14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 17:54

Après les annonces du gouvernement concernant l'aire métropolitaine de Marseille, je vous propose de lire cette tribune que j'ai écrite avec Loïc Gachon, maire de Vitrolles, et qui a été publiée aujourd'hui sur Mediapart :

L’actualité et le gouvernement ont remis en lumière la question de la métropole marseillaise. Beaucoup de commentaires ont stigmatisé la classe politique locale, soupçonnée de se centrer sur des intérêts particuliers au mépris de l’intérêt général des habitants de ce territoire. Les motivations des élus sont bien évidemment plus complexes. Les difficultés rencontrées dans la structuration métropolitaine s’expliquent par des contextes géographiques et historiques originaux et sans équivalent en France.

L’aire métropolitaine marseillaise est une réalité économique et sociale indiscutable. La chambre de commerce et d’industrie, l’organisation portuaire, l’académie, plus récemment l’université ont intégré cette dimension. Cette réalité métropolitaine ne s’est néanmoins jamais traduite dans l’organisation administrative et politique, butant régulièrement sur des aspects culturels, identitaires et, par voie de conséquence, électoraux. 

Aujourd’hui, à l’heure où l’investissement public comme privé se tarit, où la concurrence internationale s’accélère, où les grandes métropoles françaises trouvent une allure de croisière, Marseille et son aire métropolitaine ne peuvent en rester au statu quo. Il nous appartient de faire émerger le projet métropolitain qui nous permettra d’aborder les enjeux du siècle. C'est aujourd'hui la volonté du gouvernement, et c'est une bonne chose. Il faut qu'ici, nous nous saisissions de ce volontarisme politique pour construire notre projet.  

Marseille est un port, elle est tournée vers les lointains et singulièrement l’Afrique. Ville d’immigration et de commerce, elle a naturellement, au cours des deux derniers siècles, accentué son caractère cosmopolite. Entre la mer au sud et à l’ouest et une couronne de hautes collines, Marseille a internalisé sa proche banlieue et porté à plus de 20 kilomètres la majorité de ses villes périphériques. Excentrée sur son vaste territoire, elle n’a pas pu, à l’inverse de toutes les autres grandes agglomérations françaises, jouer le rôle de centralité qui lui appartenait naturellement.

Au cours des années 1990-2000, Marseille a développé une attractivité nouvelle, notamment au travers de son intérêt touristique. Cette évolution aurait pu permettre de solidariser l’arrière-pays sur sa ville capitale en lui donnant un rôle moteur pour l’attractivité de toute l’aire métropolitaine. Les hésitations politiques et économiques, l’aggravation de la situation sociale, ont sérieusement entaché cette perspective. Quelques projets discutables et un accroissement flagrant des disparités territoriales au sein même de la cité phocéenne ont fini de décrédibiliser Marseille et son rôle de pilote.

Marseille ne peut exiger de son aire métropolitaine qu’elle paye pour elle les choix qu’elle n’a pas su faire. Elle a la responsabilité, avec ses moyens propres, d’assumer ses compétences de ville. 

De « l’autre côté des collines », les villages et petites villes qui ont beaucoup grossi, en particulier au cours des années 70-80, se sont constitué, parfois artificiellement, de nouveaux repères, pôles commerciaux, culturels ou économiques plus accessibles, plus proches et plus rassurants que la grande ville réputée hostile. Ils ont donc cultivé au fil des décennies des identités de plus en plus divergentes.

Six intercommunalités de taille et de puissances comparables coexistent autour de Marseille. Cette organisation touche à l’absurde avec la répartition du bassin d’emploi de l’est de l’étang de Berre sur trois d’entre elles. Dans le domaine des transports, comme dans celui du développement économique ou de la formation et de l’enseignement supérieur, on ne compte pas les sujets de conflits plus ou moins ouverts, entretenus par les pôles urbains afin de conserver, voire de développer, leur autonomie et leur identité. Les atermoiements initiaux du projet Marseille Provence capitale européenne de la culture en 2013 sont à ce titre riches d’enseignements, tant il a fallu faire preuve d’astuces et de stratégies pour réussir à impliquer tout le territoire.

