18 octobre 2018 4 18 /10 /octobre /2018 20:20

Chère camarade, cher camarade,

 

Ce courrier que j’écris aujourd’hui, on l’appelle « lettre de démission ». Et pourtant… C’est précisément l’inverse. Aujourd’hui je quitte mon parti justement parce que je refuse de démissionner. De laisser aller les si grands idéaux de justice sociale, de liberté, d’émancipation, d’humanisme que porte le socialisme. C’est parce que je suis socialiste et que je refuse de baisser les bras que j’ai décidé de participer à ce mouvement qui souhaite re-bâtir la gauche, en tissant des liens, des passerelles entre nous tous et toutes, gens de gauche, qu’elle soit celle-ci ou celle-là.

Je pars le cœur lourd, parce que vous êtes ma famille. Que j’ai bâti avec vous des projets qui, parfois, se sont concrétisés et alors quelle joie de voir que oui, l’on peut changer la vie des gens ! Je pars après bien des mois de questionnements, de doutes, de colère aussi, parfois, de voir le Parti Socialiste – mon Parti- renoncer chaque jour un peu plus.

Jusqu’à notre dernier congrès, je pensais sincèrement que nous étions la colonne vertébrale de la gauche, que c’était par le Parti Socialiste que passait la refondation de la gauche, cette belle et grande gauche faite de multiples idées, de débats, de désaccords… Mais faite surtout de volonté politique portant d’abord ce qui faisait grandir le monde parce que comptent avant tout les actes que nous pouvons poser pour faire vivre nos idéaux.

Mais où sont-ils ces idéaux ? Depuis des mois nous faisons silence. La sidération dure tant qu’elle ne peut être due à ces seuls derniers mauvais résultats. Si elle dure, c’est que le vide était là bien avant, et que nous ne pouvons plus aujourd’hui le combler. Les gens nous attendent, et nous, où sommes-nous ? Je n’en sais même rien…

Je pars parce que je ne renonce pas.

En réalité, je ne pars pas. Je suis et je reste socialiste. Je veux retrouver cette énergie débordante qui nous permettra de fonder la gauche du XXIème siècle que je ne trouve plus ici.

Je suis aujourd’hui convaincue qu’il faut re-fonder autrement. Non pas trouver un nouvel épicentre, et il n’est pas question pour moi de fondre mes idées ni mes rêves dans une autre matrice. D’ailleurs je continuerai de mener le combat dans l’opposition à la majorité de droite, dirigée par Joissains, et resterai affiliée au même groupe à la Métropole. Il est au contraire évident que ces idées et ces rêves sont une part de la gauche qui relèvera le monde demain, qu’il faut agréger ces parties, qu’elle est là, la méthode pour une nouvelle construction qui permettra de réaliser concrètement notre projet, basé sur le social et l’écologie.

Je comprends, respecte, et peut-être même envie un petit peu celles et ceux de mes camarades qui font le choix de tenter, encore, de colmater les brèches, de reconstruire de l’intérieur. Pour ma part, je suis au bout de ce chemin. J’en prends donc un autre, pour que nous puissions mieux nous retrouver un jour, et, souhaitons-le, pas si lointain. Je le fais tristement, mais je le fais résolument.

A très vite, chères et chers camarades.

 

Pour signer l'appel : https://www.ap-res.fr/appeldelapres/

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12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 19:21

Inutile de le nier : avec ces élections, présidentielles comme législatives, la gauche prend une claque monumentale. Le quinquennat de Hollande a suscité un tel rejet que le PS ne s’en relèvera probablement pas.

Le désormais président Macron a mené campagne dans le « ni-ni », en assurant dépasser les vieux clivages gauche-droite, et force est de constater qu’il y avait une attente pour cela. Je crois qu’il y aura sous peu aussi beaucoup de déception, parce que nous voyons aujourd’hui avec la composition du gouvernement et les premières mesures portées que cet argument de campagne n’était qu’un leurre. Le « dépassement des clivages » ça n’existe pas. Macron est un homme de droite. (Mais au fond, vous qui avez voté pour lui, ne le saviez-vous pas ?) Il a gagné. Et largement. Certes dans un contexte très particulier, mais il ne sert à rien de nier les évidences : il a gagné parce que les Français.e.s veulent « changer de système ». En cela ils ne sont pas seuls : de Podemos à Corbyn, en passant par Trump ou Syriza les formes en sont diverses mais la volonté de changement a le même cœur. La gauche Française n’a pas su, ne sait pas porter cette espérance. Pas encore, du moins. Il a gagné aussi parce que les Français.e.s, en réalité, voulaient un projet de droite. Comment expliquer, sinon, ces milliers d’électeurs de gauche votant Juppé à la primaire de la droite ? Comment expliquer que tous, nous avions intégré que la droite allait gagner ces élections présidentielles, et qu’il ne s’agissait plus, dès lors, que de savoir si c’était une droite conservatrice, une droite libérale, une droite humaniste, une droite sociale ou un mélange de tout cela qui présiderait au destin de la France ? Au 1er tour souvenez-vous : Macron, Le Pen, FIllon. Les droites dans toutes ses compositions ou presque. Et le moins clivant en tête. Il a gagné enfin parce que les Français.e.s voulaient un projet clair et un Président qui fasse ce qu’il dit. Et c'est le grand paradoxe de cette élection. Durant des semaines, nous avons assisté à la création du personnage Macron. Le programme ne venait pas mais il demandait d’attendre, et les quelques bribes lâchées suffisaient à faire patienter les fans, qui lui pardonnaient tout et pardonnent encore tout, de l’affaire Ferrand à Bayrou mettant la pression à Radio France. Une fois élu, Macron ne s’est pas caché derrière son petit doigt. La couleur a été annoncée dès la composition du gouvernement. Les mesures sont tombées dès avant les législatives : loi travail, sécurité sociale en danger, éducation nationale reléguée loin des priorités, augmentation de la CSG des retraités, suppression de l’ISF… Rien n’est caché aux Français.e.s qui savent donc à quoi s’attendre avec une assemblée nationale très majoritairement acquise à Macron.

