17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 10:19

L'égalité femmes-hommes fait partie intégrante du projet politique de la gauche. L'élection de François Hollande à la présidence de la République ouvrira un nouvel espace de conquêtes pour les droits des femmes.

Des féministes lancent donc un appel à voter pour François Hollande à l'élection présidentielle. Je vous invite à signer ce texte en cliquant ici.

Voici l'intégralité du texte : 

http://toushollande.fr/assets/Uploads/_resampled/SetWidth250-417991804110654010141322658944n.jpgLes droits des femmes et l’égalité ont certes largement avancé sous la double impulsion des mouvements féministes et de la gauche qui a su leur offrir un débouché législatif et politique. Cependant, l’inscription des droits dans les lois et dans la Constitution n’a pas permis une transformation suffisante de la société. Depuis 5 ans, ce sont des reculs auxquels nous assistons. Retraites, droit à l’avortement, petite enfance, précarité au travail, violences, éducation, parité politique : dans tous les domaines, force est de constater que notre société a encore un sérieux problème avec l’égalité entre les sexes.

La possibilité en 2012 que la gauche gagne l’élection présidentielle ouvre une perspective enthousiasmante : celle de voir enfin l’égalité entre les femmes et les hommes devenir réalité. Les mesures qu’il faudra prendre sont connues : sanctions des entreprises et des administrations qui ne respectent pas la loi sur l’égalité salariale, lutte contre la précarité des femmes, ouverture de places d’accueil pour la petite enfance, application de la loi contre les violences, réouverture de centres IVG, meilleur accès à la contraception, campagne d’information et de prévention massive… Pour impulser et veiller à l’application de toutes ces mesures la création d’un ministère des droits des femmes de plein exercice s’impose.

Parce qu’elle porte un projet d’émancipation et de protection des individus comme des droits collectifs, c’est la gauche qui pourra mettre en œuvre ces mesures. L’élection de François Hollande à la Présidence de la République ouvrira un nouvel espace de conquêtes pour les droits des femmes.

Nous exigeons que l’égalité femmes – hommes devienne une réalité. C’est pour cette raison que nous voterons François Hollande.

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 16:04

En matière de logement le bilan de la droite est catastrophique et ce sont les Français qui en pâtissent. Le 17e rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre nous le rappelle cruellement.

Le logement est devenu un luxe alors qu’il est un droit :
- Les dépenses qui lui sont consacrées représentent 25% du budget des ménages (contre 18% en 1984)
- Les prix de vente ont augmenté de 140% depuis 2002
- 1,2 millions de ménages sont sur liste d’attente pour un logement social
- 3 millions de Français sont mal logés et plus de 9 millions sont en réelle fragilité de logement

http://farm3.staticflickr.com/2028/2033461338_2540ead15e.jpgNon seulement ce gouvernement a échoué à tenir sa promesse du « tous propriétaires » (objectif qui, en soi, est déjà très discutable) mais en plus le logement locatif se réduit comme peau de chagrin : l’État ne participe plus qu’à hauteur de 4% du coût de réalisation des HLM et, pire, depuis 2009, il n’y a plus aucun crédit pour la lutte contre l’habitat indigne ni la réhabilitation des logements sociaux. Le déficit de logements est estimé aujourd’hui à 900.000 dont 600.000 logements sociaux.

Dans le même temps, les offices HLM ont maintenant l’obligation de ne plus être déficitaires… Mais quelle marge de manœuvre financière ont-ils alors que leurs locataires sont de plus en plus précarisés ? Voilà donc des citoyens pris entre le marteau (l’impossibilité de trouver un autre logement) et l’enclume (l’obligation de devoir payer de plus en plus).

Et que dire de la politique que l’on nous annoncée à grands renforts de presse et de communication pour la requalification des quartiers d’habitat social ? L’agence mise en place en grande pompe par Jean-Louis Borloo est aujourd’hui en situation de cessation de paiements. Quant à la Loi DALO (droit opposable au logement), elle n'est pas applicable dans les faits…

Comment prétendre à un travail quand vous n’avez ni adresse ni logement décent ? Comment prétendre à la dignité humaine quand vous sentez chaque jour l’humiliation et l’angoisse de ne savoir où dormir ? Comment espérer que des enfants puissent être attentifs et bons élèves à l’école quand ils vivent et dorment dans des conditions indignes ? Comment la République peut elle être fière d’elle quand des jeunes et des familles dorment dans leurs voitures, lorsque l'on sait que 40% des demandes d’hébergement d’urgence faites au 115 ne peuvent être satisfaites...