Cette concurrence permanente est devenue un véritable frein aux projets innovants et structurants, en particulier lorsque ceux-ci doivent s’envisager à une échelle globale. Les EPCI (Etablissement public de coopération intercommunale), aux légitimités égales, arc-boutés sur les éléments qui font sens depuis leurs villes-centres, peinent à intégrer des enjeux qui dépassent leurs limites administratives. Il s’agit évidemment d’un problème de leadership auquel la communauté urbaine de Marseille ne peut prétendre seule. Pour autant, les territoires voisins ne peuvent se désintéresser de la situation marseillaise qui les impacte au quotidien, et dont la résolution est indispensable à leur développement et à leur rayonnement. L’échec de Marseille serait l’échec de l’ensemble du territoire. 

Conscient de l’enjeu républicain, européen et euro-méditerranéen que constitue le développement du territoire métropolitain, l’Etat a décidé d’assumer un rôle de médiation, d’impulsion et d’arbitrage. Il est de sa responsabilité d’aboutir rapidement sur cette question séculaire. 

Il doit néanmoins éviter deux pièges délétères, qui conduiraient immanquablement à un échec :
- une intégration large et à marche forcée, qui s’apparenterait à une fusion absorption et qui pousserait les communes périphériques et les intercommunalités à utiliser tous les moyens juridiques, politiques et administratifs pour bloquer cette évolution. Un conflit long et usant serait certain et très destructeur. L’exercice difficile des compétences de proximité transférées au sein de la communauté urbaine de Marseille servant alors d’épouvantail pour tous les territoires voisins.
- une structuration axée sur la question des limites de cette aire métropolitaine, qui par nature sont floues et vont bien au-delà des six intercommunalités aujourd’hui interpellées par l’Etat. Elle aurait pour conséquence de chercher à exclure plus qu’à intégrer et de se concentrer sur les enjeux périphériques et non sur les enjeux du cœur métropolitain

Le projet métropolitain est une nécessité. C’est à cette échelle, et seulement à cette échelle, que pourront être pris en compte les besoins de plus en plus criants d’une population depuis longtemps métropolisée de fait. Marseille, comme l’ensemble de l’aire métropolitaine, a besoin de ce souffle innovant qui fait fi des questions de préséances, des répartitions fiscales, des points de vue autocentrés.

Remettre l’intérêt du territoire, de ses habitants, de ses visiteurs, au cœur d’une vaste stratégie publique de développement durable, intégrer les alternatives à la voiture qui sature les villes et les axes de circulation, envisager les évolutions et reconversions industrielles que le territoire devra surmonter, faire émerger les filières porteuses de nos développements futurs, garantir notre offre de formation, … voilà quels sont nos enjeux. 

Les questions de structuration administrative et politique, les questions fiscales, sont évidemment importantes, mais elles ne sauraient constituer le point de départ d’un projet structurant au regard de l’Histoire de Marseille et de la Provence.

Nous appelons donc l’ensemble des acteurs concernés, Etat, Conseil régional, Conseil général, EPCI, communes, chambres consulaires, université… à se rassembler pour que chacun acte la place incontournable de Marseille pour l’avenir de notre territoire et de ses habitants, travaille ensemble à la définition des axes prioritaires du projet métropolitain et s’engage sur un acte fort et concret au bénéfice de tous.

Notre responsabilité d’élus locaux est d’affirmer que l’urgence est la mise en œuvre opérationnelle, à court terme, d’actions concrètes. C’est la condition indispensable pour rendre crédible cette démarche ambitieuse.

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 09:21

Avec l'arrivée de François Hollande à la présidence de la République, les féministes pouvaient penser souffler un peu, au moins pendant l'été : un ministère des droits des femmes plein et entier (avec une ministre, Najat Vallaud-Belkacem, également porte-parole du gouvernement), un gouvernement paritaire, ce qui n'était jamais arrivé en France, et des avancées précises déjà programmées, sur l'égalité salariale et professionnelle, la lutte contre les violences et tant d'autres domaines...

 

Mais les avancées déjà permises par ce gouvernement suscitent des résistances qui vont bien au delà e ce que j'avais moi-même pensé voir. On le sait bien, on n'avance jamais sur ces questions sans créer de résistances. Mais là, quel déferlement!

 

Depuis quelques jours c'est une avalanche d'attitudes et de propos tous plus mysogines et ringards les uns que les autres. Il y eut, comme l'écrit Laurence Rossignol sur son blog, "la robe de Cécile, la coupe d'Audrey, la Une de l'Express"

il y a aujourd'hui l'interview de Fleur Pellerin par Daniel Schick sur Europe1.

