22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 18:58

« Je suis contre les aides aux petites entreprises. […] Les petites entreprises ne sont pas pérennes, elles se créent et meurent. »

Cette phrase - à propos des énergies propres - a été prononcée par la maire d’Aix-en-Provence Maryse Joissains lors du dernier conseil municipal. Elle a de quoi surprendre.

En effet, en France, les petites et moyennes entreprises (PME) représentent 6,9 millions d’emplois et 34 % du chiffre d’affaire total des entreprises : alors que nous traversons une crise économique sans précédent, ne pas vouloir s’occuper des PME est une erreur majeure !

Cela est d’autant plus vrai en PACA, où les entreprises de plus de 100 salariés représentent seulement 0,4 % des entreprises. Nos PME sont positionnées sur le secteur tertiaire (commerce, services, santé, éducation, etc.) mais également dans l’industrie où, à côté de grands établissements, existent une multitude de petites entreprises de moins de 10 salariés, notamment dans l’aéronautique, les composants électroniques, la pharmacie, l’eau-gaz-électricité. C’est la présence d’entreprises dans ces secteurs dynamiques qui explique que notre région a, relativement au reste du pays, mieux résisté à la crise depuis 2008.

Cette réalité, le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur l’a bien comprise. En effet, si les PME souffrent de difficultés particulières, ce sont également de formidables viviers d’emplois et d’innovations. La Région a donc décidé de leur venir en aide avec des dispositifs comme l’Aide à la Commercialisation ou l’Aide à la Modernisation des Investissements (AMI). Ces programmes ont pour objectif d’aider les chefs d’entreprises à réaliser leurs plans d’actions et ont des effets extrêmement positifs pour toute l’économie : l’AMI génère pour chaque euro d’aide publique, 4 € d’investissements sur le territoire régional.

Avec la mise en place de la Banque Publique d’Investissement (BPI) par le gouvernement, la Région est également en train de repenser son dispositif d’aides en complémentarité : alors que la BPI vise particulièrement les grosses PME, la Région concentrera son soutien sur les petites et très petites entreprises afin de les aider à passer le cap difficile des 3 à 5 ans d’existence. Additionné à la structuration en « cluster » des PME et grands groupes, ces dispositifs régionaux montrent qu’une collectivité peut aller plus loin que le constat selon lequel les PME ne sont « pas pérennes » et, au contraire, les aider à franchir les étapes de leur croissance.

Combien de dirigeant-e-s d’entreprises innovantes internationales ont commencé dans leur garage ? Sans les aides aux petites entreprises, quel serait le paysage entrepreneurial français ? Ne pas aider les petites entreprises, c’est mettre en danger l’économie de demain, c’est privilégier les grands groupes, le capitalisme froid et inhumain qui nous a précipité dans la crise. Les collectivités doivent au contraire resserrer leurs liens avec les TPE et les PME : c'est ce que nous faisons au Conseil Régional, et j'ai la profonde conviction que nous avons raison.

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 21:49

Égalité femmes-hommes : un enjeu pour AixVendredi dernier, nous célébrions la Journée internationale pour les droits des femmes. Une journée essentielle car aujourd’hui, en France, l’égalité entre les femmes et les hommes est loin d’être acquise, que l’on regarde dans le monde du travail (les femmes touchent en moyenne 27% de salaire en moins que les hommes), dans les foyers (les femmes assument 80% des tâches domestiques et les deux tiers du travail parental) ou en politique (86,1% des maires sont des hommes).

Depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la République, les choses avancent : rétablissement d’un ministère des Droits des Femmes, formation du premier gouvernement paritaire de l’histoire de France... Très concrètement, l’IVG sera remboursée à 100% par la Sécurité sociale dès le 31 mars, des sanctions seront enfin mises en place pour les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale.

Mais l’égalité femmes-hommes, c’est aussi un enjeu de politique locale.

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur lance le 14 mars le Pass Santé+, un dispositif qui permettra aux jeunes, filles et garçons, d’accéder gratuitement à des services essentiels en terme de contraception mais aussi de prévention des infections sexuellement transmissibles. Dans une Région où le taux d’IVG est l’un des plus élevé de France, c’est un dispositif capital et je suis fière d'avoir participé à sa création. Le Conseil régional a par ailleurs adhéré à la Charte européenne pour l’égalité femmes-hommes et a adopté un Plan d’action pour la prise en compte de l’approche de genre et de l’égalité dans toutes les politiques régionales.

À un an des élections municipales, il est également important de rappeler que l’égalité entre les femmes et les hommes passe par des politiques communales et intercommunales volontaristes. On pense bien sûr à la petite enfance et plus particulièrement aux modes de garde, qui doivent permettre aux parents – et singulièrement aux femmes – de concilier vies professionnelle et familiale. Les villes peuvent également agir, par exemple, dans la lutte contre les violences, en proposant des logements d’urgence aux femmes victimes de violences conjugales.