On le sait : l’accès à un logement est la première marche indispensable à une insertion durable et la perte du logement crée une spirale infernale qui se finit trop souvent sur le trottoir et dans la misère.

Ici, dans la 11e circonscription des Bouches-du-Rhône, la population est particulièrement exposée aux difficultés d’accès au logement que ce soit pour la location ou l’accession à la propriété : trop peu d’offres, des coûts prohibitifs, de trop grandes disparités. Il faut se rappeler que la moitié des ménages de notre département peuvent prétendre à un logement social : je pense tout particulièrement aux jeunes adultes qui souhaitent quitter la maison familiale alors qu’ils se lancent dans la vie active.

Si nous ne trouvons pas, ensemble, la solution à cet épineux problème du logement, ce sont nos enfants qui ne pourront rester sur notre territoire.

Je m’engage, lorsque je serai députée, dans le sillage du renouveau de la politique nationale qu’incarnera alors François Hollande, à mettre en œuvre la mobilisation du foncier public pour que les maires et les élus volontaires puissent mener une véritable politique du logement, à lutter pour la maîtrise des loyers afin que chacun de nos concitoyens ait les moyens de choisir le logement qui lui convient.

Je m’engage à favoriser la construction de logement public, social ou très social afin que chacun puisse prétendre à un logement à la hauteur de ses moyens.

Je m’engage aussi, à l’instar de la politique que je mène depuis 2010 en tant que Vice-Présidente de la Région PACA, à donner les moyens aux associations, devenues des acteurs incontournables du logement et de l’hébergement, d’accompagner les plus fragiles d’entre nous.

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 21:47

Je représentais il y a quelques jours le Président Michel Vauzelle aux vœux du Collectif aixois des Rapatriés. Si je n'ai pas pu m'exprimer ni même rester muette face à la salle - puisque seuls les parlementaires, tous UMP, ont été appelés à la tribune - ces cérémonies sont l'occasion de se souvenir des épreuves terribles traversées par les rapatriés d'Algérie et les harkis.

Cependant, si évidemment tous les rapatriés et harkis ne sont pas des extrémistes, ces traumatismes ne sont pas une excuses pour tenir des discours hors de propos ou nostalgiques du temps des colonies. Il serait bon que l'UMP aixoise s'en souvienne.

Lire le compte-rendu sur Marsactu : "Le gouvernement flatte les nostalgériques aixois"

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 21:32

logoPlanningFamilial.jpgAlors que le gouvernement actuel a déjà fait régresser les droits des femmes en France avec des fermetures inacceptables de centres IVG, Marine Le Pen, elle, souhaite «mettre au pas le Planning familial» et dérembourser l’avortement. Selon elle, actuellement les moyens de contraceptions «suffisent» pour éviter une grossesse non désirée et le Planning familial serait un «centre d’incitation à l’avortement». Mme Le Pen qui dit s’adresser aux Français les plus en difficulté, vit-elle seulement dans le même monde qu’eux ?

Les mouvements féministes se sont battus lors des années 60 et 70 pour que l’avortement soit permis par la loi et qu’il puisse enfin être pratiqué dans des conditions médicalisées et sures pour les femmes. Simone Veil a défendu avec courage en 1972 la loi légalisant l’avortement, qui fut une avancée considérable en matière de droits des femmes. Dépénaliser l’avortement, c’était offrir une vraie solution à toutes ces femmes qui devaient jusqu’à lors avorter dans la clandestinité, dans des conditions d’hygiène déplorables et dangereuses qui mettaient leur santé en danger.
Vouloir, comme Le Pen, dérembourser l’IVG, c’est faire de l’avortement un luxe accessible aux seules personnes aisées. C’est laisser dans le désarroi et la difficulté toutes les femmes qui n’auront pas les moyens financiers d’avorter. C’est aussi considérer que les moyens de contraceptions sont infaillibles et culpabiliser les femmes en cas de grossesse non désirée. C’est ne rien proposer à celles qui n’ont pas eu accès à la contraception. C’est au final tout ignorer de la réalité de la vie des femmes.
Cette position de la candidate du FN rappelle très bien l’idéologie extrêmement réactionnaire que véhicule son programme en matière de droits des femmes et de liberté à disposer de son corps. 

