16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 16:28

Maryse Joissains a convoqué ce jour un conseil municipal : à l'ordre du jour, un référendum sur la métropole d'Aix-Marseille-Provence.

Les élu·e·s du groupe « Démocratie pour Aix » ont refusé de participer à cette opération de communication clownesque : la métropole est aujourd'hui une réalité. Il est dans l'intérêt de la ville comme du Pays d’Aix de se mettre au travail pour que cette institution fonctionne pour nos concitoyen·ne·s.

Conseil municipal et métropole : ni caution, ni complicité !

A l’ordre du jour de ce conseil municipal, Madame la Maire, propose, outre un enième rejet de la métropole, une consultation des électeurs sur l’intégration de la ville d’Aix-en-Provence dans la métropole Aix-Marseille-Provence.

Notons le paradoxe d’une délibération qui porte dans le même temps le rejet de la loi et l’affirmation de la participation de ses élu·e·s à cette institution.

De surcroît, lorsqu’en 2012 a été affiché, sur le fronton de notre maison commune, un tonitruant « Non à la métropole marseillaise», la Maire ne s’est alors guère préoccupée, comme l’opposition le lui demandait, de l’avis de nos concitoyens.

Oui, un référendum quand les lois MAPTAM et NOTRe n’étaient pas votées, aurait eu vraiment du sens. Mais, alors que ce débat avait besoin de sérénité pour avancer sur les problèmes de transport, de logement, d’emploi, de développement économique et culturel... qui préoccupent vraiment les Aixois·e·s, seules des positions idéologiques, partisanes et souvent caricaturales ont été affichées.

Aix entame, sans aucun aval citoyen, une politique de l’obstruction systématique. La Maire boycotte même les conférences métropolitaines qui préparent l’entrée dans cette nouvelle institution. En parallèle, naissent des polémiques de bas étage avec Jean-Claude Gaudin. Des petites phrases, sans lendemain, qui ne grandissent ni la Ville de Marseille, ni notre cité. Le dernier exemple en date, avec un conseil municipal qui change trois fois de date, en est la triste illustration.

Parce que les Aixois·e·s méritent mieux qu’une inscription de leur ville dans un refus stérile et une invective trop souvent outrancière, nous avons choisi de ne pas cautionner ce nouveau déni de démocratie. Si référendum il devait y avoir, c’est avant qu'il fallait l'organiser. Qui peut croire que l’objectif en est une consultation sincère des habitants ?

Cette opération a pour seul but de faire entrave au fonctionnement de la métropole et à la relance de la commande publique indispensables à l’économie et à l’emploi. Nous ne sommes pas dupes. Ce nouvel épisode n’est qu’une opération de victimisation de plus, non pas de la Ville d’Aix, mais de sa Maire.

Enfin, cette manœuvre référendaire, nous n’en doutons pas, sera condamnée par le contrôle de légalité de la Sous-Préfecture car elle s’oppose de façon frontale à la loi.

Nous ne tomberons pas dans ce piège, nous ne serons pas complices et nous tenions à le faire savoir ! La métropole est, depuis le premier janvier une réalité institutionnelle. C’est l’intérêt de la ville comme du Pays d’Aix de se mettre au travail pour que cette institution fonctionne dans l’intérêt de leurs concitoyens.

Communiqué de Démocratie pour Aix

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