Enfin, la représentation politique est importante : la parité a – enfin – permis aux femmes d'intégrer les conseils municipaux. Pourtant, à mieux regarder les délégations des adjoints dans notre propre ville, il est surprenant de voir combien les stéréotypes agissent toujours : la petite enfance, les affaires sociales sont confiées à des femmes et la sécurité et les finances, à des hommes. Il est temps de remettre en cause cette répartition « traditionnelle » mais aussi d’intégrer la parité dans les recrutements et de prendre en compte la dimension de genre dans l’ensemble des politiques municipales : le sport, l’éducation, le développement économique, l’aide aux associations, les marchés publics…

En réalité, c’est un véritable travail d’éducation populaire qu’une ville comme Aix peut et doit effectuer pour lutter contre les stéréotypes et les discriminations. C'est aussi cela, porter une vision de la ville à long terme.

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 23:07

http://www.cap2014aix.org/CAP2014.jpg

J'ai signé l'appel du Collectif aixois pour les Primaires et je vous invite à faire de même sur le site cap2014aix.org.

Nous, habitant-e-s et citoyen-ne-s Aixois constatons tous les jours la dégradation des conditions de vie dans notre ville : logement, circulation, pollution, insécurité… Aix va mal pour les plus fragiles : les jeunes, les personnes modestes, les classes moyennes et les plus âgés. Cette situation est appelée à se dégrader encore ; les principaux documents de programmation urbaine de notre territoire, Schéma de Cohérence Territoriale, Plan Local de l’Urbanisme ou Plan de Déplacement Urbain n’ayant pas été mis en place. Les dysfonctionnements du réseau de bus, de la police municipale, de l’office HLM pour ne prendre que les cas les plus récents, montrent que notre ville est mal gérée, sans transparence ni réelle démocratie.

Face à ce constat inquiétant, nous devons, au nom de l’égalité, de la justice, de la solidarité, donner un nouvel élan à notre Ville et créer les conditions de l'alternance. Pour lancer une dynamique de reconquête de notre ville, l’opposition doit organiser une véritable mobilisation démocratique. Les primaires Citoyennes nous semblent être l’outil le plus efficace pour lever ce souffle régénérateur. Aussi, nous appelons les partis de la majorité présidentielle et de toute la gauche dont les écologistes à organiser une primaire municipale ouverte à Aix pour désigner celui ou celle, qui nous l’espérons, deviendra le futur maire d’Aix-en-Provence. Il est temps de rendre le pouvoir aux Aixois et de les mobiliser en les associant à une campagne préélectorale de grande ampleur.

Une primaire de gauche ouverte permettra de dépasser les méfiances de la population Aixoise vis-à-vis des appareils politiques. Elle associera le savoir faire et l’expérience des militants à l’exigence de démocratie locale de tous nos concitoyens. Elle atténuera aussi les querelles et dissidences internes aux partis en assurant que tous les candidats à la primaire soutiendront le vainqueur. Pour l’élection présidentielle ce sont presque 8000 Aixois qui sont venus voter à la primaire en contribuant à lancer la dynamique des campagnes présidentielles et législatives (avec le succès que l’on sait). Les primaires seront donc l’occasion d’une nouvelle alliance entre tous les démocrates Aixois qui refusent de voir leur ville s’enfoncer dans un dysfonctionnement chronique et souhaitent construire une ville plus juste et solidaire.

De plus l’organisation d’une primaire locale, de par la rigueur organisationnelle qu’elle nécessite, démontrera le sérieux d’une opposition prête à gérer dans la transparence et à relever les défis de notre ville afin de lui assurer l’avenir qu’elle mérite.

Les primaires seront l’occasion d’une confrontation d’opinions sur la base d’un projet et d’un programme partagé permettant la diffusion la plus large possible des propositions des candidats. Les Primaires offriront ainsi à la l’opposition Aixoise une véritable dynamique pour emporter la mairie et porter enfin la voix des démocrates Aixois.

Grâce à cette primaire nous remettrons les citoyens Aixois au cœur des décisions et de la gestion de cette ville.

Nous, citoyens Aixois, appelons donc tous les partis de Gauche à s’unir et à organiser ensemble une primaire ouverte aux municipales de 2014 sur Aix en Provence.

> Pour signer l'appel, cliquez ici

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 16:20

En cette saison des vœux, nous sommes nombreux à souhaiter un changement de majorité municipale à Aix-en-Provence. Tant mieux ! Mais je voudrais rappeler trois conditions qui me paraissent indispensables à la victoire en 2014 :

1. Être clairs sur nos valeurs. S'opposer à la politique menée par Maryse Joissains est une condition nécessaire mais pas suffisante pour gagner. Nous devons porter une vision pour notre ville. Je l’ai dit et écrit, le rassemblement le plus large possible est indispensable. Mais comment nous rassembler sans savoir d'où nous venons ni où nous allons ? Nous sommes de gauche, démocrates et progressistes, nous avons des parcours différents et nous aurons à travailler ensemble sur de nécessaires compromis. Mais il n'y aura pas de victoire sans convictions communes.