Le Planning familial, que Marine Le Pen méprise tant, est absolument essentiel en matière de sensibilisation, d’éducation aux sexualités, d’information sur les moyens de contraception et de protection face aux IST.
Je me suis employée dans le cadre de ma délégation en tant que Vice-Présidente de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur à sauvegarder sur notre territoire cette association militante et de proximité qui apporte beaucoup à celles et ceux qui ne vont pas naturellement vers le secteur médical traditionnel. Association «féministe et d’éducation populaire», le Planning familial a depuis sa création en 1956 milité pour l’émancipation des femmes, le droit à la contraception et à l’avortement. Il est un emblème de la lutte féministe et progressiste : pas étonnant au final qu’il gène autant l'extrême-droite !

Car bien sûr, la cheffe de file du FN n'a pas inventé là une position solitaire. En juin dernier, avec ma collègue Anne-Marie Hautant, nous présentions en plénière du Conseil régional le futur dispositif d'accès à la contraception. Les propos tenus par Mme Philippe, élue du FN, allaient encore plus loin que ce qu'a bien voulu dire Le Pen ce matin à une heure de grande écoute sur France Inter, radio de service public. D'abord cette introduction, avec un mauvais jeu de mot sur mon nom de famille, qui montre l'irrespect qu'ont ces gens pour les personnes : «Je souhaitais d’abord dire qu’il est un peu dommage de s’appeler Madame LENFANT, et de soutenir un rapport sur la contraception.» Quelle honte pour une élue de la République de s'abaisser à ce genre d'insulte... Mais la fin de son intervention, surtout, a fait bondir tous les républicains de l'hémicycle : «J’ai le regret de constater qu’avec un tel projet, les ventres de Maghrébins et Africains ont de l’avenir.» Voilà la réalité idéologique du Front National. Avec moins de fausse paillettes que dans les medias nationaux. La vraie réalité.

Alors, si je sais à quel point nos acquis concernant les droits des femmes sont fragiles et combien les régressions peuvent être rapides, je sais également que seule la gauche défend une vision progressiste pour les femmes. Mme Le Pen peut toujours répéter à qui veut l’entendre que la droite et la gauche se valent, elle a tort : nous proposons au Parti socialiste un projet bien différent et bien plus juste pour notre société, une société où les droits des femmes ne seront pas négligés mais au contraire développés. L’accès à l’IVG, la défense du Planning Familial, sont des combats que je mène actuellement, que cela soit avec le Parti socialiste - en tant que Secrétaire nationale adjointe aux Droits des femmes - ou au sein de la Région - comme Vice-Présidente - et que je continuerai à mener demain au Palais Bourbon, si je suis élue députée, parce que je sais qu’il est important de préserver ces droits que le combat féministe a acquis de longue lutte.

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 17:53

La France a une tradition culturelle importante et ancienne, reconnue au delà de nos frontières. Cependant la culture ce n’est pas seulement des œuvres provenant des siècles précédents : la culture c’est aussi la création contemporaine, les œuvres qui se réalisent tous les jours, une matière vivante en perpétuelle évolution. C’est également une ouverture sur le monde, un échange d’émotions, de messages entre les créateurs et leur public, une source d’enrichissement mutuel.

Parler de culture quand on a des convictions de gauche c’est aussi adopter une position politique : c’est faire le choix de soutenir la création, de rendre les œuvres davantage accessibles au plus grand nombre, d’éduquer les plus jeunes au langage artistique.

Mildiou.jpgNicolas Sarkozy sera à Marseille, demain pour présenter ses vœux à la culture. Qu’attendre de ces vœux, sinon le même désintérêt que depuis le début de son quinquennat pour le monde de la culture ?
Car, nul ne peut le nier, le bilan de la droite en matière de politique culturelle est inexistant. Aucune avancée n’a été apportée, que ce soit pour encourager la création ou pour démocratiser l’accès à la culture. Au final pendant ces cinq ans nous n’avons eu droit avec Nicolas Sarkozy qu’à une vision de la culture très « peopolisée », une vision réductrice et déformée, tellement éloignée de la diversité et de la réalité de ce secteur !