Une majorité des Français.e.s est opposée à la loi travail mais plébiscite celui qui va en renforcer les aspects les plus durs… La démocratie est faite de ces paradoxes. J’ai renoncé à les expliquer, je les constate simplement.

Alors hier nous avons battu des records d’abstention.

Mais enfin, ouvrons les yeux ! Cette abstention a un sens, qu’il faut entendre : Macron n'a pas été élu par hasard. Mais l'adhésion n'est pas massive, c'est le moins qu'on puisse dire. Seulement, aujourd’hui, qu’ils aient ou non glissé un bulletin « Macron » lors de la présidentielle, les Français veulent lui donner pouvoir de faire. En votant pour ses candidat.e.s (il garde près de 80% de son électorat) ou en n’allant pas voter (la moitié des électeurs FN et FI se sont abstenus, plus de 40% des électeurs de Hamon…)

Une chèvre avec l’étiquette « Macron » avait donc plus de chance de finir en tête de ce premier tour qu’une femme ou un homme ayant prouvé son expérience, ses compétences, ses qualités, son engagement. L’estampille « Macron » fait office d’adoubement et s’il peut être réjouissant de voir l’Assemblée Nationale profondément renouvelée, je m’inquiète pourtant que l’on vote sur une simple étiquette, sans accorder la moindre importance aux personnes, niant en cela que chacune et chacun, au-delà d’un engagement politique forcément collectif a une personnalité, un parcours, des idées et qu’être député.e c’est faire la loi, réfléchir en profondeur aux problématiques de notre société, mais aussi être en lien avec le territoire de sa circonscription. Tout cela ne peut se faire en laissant les pleins pouvoirs à un seul homme qui déciderait de la direction dans laquelle doivent aller toutes choses, et c’est pourtant bien ce qui risque d’advenir.

Permettez-moi enfin quelques mots sur la 11eme circonscription. La gauche a disparu du second tour. Comme partout, la vague Macron est passée. Comme partout, l’abstention a progressé. Près de 4000 inscrits en plus, 7001 votes exprimés en moins. Nous ne dérogeons en rien à la moyenne nationale… Le candidat MODEM adoubé par Macron arrive sans surprise en tête avec 14495 voix. (J’en avais obtenu 16787 en 2012) Christian Kert qui obtenait 15696 voix en 2012 chute de façon spectaculaire puisqu’il n’obtient plus que 8041 suffrages. Le FN perd 2977 voix. Quant à la gauche, si les scores cumulés de la FI et du PC donnent un gain de voix (4131 pour Magro (Front de Gauche) en 2012, 6938 pour Hubert (FI) + Molino (PC) en 2017) cela ne rattrape en rien la dégringolade abyssale que nous subissons puisque le candidat investi par EELV et le PS n’obtient que 1410 voix. Je n’accable pas Dorian Hispa. Je regrette qu’il ait mené campagne sans dire clairement qu’il était le candidat issu d’un accord entre le PS et EELV car je pense qu’il aurait eu à gagner à ne pas brouiller le message auprès des électeurs. Mais à l’image d’autres circonscriptions c’est à un rejet massif du PS que nous avons assisté autant qu’à un plébiscite pour le Président de la République. Seule l’étiquette a compté. Les résultats d’Axelle Lemaire, de Karine Berger, de Ségolène Neuville, de Najat Vallaud Belkacem, d’Aurélie Filippetti, de Benoît Hamon et de tant d’autres encore sont injustes au regard du travail et des qualités de ces personnes.

