions, des démocrates, et des Juifs.

Nous sommes rassemblés ici pour continument vivifier le mot d’ordre de Primo Levi :

« N’oubliez pas que cela fut,

Non ne l’oubliez pas,

Gravez ces mots dans votre cœur,

Répétez-les à vos enfants… »

Ici en Provence, où nous honorerons la mémoire d’Albert Camus en 2013, je me plais toujours à placer mon propos sous l’exergue de ces mots superbes de Camus :

« Qui ne répondrait en ce monde à  la terrible obstination du crime, sinon l’obstination du témoignage ? »

Si l’émotion m’étreint, c’est aussi parce qu’ici, dans ce Camp des Milles, depuis quelque 20 années, depuis le début des années 1990, grâce notamment à Simone Veil, Alain Chouraqui et à tous les militants du devoir de mémoire, le vert de l’espérance l’a emporté sur le noir de la douleur ; vous avez su relever les guérets du désespoir pour préparer des lendemains meilleurs, d’éducation et d’élévation de l’esprit. Vous tous rassemblés dans ce lieu où 10.000 personnes furent internées puis déportées, vous illustrez par votre action, par votre présence, les mots fameux en Provence, mots de Frédéric Mistral :

« Verse-nous le souvenir du passé et la foi dans l’an qui vient… »

A tous les membres des associations de sauvegarde des mémoires des déportations et des génocides, j’adresse les respectueuses et fraternelles salutations du Président de la Région, Michel Vauzelle.

A tous nos concitoyens ici présents, tout particulièrement aux enfants des écoles, aux élèves des collèges et des lycées, aux membres du corps enseignant, j’exprime ma reconnaissance pour votre présence. Penser aux morts, c’est en effet assurer la survie des gens que l’on a aimés, en attendant que d’autres le fassent pour vous.

Ce rendez-vous de la mémoire, de la fidélité, du souvenir, de l’honneur et de l’humanité, nous permet d’évoquer sans relâche notre France, cette France chantée par Jean Ferrat, l’auteur de « Nuit et Brouillard » dans sa chanson « Ma France » :

Notre France, c’est bien celle des Justes des Nations, mus par le refus de l’indifférence, le devoir de solidarité, le refus de l’exclusion qui caractérise le régime de Vichy.
Notre France, c’est celle des habitants de Saint-Martin-de-Vésubie, dans les Alpes Maritimes, accueillant des centaines de Juifs pourchassés par la Gestapo de Nice en 1943.
Notre France, c’est celle de la Résistance, et notamment des réseaux de la Résistance juive.
Notre France, c’est celle de Jean Moulin, préfet de la République révoqué par Vichy , Jean Moulin, l’enfant de Saint-Andiol, en Provence, parachuté chez lui, sur Fontvieille, par une nuit de pleine lune, le premier janvier 1942, il y a 70 ans.
Notre France, c’est la France des militaires, des saints-cyriens d’Aix-en-Provence engagés dans l’Organisation de Résistance de l’Armée.
Notre France, c’est celle de Varian Fry et du Comité américain de secours.
Notre France, c’est celle d’Elie Wiesel, écrivain et Prix Nobel de la Paix, roumain de naissance, oui j’ai bien dit roumain de naissance, adolescent rescapé des camps de la mort, amoureux de la France des Lumières. Elie Wiesel parle d’or lorsqu’il nous invite à honorer aussi la mémoire des victimes du génocide arménien en écrivant :

« Tolérer le négationnisme, c’est tuer une seconde fois les victimes… »

La France que j’aime, c’est aussi la France de Robert Badinter, ministre de la Justice, Garde des Sceaux qui dépénalisa l’homosexualité réprimée par Vichy ; c’est celle du guitariste Django Reinhardt, tsigane, handicapé, partant à la conquête du public depuis le quartier marécageux de la Rode à Toulon…

Je veux saluer ici, au travers Alain Chouraqui, tous les universitaires, notamment de l’Institut universitaire d’études juives de l’Université d’Aix-Marseille et de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme, sans lesquels la mémoire de la déportation et de la Résistance ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.

Cet enseignement de la Résistance, de la Déportation et de la Shoah, est une impérieuse nécessité par ces temps de banalisation des national-populismes au cœur même de l’Europe, notamment en Hongrie.