La loi Hadopi adoptée par le gouvernement actuel, est symptomatique de l’absence de réflexion concernant la politique culturelle. Je pense, comme François Hollande, que de vouloir opposer les créateurs et leur public est absurde et ne mène à rien. Cette loi est inadaptée, elle sera donc remplacée. Il ne s’agit évidemment pas là de bafouer les droits d’auteurs : je suis persuadée que la rémunération des artistes est nécessaire pour la poursuite de la création. Cependant il faut s’adapter à la révolution numérique que nous connaissons. Ainsi, les deux principes de développer l’offre culturelle légale en simplifiant les droits d’auteurs et d’imposer à tous les acteurs de l’économie numérique une contribution au financement de la création artistique sont bien plus justes que le tout répressif inapplicable et inefficace de la loi Hadopi.

La culture c’est également pour notre Région l’enjeu de « Marseille Provence 2013 ». Au-delà du conflit marseillo-aixois entre les deux maires UMP, il est important de prendre la mesure de ce rendez-vous européen et des retombées possibles pour notre territoire en en faisant un événement populaire et de qualité. Car si le tourisme sera bien évidemment encouragé par Marseille Capitale européenne de la culture 2013, il est nécessaire que cet évènement s’adresse aussi et en premier lieu aux habitants de nos territoires, pour une réelle offre culturelle de proximité et accessible à tous et à toutes. De plus il est important de ne pas oublier que la culture pour un territoire c’est aussi un secteur économique, des emplois, de la richesse créée : un enjeu en matière de développement économique local.

François Hollande avec sa volonté d’écrire  un « acte II de l’exception culturelle française » propose une vraie vision de la culture, loin de celle que nous avons connue avec la droite au pouvoir. Par un soutien à la création, une protection du statut de l’artiste, un plan national d’éducation artistique, une décentralisation de la culture, nous ferons en sorte que la France retrouve une politique culturelle ambitieuse. C’est un de mes vœux pour 2012 !

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 13:57

Hier, Mardi 17 janvier, le Ministre de l’Intérieur a présenté les chiffres de la délinquance. Nicolas Sarkozy a voulu s'ériger chantre de la sécurité (comme du pouvoir d'achat...)  mais s'il est un domaine qui est devenu le symbole des incohérences de son action et de son échec, c'est bien la sécurité. Vingt-six lois votées depuis 2002 ! Une inflation législative pour quel résultat ?

Plus de 10 000 postes de policiers et gendarmes ont été supprimés depuis 2007. Entre 2002 et 2009, on constate une hausse de 20% de actes d’incivilité et des atteintes à l’intégrité physique des personnes.

Là aussi, le changement est nécessaire. À l'échelon national comme à l'échelon local. J’affirme pour ma part qu’une véritable politique de sécurité ne peut être développée que par la gauche car elle seule est attachée au vivre et agir ensemble pour et par l’humain.

Depuis 2010, dans le cadre des actions que je développe en tant que Vice-présidente de la Région déléguée à la sécurité et à la prévention de la délinquance, je travaille ces sujets. La Région siège au sein des Conseils Locaux de Sécurité et de Prévention de la Délinquance. Bien que sa présence ne soit pas obligatoire, il nous semble que si nous voulons répondre, à notre échelon, aux côtés des communes, c'est bien le moins que nous puissions faire.

J'en suis convaincue : pour que la sécurité soit efficace, elle a besoin de ses deux piliers prévention et répression. En outre, la sécurité s’envisage seulement si chacun peut exercer ses droits quelle que soit sa condition sociale, son origine, ses moyens financiers. C'est le sens de l'axe 1 de la convention, unique en son genre, qu'a passé la Région avec le Ministère de la Justice et dont le Président Vauzelle m'a délégué le pilotage. Deux autres axes encadrent notre travail : d'une part le soutien aux parcours d'insertion sociale, scolaire et professionnel des jeunes auteurs ou victimes de violences ou d'actes de délinquance, et, d'autre part, la lutte contre la récidive et la réinsertion des personnes détenues. Lors de l'audience solennelle de rentrée de la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence, le procureur général et la première présidente ont tous deux souligné l'excellence de ce travail partenarial engagé via cette convention. La première présidente a, en outre, souligné la création de l'Observatoire Régionale de la Délinquance. Permettez moi d'en dire aussi queqlues mots.

Le 18 février 2011, le Conseil régional approuvait la convention entre l’Université de Provence, le CNRS et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui créait l’Observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux (ORDCS), piloté par Laurent Mucchielli. Contrairement à l'Observatoire national dont sont issus les chiffres cités par Claude Guéant, l'ORDCS est absolument indépendant. C'est un outil permettant aux collectivités de disposer de diagnostics, de développer des recherches sur les délinquances. Il nous permettra de constituer un tableau de bord statistique à l'échelle régionale.