 

Extrait :

"Savez-vous vraiment pourquoi vous avez été choisie ? Parce que vous êtes une belle femme issue de la diversité ? que vous faites partie d'une minorité peu visible ? Que vous êtes la preuve d'une adoption réussie ? Que vous êtes un signal fort donné aux marchés asiatiques ? Peut-être aussi parce que vous êtes compétente ? Est-ce que vous les savez vraiment ?"

 

S'il fallait choisir le mot le plus injurieux de cette immonde tirade, je choisirais le "aussi" qui suggère que de toutes façons, même si c'était la compétence qui avait guidé le choix de Jean-Marc Ayrault, toutes les autres propositions ont forcément "aussi" guidé ce choix.

 

Si Fleur avait été un bel homme, nul doute que les choses auraient été posées autrement : "Monsieur Machin, votre parcours est brillant, vous avez gravi tous les échelons. Aujourd'hui, grâce à vous, la France s'enorgueillit d'avoir un ministre qui, en plus de ses incontestables compétences, représente pour les français mais aussi pour nos amis asiatiques une reconnaissance. Etre le représentant de la France de la diversité, cela vous agace ou vous honore ?"

 

Je ne sais pas pourquoi cet interviewer a été choisi par Europe1, mais s'il était viré un jour, ce devrait être "aussi" pour ses propos insultants envers une femme.

 

 

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 19:06

"L’immigration n’est ni une « menace », ni une « chance », c’est un fait. Il faut donc l’aborder comme tel."

CC/pamhule/FlickrÀ l'occasion du prochain congrès du Parti socialiste, j'ai apporté ma signature à plusieurs contributions thématiques dont celle-ci, qui porte sur l'immigration proposée par Sandrine Mazetier et Sylvie Guillaume.

Les socialistes eux-même sont parfois frileux sur la question de l'immigration. Il faut dire que, dans la suite de l'extrême-droite, la droite n'a pas hésité à instrumentaliser cette question, y compris par des relents racistes comme lors du débat sur l'identité nationale. Comme le souligne la contribution, "ces représentations ont contaminé une partie de la droite et plus généralement une bonne partie de la société, notamment les classes populaires pour qui cette vision des étrangers – ou ceux qui le semblent  est un refuge, surtout dans une période difficile de crise, de chômage et de faible pouvoir d’achat."

Il est temps d'aborder enfin l'immigration sans totem ni tabou : comme toute politique publique, elle doit faire l'objet d'un débat démocratique. C'est la responsabilité de la gauche au pouvoir et c'est ce que propose cette contribution "Pour une politique migratoire de gauche".

> Télécharger le texte de la contribution "Pour une politique migratoire de gauche"

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 18:10

Au Parti socialiste, nous avons beaucoup avancé ces dernières années en terme d'égalité femmes-hommes: les droits des femmes ont été présents dans les différentes Conventions et dans le projet du PS, puis dans la campagne présidentielle. La parité également a progressé, notamment au sein de l’Assemblée nationale.
Si ces progrès sont réels, ce travail pour construire l'égalité n’est pas achevé et de nombreuses avancées doivent encore être obtenues.

En tant que Secrétaire nationale du PS en charge des Droits des femmes, j'ai co-rédigé et suis l'une des premières signataires d'une contribution thématique pour le prochain Congrès du Parti socialiste, intitulée «L'égalité femmes-hommes, c'est le changement, c'est maintenant !»

>> Ici le lien vers  la Contribution féministe au Congrès de Toulouse

>> Le lien pour signer cette Contribution

>>La page Facebook

>> Le compte twitter : @droitsdesfemmes

Le Congrès est bien sûr un moment de politique interne du PS. Cependant, nous avons fait le choix de permettre aux sympathisant d'apporter aussi leur soutien à ce texte, dans la lignée de tout ce qui a pu être accompli ces dernières années au Parti socialiste pour nous ouvrir plus largement sur la vie citoyenne. 

Signez ou soutenez nous en vous rendant sur le site et en diffusant l'information dans vos réseaux !