De nos jours, le temps long est battu en brèche par l’instantanéité, la perte de mémoire et l’oubli de l’Histoire menacent ; c’est dire l’ampleur de la tâche pour les responsables politiques et associatifs, les enseignants et tous les démocrates : on oublie trop souvent que, sans le génocide arménien, la Shoah n’aurait pas eu lieu…

Je le répète inlassablement comme vice-présidente de la Région en charge des solidarités : le bonheur individuel se doit de produire des retombées collectives, faute de quoi la société ne sera qu’un rêve de prédateur dans la jungle.

Nous avons récemment inauguré le Musée Jean Cocteau à Menton. Comment, ici, aux Milles, ne pas repenser à ces mots célèbres de Cocteau :

« Le vrai tombeau des morts, c’est le cœur des vivants… »

Ma conclusion résonnera comme une exhortation : puisse notre pensée recueillie, ici , aux Milles, voguer vers tous les déportés, vers toutes les victimes des génocides, des exclusions et des discriminations, par-delà le temps qui nous sépare, grâce à cette mémoire qui heureusement nous unit.

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 14:15

Voici un communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme sur la situation des familles roms de Marseille. Je serai présente au rassemblement de jeudi :

COMMUNIQUÉ DE LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME
 http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/1/12/LogoLDH1479x607.png
Nous avons demandé au Préfet de Région de recevoir une délégation de représentants d'associations et d'élus. Nous lui remettrons la lettre ouverte signée par bon nombre d'associations, de syndicats et de partis politiques.
 
Nous vous appelons à un rassemblement devant la Préfecture le :
 JEUDI 26 JANVIER 2012 à 17 HEURES.
 
La situation de détresse des familles Roms appelle des réponses urgentes. Il est grand temps de mobiliser les services de l’État et les collectivités territoriales et de redéfinir, avec l’ensemble des acteurs sociaux, responsables politiques, associatifs et syndicaux, une stratégie prenant en compte les réalités objectives et réaffirmant des valeurs communes, celles des Droits de l’Homme et de la République.
 
Vous priant de relayer cet appel.
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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 11:37

Mardi, je participais en tant que Vice-Présidente de la région PACA au lancement officiel de l’Observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux (ORDCS), initié et dirigé par le sociologue Laurent Mucchielli et auquel participe le Conseil régional.

Provence-Alpes-Côte d'Azur est la seule région de France à avoir développé une action à son échelle en matière de justice et de prévention de la délinquance : une convention avec le Ministère de la Justice, outil unanimement reconnu, et notre participation à l’ensemble des Comités locaux de sécurité nous permettent de travailler, en lien avec à la fois l’État et les collectivités territoriales, sur ces questions éminemment importantes. L’observatoire est également une originalité au plan national. Sa création a pour but de pouvoir engager une analyse en continu des phénomènes observés et des réponses apportées, en utilisant pour les méthodes d’objectivation des sciences sociales. 

Ainsi, l’ORDCS proposera non seulement des statistiques sur la délinquance en région, mais également des études sur le sentiment d’insécurité et la victimation. Par le biais de partenariats, il pourra proposer son aide aux collectivités locales de PACA, notamment pour établir des diagnostics ou évaluer les politiques.

En effet, la production de données sociales et l’éclairage de recherches scientifiques s’imposent, non seulement par l’importance des questions que soulèvent la prévention et la sécurité, mais également par un climat politique dans lequel ces questions sont de plus en plus instrumentalisées. L’existence d’une structure indépendante des pouvoirs publics est donc primordiale.

Mais si le soutien de la Région à ce projet s’inscrit dans une politique globale de soutien et d’assistance aux acteurs locaux de la sécurité, la sécurité est et doit rester du domaine régalien de l’État. Malheureusement, force est de constater que, la prévention d’une part, et l’accès au droit d’autre part, sont les parents pauvres d’une politique de sécurité qui a, ces dernières années, tout misé sur le seul volet répressif.

Je souhaite pour ma part que les échéances électorales de 2012 soient enfin l’occasion de remettre à plat ces politiques, par ailleurs inefficaces au regard des chiffres concernant les violences contre les personnes.

 

À voir également:

 

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 00:34

Aujourd'hui, je participe à un débat sur la parité à 17h dans l'émission de Michel Field sur LCI. Soyez nombreux devant vos écrans ! 

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 21:20

Samedi, j'étais à Paris aux côtés de Martine Aubry pour la présentation des candidats et des candidates socialistes aux élections législatives de 2012. Retrouvez la vidéo de la conférence de presse:

 

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