Aujourd'hui, en tant que Vice-présidente de la Région, j'agis au quotidien pour la sécurité. Demain, si je suis élue députée, je continuerai cette action pour une sécurité de chacune et chacun, à l'échelon national, parce qu'il est pour moi essentiel de construire la société de demain avec justice, équité, et sérénité. Or, les mauvaises réponses données à nos concitoyens actuellement ne le permettent pas.

Permettez-moi de terminer en vous invitant à la lecture du dernier ouvrage de Pierre Joxe : Pas de quartiers ? dont voici un extrait : 

«La vérité est aveuglante pour quiconque parcourt les banlieues de relégation, mais elle est encore plus bouleversante quand on fréquente les juridictions pour enfants. […] J’ai vérifié la coïncidence de plus en plus frappante entre relégation urbaine, misère sociale et délinquance juvénile. Et pourtant, dans une interview publiée à l’automne 2011 sous le titre "Une réforme profonde de la justice des mineurs est nécessaire", le ministre de l’Intérieur "et de l’Immigration", Claude Guéant, a cru pouvoir railler lourdement "les socialistes" en ces termes : "Quand vous [les] écoutez parler de sécurité, il y a toujours l’idée d’une responsabilité de la société…" Force est de s’interroger : ce haut fonctionnaire, après avoir administré le département des Hautes-Alpes, mais aussi celui de Nanterre et de Gennevilliers -, après une carrière préfectorale qui l’a conduit de la Guadeloupe postcoloniale au Doubs industriel, de Montpellier à Rennes, après avoir même été directeur général de la police nationale durant des années, cet homme qui est né et a grandi en plein cœur du bassin minier sinistré du Pas-de-Calais, pense-t-il vraiment que «la société» n’a pas de responsabilité dans les origines de la délinquance, particulièrement celle des enfants et des adolescents ? C’est impossible ! C’est incroyable ! Il ne le croit pas. Alors, pourquoi le dire ? D’abord, sans doute en raison de l’échec avéré de celui [Nicolas Sarkozy] qu’il sert fidèlement depuis tant d’années après avoir servi deux de ses prédécesseurs : Christian Bonnet et Charles Pasqua. Cet échec ne peut plus être […] ni masqué ni réparé. Après tant de lois répressives, tant de réformes prometteuses, il y a quelque chose de fascinant à le voir, à la veille d’élections, se projeter ingénument vers l’avenir : "Une réforme profonde" ? Parce que la frénésie législative des dix dernières années n’aurait permis que des réformes superficielles ?»

 


 

 


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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 12:11

Mardi, l’Assemblée nationale a adopté une résolution soutenue par le Parti socialiste réaffirmant la position abolitionniste de la France en matière de prostitution. Je m’en réjouis : cette résolution doit permettre des avancées dans les luttes que nous menons contre la marchandisation des corps et contre les violences de genre.

La prostitution est le produit d’une société patriarcale, de l’argent roi. C’est une violence qui représente une menace pour les plus vulnérables, mais aussi un obstacle à la construction d’une société d’égalité entre les femmes et les hommes. La prostitution n’est ni une vétille, ni une fatalité dont il faudrait s’accommoder. Elle nécessite au contraire des réponses ambitieuses et efficaces.

À rebours des actions actuellement menées, les politiques publiques doivent d’urgence apporter des alternatives crédibles aux personnes prostituées qui veulent sortir de ce système et ainsi permettre et accompagner leur réinsertion.

Je déplore que la droite choisisse de mener des politiques de répression injustes en direction des personnes prostituées. Au contraire, le démantèlement des réseaux, la lutte contre la traite des êtres humains et le proxénétisme doivent être une priorité.

Enfin, pour que la prostitution régresse durablement, il faudra assurer un changement progressif des mentalités par la prévention et l'éducation.

C’est par ces mesures ambitieuses que nous pourrons faire régresser les violences, les inégalités et le système de la prostitution.

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 09:50

Mardi dernier, la droite a rejeté une proposition de loi socialiste visant à lutter contre la précarité professionnelle des femmes. 

Les parlementaires de la majorité présidentielle montrent une fois de plus leur refus de faire progresser l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et les droits des travailleuses et travailleurs les plus précaires.