Parmi les premier-e-s signataires :

  • Pouria Amirshahi, député
  • Bernadette Bourzai, sénatrice
  • Charlotte Brun, Secrétaire Nationale du Parti Socialiste
  • Fanélie Carrey-Conte, députée
  • Danielle Bousquet, Ancienne vice-présidente de l’Assemblée Nationale, Présidente de l’Assemblée des Femmes
  • Francoise Carton, sénatrice
  • Caroline De Haas, militante féministe et socialiste
  • Adeline Hazan, Maire de Reims
  • Gaëlle Lenfant, Secrétaire Nationale Droits des femmes du Parti Socialiste
  • Michele Meunier, sénatrice
  • Maud Olivier, députée
  • Gisèle Printz, sénatrice
  • Barbara Romagnan, députée
  • Laurence Rossignol, sénatrice
  • Yvette Roudy, ancienne ministre des Droits de la femme
  • Romain Sabathier, militant féministe et socialiste
  • Claire Schmitt, militante féministe et socialiste

Introduction de la contribution :

Pourquoi une contribution féministe ?

L’égalité femmes – hommes s’est invitée à la table de la Présidentielle et du débat public. Les socialistes ont  imposé la question des droits des femmes dans leurs propositions et pris dès le lendemain de l’élection présidentielle des décisions politiques majeures (création du Ministère des Droits des Femmes, parité au gouvernement). Mais ces avancées ne sont pas suffisantes pour masquer la réalité que notre Parti qui reste majoritairement un parti dirigé par des hommes et qui reproduit, sans doute parfois malgré lui, l’invisibilisation et l’infériorisation des femmes. Les chiffres de la parité comme de la répartition des rôles au sein PS le disent eux-mêmes.

    10% de femmes 1ères fédérales
    Moins d’un secrétaire de section sur 4 est une femme
    En 2011, plus de 80% des passages médias socialistes étaient réalisés par des hommes.
    14% des contributeurs à la Revue Socialiste sont des femmes
    27.8% de femmes premières vice-présidentes de région
    75% des intervenants à La Rochelle sont des hommes
    Moins d’un quart des points d’actualité présentés en Bureau National le sont par des femmes

Nous avons encore du chemin à parcourir. A l’image de la société nous avons  tendance à laisser sur le bord de la route l’analyse des mécanismes de domination qui structurent pourtant en profondeur notre société. Les droits des femmes ne sont pas un sujet conjoncturel ou une thématique à part. La première organisation politique de gauche, qui se veut aussi une organisation d’éducation populaire, doit penser le système social dans lequel nous vivons et qui opprime encore aujourd’hui la moitié de l’humanité.

Il nous faut comprendre – pour faire comprendre – que l’égalité femmes – hommes est un élément structurel des inégalités de notre société et donc un levier déterminant de la transformation sociale, du redressement économique et du changement. Certes, cette révolution des rapports sociaux de sexe dérange. Elle interroge des mécanismes anciens que nous reproduisons au sein de notre organisation : responsabilités, répartition stéréotypée des rôles, remarques voire violences sexistes. Nous sommes en 2012 et ces mécanismes visant à rendre les femmes invisibles, à les cantonner à des postes subalternes ou dits « féminins » (social, santé, questions de société…) sont encore à l’œuvre dans notre parti comme dans la société.

Dénoncer les inégalités implique de penser notre parti, de le regarder objectivement et d’agir résolument pour faire enfin en sorte que l’émancipation humaine, au cœur du projet socialiste, ne concerne plus seulement une personne sur deux mais l’ensemble de l’humanité.

C’est l’objet de cette contribution.

 

Lisez et signez en ligne !

 

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 19:25

Les familles installées près de la fondation Vasarély ont été expulsées et leur campement détruit avec des pelleteuses. Comme je l'ai déjà dit le 4 mai dernier, en pleine campagne électorale, je suis convaincue qu'il est de la responsabilité des élus de se concerter pour trouver des solutions durables.

Voici le communiqué du Collectif Aixois pour les Droits et la Dignité des Roms, des Immigrés et des Sans-Papiers (CADDRIS) :

Le recours à la force pour expulsion, rendu possible par la décision du juge des référés, a été mis en place ce jour. Même si la police a traité les populations présentes avec humanité le CADDRIS condamne, très fermement, cette opération.