Dans les Bouches-du-Rhône, aucun des sortants PS n’est présent au second tour. Pourtant Jean-David Ciot a été un bon député durant 5 ans. Je le dis d’autant plus volontiers que cela n’étonnera personne, nous ne sommes pas toujours d’accord en terme de ligne politique. Mais je l’ai vu travailler, servir la nation et ce territoire avec intelligence et engagement. Dans un autre registre, je pense aussi à Patrick Mennucci qui ne sera pas non plus au second tour.

Une élection fait des vainqueurs et des vaincus, et lorsque l’on s’engage en politique on connaît les risques. Il n’empêche que chacun.e de ces candidat.e.s est une personne, et j’ai une pensée pour elles et eux aujourd’hui.

Les Français.e.s ont souhaité voir advenir une autre Assemblée, et cela passait par ce « dégagisme » (que ce mot est laid…) C’est leur choix, et il est éminemment respectable. Qu’on me comprenne bien : je ne suis pas amère. Mais je m’inquiète de tant de pouvoirs laissés à un seul parti de droite.

La gauche est aujourd’hui un champ de ruines. Paradoxalement, c’est peut-être la meilleure perspective que nous ayons eue depuis longtemps. Mitterrand écrivait dans la paille et le grain en 1975 « Limiter notre critique au seul aspect économique du système en cours réduirait par trop notre capacité de convaincre. Au socialisme, il faut une morale. Un projet de société qui se passerait d’un projet de civilisation buterait vite sur l’impossible. L’amour et la beauté, la liberté et le savoir sont toujours à réinventer. »

Nous avons oublié que notre engagement était d’abord celui du changement de civilisation. A nous, aujourd’hui, d’imaginer la gauche et de la faire advenir.

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1 janvier 2017 7 01 /01 /janvier /2017 18:35

Chaque année qui passe porte son lot de bonheurs et de tristesses. Il en est certaines plus lourdes que d’autres et 2016 aura été de celles-là. Attentats, guerres, famines, montée des racismes… Non, le monde ne va pas bien. J’en appelais l’an dernier à la raison, mais il faut se rendre à l’évidence : mon appel n’a pas été entendu. L’élection de Trump aux États-Unis ou le Brexit montrent que l’on est plus prêts de la folie que de la raison. En France, ce sont des motions anti-migrants qui fleurissent et les dérives racistes qui se multiplient. À Aix-en-Provence, Maryse Joissains donne régulièrement raison à l’extrême droite, supprimant une subvention par-ci, votant une charte de la laïcité rejetée par le tribunal administratif tant le texte posait problème par-là… Chez nous aussi 2016 aura été ponctuée d’actes et de visions populistes et parfois surréalistes. 

La droite extrême désormais au pouvoir dans notre Région PACA agit dans le même sens. Ces dernières semaines ont été particulièrement terribles : outre l’odieuse motion anti-migrants, le Président de Région a fait voter la suppression d’un dispositif de formation pour jeunes en difficulté, dont certains sous main de justice, certains fichés « S », qui ne seront donc plus encadrés. Il est aussi allé soutenir Netanyahu et son gouvernement contredisant en cela la position diplomatique française et européenne. Pire, il a annoncé le don de 50 000 € à un organisme accusé de participer à la colonisation des territoires Palestiniens. Ces quelques exemples montrent, s’il en était besoin, les dangers que représente une droite toujours plus tournée vers ses extrêmes, toujours plus démagogique et populiste.