Il est pourtant urgent de mettre un terme à ces discriminations : aujourd’hui la rémunération des femmes est inférieure de 27% à celle des hommes, elles sont davantage concernées par les contrats précaires et plus de 83% des postes à temps partiels sont occupés par des femmes.

La casse du code du travail, l’allègement des cotisations sociales des entreprises sur les bas salaires ont contribué à développer les emplois précaires qui concernent très largement les femmes.

Refuser d’apporter des solutions à la précarité induite par les horaires atypiques, les temps partiels, c’est fermer les yeux sur la baisse du pouvoir d’achat et sur des conditions de travail désastreuses pour les niveaux de vie et de santé des travailleurs et particulièrement des travailleuses.

Les socialistes défendent l’égalité femmes-hommes et la nécessité de lutter contre les discriminations dans l’emploi. Ce seront également nos priorités en 2012.
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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 06:55

En France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint, une femme sur dix est victime de violences conjugales, il y a plus de 75 000 viols chaque année. Cette situation est inacceptable. 

Les socialistes ont mis au coeur de leur projet pour la France des mesures qui permettront de réduire les violences faites aux femmes :

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 14:24

La peur est à l’ordre du jour de la droite. Peur de l'autre, peur du progrès, peur de demain, peur chez moi, peur dehors, peur, peur, peur. Et l’exemple vient d’en haut : après le Kärcher, après le « casse toi pauv’con », après l’odieux discours de Dakar, après celui de Grenoble et l’été de la honte qui s’en est suivi, les portes sont désormais ouvertes à tous les débordements à l’UMP.

 

À Aix-en-Provence et à Marseille, en particulier, les élus ont décidé de suivre la voie de leur leader. Ainsi, Maryse Joissains a fait adopter il y a quelque mois une motion demandant de « rétablir les frontières intérieures de l'Europe », visant particulièrement les familles roms. Et à Marseille dernièrement, le jour même de la Journée internationale du Refus de la Misère, le 17 octobre, Jean-Claude Gaudin adoptait un arrêté anti-mendicité interdisant « de se livrer à toute forme de sollicitation ou appel à la quête de nature à entraver la libre circulation des personnes […] ou, de manière générale, de porter atteinte par ces comportements au bon ordre, à la tranquillité et à la sécurité publique ».

 

Un sondage sur cet arrêté a été mis en ligne sur le site de la mairie de Marseille. Mais malgré une modification de la question (le mot « agressive » a été rajouté derrière « mendicité »), le non l’emporte toujours à près de 75% au moment où j’écris ces lignes. Si M. le maire sollicite l’avis des citoyens sur cette question, on est en droit de demander qu’il l’écoute : l’arrêté devrait donc être supprimé très prochainement !

 

Quoi qu’il en soit, je me réjouis de la réaction de tant de citoyennes et citoyens, d'associations, locales ou nationales et de politiques qui ont raison de rappeler qu’il n’est pas de punir la misère. Chacune et chacun, avec leurs mots, avec leurs actes aussi, comme ces mendiants solidaires, auxquels je regrette de n'avoir pas pu me joindre, réunis devant la mairie, ont dit qu'il était urgent d'agir avec humanité, solidarité et dans le respect de valeurs de la République qu'il devient urgent de rappeler aujourd’hui. Liberté, Égalité, Fraternité sont trois mots qui ont encore du sens pour beaucoup d'entre nous. Nous refusons de voir sali cet idéal construit à la Révolution française pour porter les hommes et les femmes vers un avenir de progrès.

 

Prendre cet arrêté, qui plus est un 17 octobre, est indigne. Alors qu’il faudrait mettre en œuvre des politiques publiques permettant de combattre réellement la pauvreté, la droite choisit de combattre les pauvres. Après avoir cru qu'évacuer les camps de Roms ferait disparaître les Roms, M. Gaudin pense-t-il qu'en interdisant la mendicité il supprimera les mendiants ? Mais cela ne les rendra pas moins misérables, bien au contraire ! Cette politique stigmatise ceux qui n'ont pourtant qu'un souhait : ne plus avoir à mendier, se fondre dans la foule, et pouvoir acheter de quoi manger, se vêtir et se loger comme « les autres ».

 

Je condamne avec force cet arrêté anti-mendicité, comme j’ai condamné la motion votée par la majorité UMP du Conseil municipal d'Aix en Provence. Au lieu de tenter de trouver des solutions permettant d'améliorer la vie des gens, ces textes ne font que stigmatiser certaines personnes et populations, abîmant un peu plus notre République.

 

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