Personne n'avait de solution pour les populations présentes qui demandaient désespérément un endroit pour se réfugier. Personne ne savait quoi répondre à ses mères qui réclamaient un abri pour leurs enfants et leurs bébés. Rien n'a été prévu pour la centaine de personnes qui depuis ce matin, sept heures, déambulent désespérées à quelques mètres de leur campement que des pelleteuses ont mécaniquement détruit. Le CADDRIS a tout fait pour éviter une telle impasse.

Il lance maintenant un appel pour que le même scénario soit évité sur l'Arbois. Le campement de l'Arbois est au moins trois fois plus important que celui de Vasarély, 300 personnes, environ, sont concernées. Les conditions d'évacuation à proximité d'une voie rapide, pour un nombre si conséquent d'individus, sont tout particulièrement périlleuses.

Avec une intervention policière, dans la droite ligne d'un discours de Grenoble que l'on avait cru révolu, et un soutien, de fait, aux errances politiques de la municipalité JOISSAINS « qui ne veut plus un seul Rom sur sa commune » le nouveau pouvoir ne sort pas grandi. Le CADDRIS demande néanmoins à l’État et au Conseil Général des Bouches-du-Rhône (en partie propriétaire des terrains de l'Arbois), de créer une solution d'accueil digne avec de l'eau, de l'électricité et des sanitaires.

A un mois de l'échéance d'expulsion de l’Arbois, prévue autour du 23 Juillet, il est temps de retrouver le sens commun. Plus que jamais les pouvoirs publics (ville, conseils général et régional, État, Europe) doivent coopérer et arrêter des solutions durables.

En matière de solidarité, il est vraiment urgent de changer. Ce matin nous avons vu ces mêmes pelleteuses qui en Août 2010 ont détruit, une première fois et pour rien, le campement de Vasarély. Nous ne voulons plus jamais les revoir!


Collectif Aixois pour les Droits et la Dignité des Roms, des Immigrés et des Sans-Papiers (CADDRIS)

Claudie Hubert - Philippe Chouard - Hervé Guerrera - Philippe Sénégas - Marc Durand
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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 13:05

La majorité des électrices et les électeurs de notre circonscription a décidé de reconduire le député sortant UMP. C’est évidemment une déception et je pense aujourd’hui d’abord à toutes celles et tous ceux qui m’ont apporté leur soutien pendant cette belle campagne et, en particilier, au premier d'entre eux, mon suppléant Michel Amiel, avec qui nous allons continuer de travailler. Un immense merci à vous et soyez assuré-e-s d’une chose : mon combat politique continue !

 Je tiens également à remercier tout particulièrement les 22.630 personnes qui m'ont fait confiance hier. Durant cette magnifique campagne, j'ai rencontré des gens formidables qui m'ont apporté beaucoup. Vous m'avez enrichie, vous m'avez fait grandir, et cela, jamais je ne l'oublierai.

Je n’oublierai pas non plus l’attitude d’une certaine droite, prête à renier ses valeurs républicaines pour gagner quelques voix. L’UMP semble aujourd'hui vouloir une recomposition avec le FN : je dénoncerai sans relâche ces rapprochements honteux entre droite et extrême-droite.

Mais la déception bien naturelle d’hier soir a très vite laissé place à la joie : le résultat global de ces législatives est une preuve supplémentaire de la confiance accordée par les Françaises et les Français à notre Président et à notre projet. Je voudrais saluer particulièrement mon ami Jean-David Ciot, élu dans le nord-est du Pays d’Aix. Cette victoire historique, qui promet aussi des lendemains heureux à Aix et en Pays d'Aix, est un formidable succès. Si je n'ai pas réussi à convaincre mes concitoyen-ne-s que M. Kert partageait les valeurs de Mme Joissains, Jean-David a fait une belle partie du combat commun contre cette droite nauséabonde. Bravo à lui ! Et puis je veux citer aussi les victoires de Marie-Arlette Carlotti, élue à Marseille, et Michel Vauzelle, réélu à Arles face à l’extrême-droite. 40% de nouveaux député-e-s et 155 femmes à l’Assemblée nationale : il reste du travail, mais le renouvellement et la parité progressent largement. C’est aussi ça une majorité de gauche, et je ne peux que m’en féliciter !

Dans les mois qui viennent, la Majorité présidentielle mettra en œuvre le changement que les Françaises et les Français attendent. Vous pouvez compter sur moi pour y participer. À la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et dans ma ville, à Aix-en-Provence, en lien avec mes amis, je prendrai toute ma place.