2017 sera une année cruciale parce qu’elle portera au pouvoir un nouveau ou une nouvelle président.e de la République, un nouveau gouvernement, une nouvelle Assemblée nationale. Le choix des Français-e-s aura des conséquences importantes sur l’avenir de notre pays. « Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l’ignorance », écrivait Camus dans La Peste. Le premier vœux que je formule pour 2017 est que les écrans de fumée posés ici ou là par ceux qui cherchent à accéder au pouvoir par tous les moyens n’abusent pas nos concitoyen.ne.s. Que nous ayons la lucidité de regarder au-delà des discours et des images de télévision bien lissées pour voir la réalité des programmes et des projets. Quelle France voulons-nous ? Pour ma part, je souhaite qu’elle porte les valeurs pour lesquelles je me bats chaque jour, dans ma vie d’élue et de militante, mais aussi dans ma vie personnelle, ma vie de femme, de mère, de fille, d’amie… C’est à chaque instant, à chaque rencontre, à chaque partage que par nos paroles comme par nos actes nous pouvons savoir qui nous sommes et quelle direction nous voulons prendre. Je ne renoncerai jamais à la solidarité, au partage, à l’égalité, ni à la liberté de tous comme de chacun. Je suis de gauche. Viscéralement de gauche. Je sais vos doutes, vos lassitudes aussi, parce que vous me les dites souvent lorsque je vous rencontre. Mais au fond, vous ne doutez pas de la justesse de vos valeurs, vous qui comme moi pensez que nous devons nous tourner vers un avenir de gauche. C’est la capacité de tel ou tel à faire vivre vos rêves dont vous doutez. Et ce serait vous mentir que de vous dire que je ne partage pas ces doutes, parfois. Mais douter n’est pas renoncer. Nous avons des primaires de la gauche les 22 et 29 janvier. J’ai choisi de soutenir la candidature d’Arnaud Montebourg, parce qu’il me semble être le meilleur pour diriger la France. Il pourra nous conduire vers cette société plus juste, plus progressiste, plus humaine. Mais un homme, si exceptionnel soit-il, ne peut changer le cours des choses s’il est seul. Voilà pourquoi mon deuxième vœu est que chacune et chacun d’entre vous comprennent la puissance qui réside en chaque individu. Croyez en vous. En ce que vous êtes. En ce que vous faites. Battez-vous pour vos idées, faites grandir vos rêves ! Ensemble, nous pouvons construire une France qui nous ressemble. Je pense particulièrement à toutes celles et tous ceux qui souffrent plus que d’autres. Parce qu’ils n’ont pas d’emploi, pas de logement, parce qu’ils sont dans la solitude, dans la maladie, dans la souffrance pour quelque raison que ce soit. C’est pour elles et eux, surtout, que je veux une France qui renforcerait la solidarité, qui redistribuerait mieux les richesses, qui repenserait l’organisation du travail. C’est pour cela que je me suis engagée dans le soutien d’un candidat aux primaires de la gauche. La victoire d’Arnaud Montebourg lors des prochaines présidentielles est mon troisième vœu.

Bonne année à tous et toutes.

Je vous souhaite aussi des milliers de bulles de bonheurs dans vos vies.

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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 21:57

Jeudi 17 mars avait lieu le premier vrai conseil de la métropole d’Aix-Marseille-Provence. La mise en place de cette nouvelle structure intercommunale ne s’est pas faite sans difficultés, c’est le moins que l’on puisse dire.

Pour ceux et celles qui l’auraient oublié, j’ai, depuis le début, exprimé mon soutien à la création d’une instance à l’échelle métropolitaine : la réalité sociale et économique de notre territoire nous l’impose.

Malheureusement, ce projet s’est dès le début heurté à un double écueil. D’un côté, l’État a fait le choix d’une concertation « en force », passant souvent par dessus les élu·e·s. De l’autre, certain·e·s maires ont choisi une obstruction totale, s’arc-boutant sur la défense de leur pré carré au détriment de l’intérêt commun. Maryse Joissains est la caricature de cette dernière position, jusqu’au ridicule (tout en affirmant vouloir siéger et peser au sein de la nouvelle instance…).

La fusion de six intercommunalités des Bouches-du-Rhône s’est faite en outre dans un contexte politique particulier. En effet, si la droite est majoritaire dans les communes du département, toutes les intercommunalités fusionnées (à l’exception de celle de Marseille depuis 2014) fonctionnent sur le mode de la cogestion, associant droite et gauche au sein de l’exécutif.

On peut regretter ce mode de fonctionnement : il permet à chaque commune de trouver son compte mais n’offre pas aux citoyen·ne·s une visibilité claire sur les différentes orientations possibles à l’échelle de l’intercommunalité. Reste qu’on ne passe a priori pas du jour au lendemain d’une culture de gestion commune à un fonctionnement majorité/opposition… et encore moins quand une institution se met en place avec l’opposition d’une majorité des maires et qu’une guerre a lieu à droite entre Marseille et le reste du département.

C’est sur cette base que le Parti socialiste a, pour une fois, arrêté une position commune en décembre dernier : celle d’un accord avec Jean-Claude Gaudin. J’ai soutenu cette position : dans le contexte d’une droite majoritaire et d’une institution contestée, elle permettait un rassemblement du plus grand nombre pour lancer la machine, apaiser les tensions, surveiller et faire avancer les dossiers.

Un accord fut donc négocié, prévoyant la participation des socialistes à l’exécutif de la métropole avec trois vice-présidences dont une femme et un membre du bureau.

Les choses se sont compliquées la semaine précédent la réunion du conseil métropolitain. Pour des questions de guerres internes, des positionnements stratégiques en vue de 2020, des questions de personnes, les socialistes sont arrivé·e·s, malheureusement encore une fois, désuni·e·s. Le 17 mars, la ligne du PS était de participer à l’exécutif avec la droite… et en même temps il y avait une candidate socialiste à la présidence. Incompréhensible pour les citoyen·ne·s et, croyez moi, incompréhensible pour moi également.

Jean-Claude Gaudin fut élu, comme prévu, à une très large majorité. Vint ensuite l’élection des vice-présidents : après s’être (eux-mêmes) ridiculisé·e·s, les socialistes se sont fait·e·s humilié·e·s : contrairement aux accords passés, les candidats PS aux vice-présidences se sont faits battre par des candidats de droite… sans que personne ne demande d'interruption de séance, laissant donc entendre que tout cela était parfaitement normal.

