5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 16:04

En matière de logement le bilan de la droite est catastrophique et ce sont les Français qui en pâtissent. Le 17e rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre nous le rappelle cruellement.

Le logement est devenu un luxe alors qu’il est un droit :
- Les dépenses qui lui sont consacrées représentent 25% du budget des ménages (contre 18% en 1984)
- Les prix de vente ont augmenté de 140% depuis 2002
- 1,2 millions de ménages sont sur liste d’attente pour un logement social
- 3 millions de Français sont mal logés et plus de 9 millions sont en réelle fragilité de logement

http://farm3.staticflickr.com/2028/2033461338_2540ead15e.jpgNon seulement ce gouvernement a échoué à tenir sa promesse du « tous propriétaires » (objectif qui, en soi, est déjà très discutable) mais en plus le logement locatif se réduit comme peau de chagrin : l’État ne participe plus qu’à hauteur de 4% du coût de réalisation des HLM et, pire, depuis 2009, il n’y a plus aucun crédit pour la lutte contre l’habitat indigne ni la réhabilitation des logements sociaux. Le déficit de logements est estimé aujourd’hui à 900.000 dont 600.000 logements sociaux.

Dans le même temps, les offices HLM ont maintenant l’obligation de ne plus être déficitaires… Mais quelle marge de manœuvre financière ont-ils alors que leurs locataires sont de plus en plus précarisés ? Voilà donc des citoyens pris entre le marteau (l’impossibilité de trouver un autre logement) et l’enclume (l’obligation de devoir payer de plus en plus).

Et que dire de la politique que l’on nous annoncée à grands renforts de presse et de communication pour la requalification des quartiers d’habitat social ? L’agence mise en place en grande pompe par Jean-Louis Borloo est aujourd’hui en situation de cessation de paiements. Quant à la Loi DALO (droit opposable au logement), elle n'est pas applicable dans les faits…

Comment prétendre à un travail quand vous n’avez ni adresse ni logement décent ? Comment prétendre à la dignité humaine quand vous sentez chaque jour l’humiliation et l’angoisse de ne savoir où dormir ? Comment espérer que des enfants puissent être attentifs et bons élèves à l’école quand ils vivent et dorment dans des conditions indignes ? Comment la République peut elle être fière d’elle quand des jeunes et des familles dorment dans leurs voitures, lorsque l'on sait que 40% des demandes d’hébergement d’urgence faites au 115 ne peuvent être satisfaites...

On le sait : l’accès à un logement est la première marche indispensable à une insertion durable et la perte du logement crée une spirale infernale qui se finit trop souvent sur le trottoir et dans la misère.

Ici, dans la 11e circonscription des Bouches-du-Rhône, la population est particulièrement exposée aux difficultés d’accès au logement que ce soit pour la location ou l’accession à la propriété : trop peu d’offres, des coûts prohibitifs, de trop grandes disparités. Il faut se rappeler que la moitié des ménages de notre département peuvent prétendre à un logement social : je pense tout particulièrement aux jeunes adultes qui souhaitent quitter la maison familiale alors qu’ils se lancent dans la vie active.

Si nous ne trouvons pas, ensemble, la solution à cet épineux problème du logement, ce sont nos enfants qui ne pourront rester sur notre territoire.

Je m’engage, lorsque je serai députée, dans le sillage du renouveau de la politique nationale qu’incarnera alors François Hollande, à mettre en œuvre la mobilisation du foncier public pour que les maires et les élus volontaires puissent mener une véritable politique du logement, à lutter pour la maîtrise des loyers afin que chacun de nos concitoyens ait les moyens de choisir le logement qui lui convient.

Je m’engage à favoriser la construction de logement public, social ou très social afin que chacun puisse prétendre à un logement à la hauteur de ses moyens.

Je m’engage aussi, à l’instar de la politique que je mène depuis 2010 en tant que Vice-Présidente de la Région PACA, à donner les moyens aux associations, devenues des acteurs incontournables du logement et de l’hébergement, d’accompagner les plus fragiles d’entre nous.

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