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 14:44

Chers amis, chères amies,

Dimanche dernier fut une journée exceptionnelle : pour la première fois, une candidate socialiste arrivait en tête dans la 11e circonscription avec près de 35% des voix. Le score global de la gauche, presque 45%, a démontré - s'il en était besoin - que la victoire est possible. Il est temps pour les habitants d'Aix-en-Provence, des Pennes-Mirabeau, d'Éguilles, de Septèmes-les-Vallons et de Cabriès-Calas de choisir une députée qui connait et qui aime notre territoire.

Une députée qui connait les enjeux, car on ne peut pas rester, comme le candidat sortant, en dehors de toute réalité. L'accès à la santé et au logement, l'éducation, les transports et la sécurité sont des sujets prioritaires et mon premier objectif sera d'améliorer concrètement la vie des Françaises et des Français.

Mais il faut également une députée qui aime notre territoire. Comment peut-on parler de ses concitoyennes et concitoyens comme « ces gens » ? Le temps du respect des habitantes et des habitants, mais également du dialogue avec les associations, le mouvement sportif et le monde économique, est venu.

L'élection de dimanche, c'est aussi évidemment l'occasion de donner une majorité au changement décidé par les Françaises et les Français le 6 mai dernier. Nous l'avons vu au premier tour : l'abstention est une vraie menace. J'appelle au rassemblement de tous les républicains et démocrates autour de ma candidature pour donner au nouveau Président de la République la majorité nécessaire à la mise en œuvre du projet pour lequel les Françaises et les Français l'ont élu.

Je sais que je peux compter sur vous pour que, dimanche prochain, nous vivions à nouveau une journée exceptionnelle.

> Lisez et partagez ma profession de foi

> Ils me soutiennent : Jean-Marc Ayrault, Martine Aubry, Najat Vallaud Belkacem, André Guinde, Alexandre Medvedowsky

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 21:28

LaProv_Gaelle.jpgCe matin parraissait dans la Provence la transcription de l'entretien croisé que j'ai eu avec le candidat UMP, je vous en propose ici quelques extraits. Merci au journal d'avoir permis ce débat !

> Nom : Lenfant. Prénom : Gaëlle

> «Je veux rassembler à gauche comme à droite»

> Politique de sécurité, éducation, transports et RD9

> Métropole et politique économique


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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 15:26

J’étais ce mercredi après-midi en débat sur Anonymal TV, avec le député sortant Christian Kert. Interrogé sur la politique de santé, celui-ci a affirmé qu'en France personne n'avait de problèmes pour se soigner et qu'il n'y avait pas de déserts médicaux.

Visiblement, après 24 ans passés à l'Assemblée nationale, M. Kert a perdu tout sens des réalités !

D'après une étude de l'IRDES publiée en 2011, 29% des Françaises et des Français ont renoncé à des soins pour des raisons financières. En Europe, seule la Pologne fait pire ! L'augmentation de la fiscalité des mutuelles a conduit a une hausse des tarifs des complémentaires santé, les rendant hors de portée de nombre de Français-e-s. Par ailleurs, la mise en oeuvre de la loi HPST a conduit à un e ngorgement et à une baisse de la qualité des soins à l’hôpital public. À Aix-en-Provence, la fusion de l'hôpital avec celui de Pertuis inquiète la population. Enfin, même si M. Kert semble vouloir l'ignorer, 5.000 femmes sont obligées chaque année de se rendre à l'étranger pour avorter en raison notamment de la fermeture de nombreux centres d'IVG.

Il est temps pour la 11e circonscription d'avoir une députée qui soit en contact avec ses concitoyennes et concitoyens ! Accéder a des soins de qualité est un droit fondamental. Avec la Majorité présidentielle, je proposerai une politique de santé qui mette la priorité dans l'accès aux soins : il faudra lutter contre les dépassements d'honoraire abusifs et prendre des mesures contre les inégalités territoriales, comme le préconise même l'Ordre des médecins. Ainsi que l'a dit le Président de la République, il sera également mis fin à la convergence tarifaire entre l'hôpital public et le privé.

Élue députée, l'amélioration concrète de l'accès aux soins sera un de mes combats prioritaires.

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 06:18

Voici ma profession de foi pour le second tour. Je vous invite à la lire et la partager autour de vous !



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