Peut-être avons-nous eu tort de croire qu’on pouvait, de bonne foi, gouverner et lancer la métropole avec la droite ? Quoi qu’il en soit, les socialistes se retrouvent — par le choix des élu·e·s de droite et de Jean-Claude Gaudin — dans l’opposition.

Que faisons-nous maintenant ? Telle est la seule question qui compte. Nous pouvons continuer nos guerres intestines qui nous ridiculisent autant qu’elles nous affaiblissent. Nous pouvons continuer nos divisions et constituer deux groupes socialistes comme c’est déjà, honteusement, le cas au conseil départemental. À force de nous diviser pour des histoires d’égo, il ne restera bientôt plus rien du Parti socialiste dans les Bouches-du-Rhône. Allons-nous enfin nous prendre en main ?

Je demande solennellement aux responsables de premier plan de dépasser les égos, les rancœurs, les divisions Marseille/département pour que la constitution d'un seul groupe socialiste et apparenté·e·s soit possible. C'est une nécessité absolue.

Je ne serai pas de celles et ceux qui choisiront un camp contre un autre. Je serai de celles et ceux qui tenteront tout ce qui est possible pour que mes camarades s'assoient ensemble autour d'une table et posent les bases d'un nouveau projet rassembleur, pour que la métropole avance dans l'intérêt de nos concitoyen·ne·s.

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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 10:48

Le 25 septembre 2013, j'ai été auditionnée en tant que présidente de la Commission égalité de l'Association des régions de France par le Haut Conseil à l'Égalité entre les Femmes et les Hommes (HCEfh).

Aujourd'hui, le HCEfh remet à Najat Vallaud-Belkacem, ministre des des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, le rapport « EGAliTER » relatif aux inégalités femmes-hommes dans les quartiers relevant de la politique de la ville et dans les territoires ruraux fragilisés.

Ainsi, en zones urbaines sensibles (ZUS), près d’une femme sur deux se situe hors du marché de l’emploi (contre 1 sur 3 hors ZUS) ; les femmes sont mères plus tôt (1 femme de moins de 25 ans sur 5 est mère, soit plus du double des femmes hors ZUS) ; 1 famille sur 4 est une famille monoparentale et les familles monoparentales vivent deux fois plus souvent sous le seuil de pauvreté qu’en dehors des ZUS. En zones rurales, le chômage des moins de 25 ans touche bien davantage qu’ailleurs les jeunes femmes que les jeunes hommes (61% des demandeurs d’emploi de moins de 25 ans sont des femmes contre 50% pour l’ensemble de la France) ; près de 40% des femmes sont à temps partiel (contre près de 30% nationalement) ; et dans les départements les plus ruraux, on comptabilise 39 places d’accueil et de garde pour 100 enfants en bas âge, contre 50 nationalement.

Le rapport du HCEfh appelle les pouvoirs publics à cibler les moyens là où il y a le plus de difficultés par souci d’efficacité. Les femmes des territoires fragilisés, quartiers ou ruraux, connaissent les inégalités les plus fortes et doivent donc être l’objet d’une attention prioritaire des pouvoirs publics.

Le rapport « EGAliTER » identifie par ailleurs trois champs d’action prioritaire :

  • l’emploi ;
  • l’espace public, la citoyenneté et les violences de genre ;
  • l’accès aux droits et aux services publics.

Il analyse également les cadres nouveaux ou renouvelés de politiques publiques d’égalité femmes-hommes et d’égalité territoriale pour identifier les leviers à actionner pour territorialiser les politiques des droits des femmes et d’égalité entre les sexes, et intégrer l’égalité entre les femmes et les hommes dans les politiques de développement territorial.

Vous pouvez consulter ce rapport en cliquant ici.

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 21:04
Réforme des rythmes scolaires : la majorité municipale s’enlise dans un projet catastrophique pour nos enfants !

Dans un précédent communiqué, les élus du groupe d'opposition « Démocratie pour Aix » évoquaient leur inquiétude quant aux propositions non entérinées encore mais vers lesquelles se dirigeait la majorité municipale. Aujourd’hui notre vigilance grandit avec celle des Aixois. Des parents, réunis dans un collectif ou via des fédérations, expliquent depuis des semaines pourquoi il serait catastrophique d’entériner le projet prévu : ils s’inquiètent légitimement des journées à rallonge qu’auraient à subir leurs enfants. Ils sont porteurs de propositions alternatives beaucoup mieux adaptés aux rythmes des enfants.

Nous sommes opposés à ce que les apprentissages débutent à 9h. Un horaire qui contraindrait une grande majorité des familles à laisser les enfants à la garderie du matin et génèrerait des journées épuisantes pour tout le monde. Les enfants commenceraient l’école après une demi-heure ou plus de garderie (dont les tarifs seront augmentés). Ils seraient alors dans un état d’esprit très peu propice aux apprentissages.

Parce que nous ne voulons pas que les élèves aient à choisir entre manger et s’amuser nous restons opposés aux « animations gratuites » pendant la pause méridienne. Parce que de très nombreux enfants rentrent chez eux dès 16h15, les activités périscolaires ne doivent pas se dérouler de 16h15 à 17h15. Nous demandons à ce qu’une très grande attention soit réellement portée aux rythmes des enfants. Ainsi, prévoir une garderie le mercredi midi entre 12h et 12h30 n’est pas adapté : à 11h30 les enfants ont déjà l’estomac dans les talons ! Qu’en serait-il à 12h30 si aucun service de cantine n’est prévu ?

La réforme voulue par le gouvernement vise à l'épanouissement des enfants et en particulier des plus fragiles d'entre eux. Les précédents projets proposés par la municipalité ne permettaient pas l'organisation d'activités périscolaires de qualité malgré l'environnement culturel, sportif et citoyen que propose notre ville. Nous continuerons à nous opposer à tout projet qui ferait fi des enfants. Lorsqu’il s’agit du bien-être des élèves tous les efforts doivent être mis en œuvre. Quelle que soit l’opinion des élus décisionnaires aucune manœuvre politicienne ne devrait venir entraver une réforme pour le mieux vivre de nos enfants.

Par des propositions inadaptées, par choix idéologique, par souci d’économies de bouts de chandelle qui outragent l’avenir, la majorité s’enferme dans un projet dangereux. Conséquence : nos enfants ne seraient plus en mesure d’apprendre dans de bonnes conditions avec pour les plus fragiles d’entre eux, un risque de rejet de l’école et de ses apprentissages. Le groupe « Démocratie pour Aix » sera jeudi aux côté du collectif de parents comme des fédérations pour dire oui à la réforme, mais non à ce projet municipal !

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 20:49

L'accord du 22 mars dernier sur le régime chômage des intermittents — refusé par les syndicats majoritaires de la profession — risque de mettre en danger les salarié·e·s les plus précaires et les structures les plus fragiles du secteur de la culture.

Or la région PACA est une terre d'arts et de festivals : la culture tient ici une place importante dans notre patrimoine et notre économie.

Conscients de l'enjeu particulier pour notre région, les élu·e·s de la majorité de gauche au Conseil régional PACA ont pris la décision d'interpeller le gouvernement sur cette question et lui demande de relancer les négociations afin de trouver une solution pérenne pour les intermittents.

Voici le texte de la motion adoptée :

Il ne peut y avoir de politique de gauche sans une grande ambition pour l’art et la culture. Pour cela, les groupes de la majorité du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur s'associent aux nombreux appels des organisations professionnelles, des élus, des acteurs culturels adressés à la ministre de la Culture, au ministre de l'Emploi et au Premier ministre pour qu'ils ne ratifient pas en l’état l’accord sur l’assurance chômage du 22 mars dernier dont le Conseil national de l'Emploi (CNE) réuni le 4 juin a lancé la procédure en dépit de l’opposition des deux syndicats majoritaires (CGT, CGC). Le CNE est à nouveau convoqué le 18 juin pour ratification définitive et présentation pour agrément au gouvernement dans la foulée.

Pourtant, comme le rappelle plus d'une soixantaine de signataires dans une lettre adressée au Premier ministre, des propositions précises pour une réforme équitable et durable ont été faites après un long travail entre les organisations professionnelles et le comité de suivi parlementaire, en s'appuyant sur les travaux de chercheurs indépendants. Tous ces travaux ont été ignorés par le patronat et les signataires de l'accord du 22 mars alors que chacun sait que si cet accord était agréé par le Gouvernement, les salariés les plus précaires et les structures les plus fragiles seraient particulièrement affectés. Dans l’immédiat, c’est l’ensemble des festivals de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui risque d’en pâtir.

Le Gouvernement doit entendre les protestations non seulement des professionnels de la culture mais également des centaines de parlementaires et d’élus locaux qui défendent le développement et l’aménagement culturel de leurs territoires. Les artistes, techniciens et professionnels du spectacle demandent légitimement la reconnaissance par la Nation du rôle essentiel qu’ils jouent dans la vie économique, sociale et culturelle de notre pays.

Conscients de la place importante que tient notre région dans le mouvement artistique et culturel, les élus de la majorité du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur demandent instamment au Gouvernement de relancer les négociations afin de trouver une solution pérenne.

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 11:05

Ce texte a également été publié sur Mediapart.

Les électrices et les électeurs ont tranché : ces élections municipales sont une claque cinglante pour la gauche, au niveau national comme à Aix-en-Provence.

Durant cette campagne, nous avons frappé à plus de 12 000 portes à travers la ville, rencontré des milliers d’Aixoises et d’Aixois et organisé plusieurs centaines de réunions d’appartement et de quartier. Malgré cette campagne de proximité, vous avez décidé de réélire Maryse Joissains avec un score jamais atteint de 52 % en triangulaire. Lorsqu’on fait de la politique, s’il est bien une chose que l’on doit prendre avec humilité, c’est le verdict des urnes. Il est sans appel et je souhaite donc à la maire d’Aix-en-Provence, pour le bien de notre ville, toute la réussite et le courage possibles.

Maintenant, nous avons le devoir de comprendre et de répondre au message exprimé par ce vote… ou ce non vote.

Il y a d'abord un message national. En 2012, les Français ont élu François Hollande à la présidence de la République. Ils sont déçus, et je le comprends. Si je veux rappeler les progrès réalisés depuis deux ans — le chômage des jeunes est en baisse, la croissance amorce un rebond, des mesures fortes ont été prises pour les droits des consommateurs, le logement, l'économie, l'égalité — je n’oublie pas que beaucoup d'entre vous vivent encore des situations difficiles et que la gauche n’a pas été jusqu’à présent à la hauteur des espérances. Et si je veux croire que le nouveau gouvernement, resserré et volontariste, saura y répondre, je n’attends pas le salut seulement de l’Élysée ou de Matignon : en tant qu’élue locale et en tant que socialiste, j’entends porter ces aspirations à plus de changement.

Car il y a également dans le message des urnes un rejet fort de la politique. Les affaires de ces derniers mois en donnent en effet une piètre image. Si certains veulent croire que les affaires de la droite font le bonheur de la gauche et vice-versa, ils se trompent : elles n’empêchent pas des Balkany, Copé, Mahéas ou Joisssains (qui vient d’être mise en examen…) d’être réélus et, surtout, nous voyons bien qu'elles n’aident que l’abstention et le FN. C'est pour moi la plus grande source d'inquiétude : quand le « tous pourris » se répand à ce point, c’est que, quelque part, quelque chose est cassé. Terrible constat, qui va demander un énorme travail de la part des militants, des responsables, des élus. Déjà, lorsqu’a éclaté l’affaire Cahuzac, j’appelais au sursaut les élus. Je poursuis cet engagement et je crois plus que jamais qu’il faut que nous soyons, dans nos collectivités comme dans nos organisations politiques respectives, plus intransigeants vis à vis des dérives. Mais seuls, les élus ne peuvent pas grand chose : il incombe aux acteurs économiques, sociaux, culturels, intellectuels, à l’ensemble de la société, de se mobiliser face aux clientélismes et aux démagogies extrémistes.

L'impuissance apparente de la politique à pouvoir changer la vie des gens contribue aussi à ce rejet et à l'abstention. Face à la mondialisation, à l’accumulation des richesses et du pouvoir dans les mains de quelques uns, il incombe donc aux responsables politiques de se donner les moyens d’agir. D’une part, il faut que les acteurs politiques prennent conscience de leur responsabilité : ce que nous disons nous engage et, une fois élus, nous sommes tenus d’appliquer ce que nous avons promis. D’autre part, il faut que nous nous engagions réellement sur le chemin de la participation active des citoyens. C’est la condition pour reconstruire, pas à pas, une démocratie vivante.

Lors de ma première campagne électorale, en 2007, mon slogan était « Le monde change, la politique aussi ». Depuis, le monde a changé… la politique doit encore s’améliorer. En effet, si le temps du politique devrait être un temps long, il se trouve broyé aujourd'hui par le rythme rapide de la communication. Plutôt que de nous y coller sans réflexion, il nous faut revenir aux réalités quotidiennes des gens. C’est à partir de là que nous pourrons leur proposer des réponses qui permettent vraiment de penser l'avenir. Des questions complexes nécessitent des réponses complexes : celles-ci ne peuvent surgir toutes faites de programmes électoraux concoctés à intervalles réguliers et sur lesquels les citoyens auraient à se prononcer une fois pour ne plus rien avoir à dire pendant cinq ou six ans. Il est maintenant de la responsabilité des élus et des militants — et je pense en particulier à mes camarades socialistes — de renouer un dialogue permanent avec la société, de construire les cadres de réflexion et d’échanges nécessaires pour que la politique se retrouve au cœur de la société, et non plus au dessus ou à côté d’elle. La ville et le territoire de demain se construira dans les cafés et en bas des immeubles : multiplions les démarches participatives, revenons à l'éducation populaire et à ses méthodes d'animation, de partage, de construction collective.

Paradoxalement, nous avons une opportunité pour cela à Aix-en-Provence : six ans d’opposition. Soyons lucides sur la situation locale : il s’agit de notre quatrième défaite consécutive. Il ne s’agit pas d’accuser tel ou tel, nous avons chacun notre part de responsabilité. Mais il est plus que temps de nous poser de sérieuses questions et d'engager les réponses : je voudrais terminer mon propos par esquisser quelques pistes qui me paraissent importantes.

D’abord, la relation avec nos camarades de gauche. Nous le savons pour l’avoir éprouvé : désunis, nous sommes plus faibles. Mais l’union de la gauche ne se décrète pas, elle se travaille : au delà d’un simple accord électoral, il est temps de trouver des passerelles entre nous, de rebâtir des ponts, de retisser des liens. Ensuite, l’organisation. Ma conception est celle commune à toute la gauche : un parti politique n’est pas une machine électorale, c’est un outil aux services de nos idéaux et de nos projets. Il nous faut rebâtir un Parti socialiste qui soit cet outil. L'élue de l'opposition que je suis se mettra au service de cette reconstruction, dans un esprit de travail et d'apaisement retrouvé. Enfin, l'écoute et le lien avec la cité. Nous devons dès aujourd'hui nous donner les moyens d'écouter ceux qui d'ordinaire ne s'expriment pas : il faut aller à leur rencontre chez eux, dans les parcs, sur leurs lieux de travail, leur proposer des moments d'écoute, et leur restituer surtout ce que nous aurons écouté. Pour leur permettre d'aller écouter les autres à leur tour.

Ce travail ne sera pas une mince affaire. Mais ça n'est jamais une mince affaire que de penser et faire vivre la démocratie.

La campagne qui s’achève fut éprouvante. J’ai une pensée particulière pour tous les militants qui s’y sont investis sans compter et pour lesquels le résultat est une forte déception : je veux vous dire que cette défaite n’aura servi à rien si nous en restons là. Alors ouvrons une nouvelle page.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 19:10

Dimanche dernier, plus de 10 000 Aixoises et Aixois ont accordé leur confiance à la liste conduite par Édouard Baldo : je les en remercie.

Mais de nombreux électeurs ont également choisi de ne pas se rendre aux urnes et d’adresser un message au gouvernement. Je sais le contexte très difficile dans lequel beaucoup d’entre vous vivent et je comprends ce mécontentement : j’entends que nous y répondions.

Pour moi, le rôle d’un maire est de protéger les habitants de sa ville. Alors que dans nos quartiers et dans nos villages, les Aixoises et les Aixois souffrent, Édouard Baldo, moi-même et l'ensemble des colistiers n'acceptons pas le fatalisme et l’impuissance.

L’équipe de Mme Joissains s’est enlisée dans l’immobilisme et ne gère plus que ses intérêts personnels. Au delà des étiquettes politiques, des rivalités et des clivages stériles, vous avez la possibilité de tourner cette page : la majorité municipale autour d'Édouard Baldo s'attaquera aux graves problèmes de logement et d’emploi qui minent notre quotidien.

Dimanche, en votant Édouard Baldo, vous pouvez choisir un projet ambitieux pour permettre à notre ville d’appréhender sereinement son avenir. Vous pouvez élire une équipe intègre et digne, la seule à avoir signé une charte contre la corruption. Vous pouvez offrir à notre ville le changement qu’elle mérite.

Je compte sur votre mobilisation. Et je vous donne rendez-vous dès jeudi, pour le grand meeting de second tour au Centre des Congrès.

 

Dimanche, pour Aix, votez Édouard Baldo
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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 16:45

Tout à l'heure, un ami, indigné comme beaucoup d'Aixois par le résultat du scrutin de dimanche dernier, m'a conseillé de relire Stéphane Hessel. Il a raison. D'abord parce que la Résistance, dont Hessel était, est importante encore aujourd'hui dans nos combats, dans mes combats, dans mon engagement. Ensuite parce que si tant de gens sont indignés, alors peut-être faut-il chercher des réponses… Et quel meilleur ouvrage que celui ci pour trouver des pistes ? Enfin, parce que si l'indignation est un point de départ, elle ne vaut que par l'action qui suit forcément. Agir. C'est ce qu'il faut que nous fassions, tous et toutes. C'est le sens de l'engagement que j'ai pris aux côtés d'Édouard Baldo. Agir pour les Aixoises et les Aixois. Agir pour notre quotidien comme pour notre avenir.

Vous voulez agir, vous aussi ? Alors dimanche, votez.

Indignez-vous ! de Stéphane Hessel - Extrait :

« C’est vrai que les raisons de s’indigner peuvent paraître aujourd’hui moins nettes ou le monde trop complexe. […] Mais dans ce monde, il y a des choses insupportables. Pour le voir, il faut bien regarder, bien chercher. Je dis aux jeunes : cherchez un peu, vous allez trouver. La pire des attitudes est l’indifférence, dire “je n’y peux rien, je me débrouille”. En vous comportant ainsi, vous perdez l’un des composantes essentielles qui fait l’humain. Une des composantes indispensables: la faculté d’indignation et l’engagement qui en est la conséquence. »

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