2. Construire notre projet pour Aix-en-Provence, prolongement de nos valeurs. La personnalité de la tête de liste – que je souhaite désignée par une primaire ouverte – ne fait pas tout : nous devons d'abord proposer un projet clair et ambitieux aux Aixoises et aux Aixois et le construire en lien direct avec la société civile. Si nous voulons changer Aix, en faire une ville partagée, écologique, solidaire et dynamique, nous devons nous mettre au travail dès maintenant et nous devons le faire ensemble : pensons Aix en 2030 pour gagner en 2014 !

3. Incarner le renouvellement. Au-delà des clichés, Aix-en-Provence est une ville jeune et diverse : nous devons refléter cette réalité et ouvrir notre future liste aux forces citoyennes de la ville. Organiser des primaires c'est faire confiance à la démocratie : allons au bout de la démarche et sollicitons dès aujourd'hui celles et ceux qui feront la ville demain.

Aix-en-Provence est aujourd'hui divisée, dans ses quartiers, dans ses projets, dans ses liens avec son voisinage. La première tâche de la future équipe sera de recoudre notre ville. Pour réussir, il nous faudra être rassemblés, riches de notre diversité, à l'image de notre ville. Aix a besoin d'union, sachons lui offrir celle de l'avenir.

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 20:10

Alors que le président de la République a engagé nos troupes contre le terrorisme au Mali, je me joins à l'hommage du Parti socialiste à nos soldats tués au Mali et en Somalie.

C'est avec une grande émotion que j'ai une pensée pour la famille des soldats tués et celle de Denis Allex, agent de la DGSE retenu en otage depuis plus de trois ans et assassiné par ses ravisseurs.

Je rends également hommage aux hommes et aux femmes engagés au nom de la France en Somalie et au Mali contre le terrorisme.

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 19:34

Pascale petitChers amis, chères amies, 

Permettez moi de vous adresser mes vœux les plus sincères pour l’année qui s’ouvre.

Cela fait de longs mois que nous traversons une crise économique et sociale sans précédent. Cette année, le changement débuté en 2012 se poursuivra et je l’accompagnerai : l’emploi sera la première préoccupation du gouvernement comme des élus locaux, car c’est d’abord en créant de l’emploi que nous améliorerons la vie des gens. 2013 sera une année de nouveaux défis et, je le crois, d’espoir.

Dès le 12 janvier, notre territoire deviendra la Capitale européenne de la Culture. Cet évènement sera l’occasion de mettre en valeur notre formidable patrimoine et un coup de fouet bienvenu pour le secteur culturel local, grand vivier d’emplois. La culture, c’est aussi une nécessité humaine et sociale : je souhaite que cette Capitale soit l’occasion de la rendre accessible à tous, de s’ouvrir au monde et aux autres et de créer des liens.

Des liens, nous en avons également besoin entre nos différentes collectivités : 2013 sera l’année de la réforme territoriale. La région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dont je suis vice-présidente, se verra confier de nouvelles responsabilités. Une eurométropole verra le jour sur notre territoire : je souhaite que ce débat puisse se poursuivre en des termes plus sereins et dans le respect de chacun. Ce projet ne doit pas être une déchirure, il représente la perspective de trouver des solutions nouvelles pour les problèmes dont souffrent nos concitoyens : marasme économique, rareté du logement, accès aux soins et aux transports. Je souhaite aussi que cette métropole soit multipolaire et qu’Aix-en-Provence et le Pays d’Aix y prennent la place de premier plan qui leur revient. Personnellement, je veillerai également à ce que les modes de scrutin mis en place soit respectueux de la parité femmes-hommes.

2013 sera donc une année de transition. C’est particulièrement vrai pour Aix-en-Provence : après plus de dix ans de gestion de droite, la gauche doit préparer l’alternative. Une primaire citoyenne permettra de désigner notre candidate ou candidat pour 2014 : je ferai tout ce qui est possible pour que ce processus soit le plus ouvert et qu’il s’accompagne d’une véritable réflexion sur la ville que nous voulons pour demain. Je porterai dans ce débat et cette élection mes valeurs, qui sont celles de la gauche et de la République : l’égalité, la solidarité, la fraternité.

Dans les temps troublés que nous traversons, il est important pour les Aixois, comme pour les Français, de se rassembler : je crois en la force du collectif, à l’effort partagé et à la capacité des pouvoirs publics à agir pour améliorer notre quotidien. C’est aussi l’état d’esprit du président de la République, tel qu’il l’a rappelé dans ses vœux.

Je vous renouvelle mes vœux et vous souhaite, à vous et votre famille, une très bonne année 2013.


Signature GL

Gaëlle Lenfant

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 11:40

Le projet de loi ouvrant le droit à tous les couples de se marier et d’adopter quelle que soit leur orientation sexuelle repose sur un principe simple et évident rappelé par le président de la République lors de la dernière campagne électorale : l’égalité.

31-copie-1.pngÀ l’évidence cette égalité, pourtant inscrite sur les frontons de nos mairies, reste un combat. La violence des opposants à ce projet est démesurée. D’abord par des propos trop souvent entendus et dont on ne saurait rappeler assez la souffrance qu’ils causent, non seulement aux personnes concernées, mais à la société toute entière. Ensuite à cause d’actes de violence physique intolérables perpétrés notamment lors de la manifestation de Civitas, organisation extrémiste. Mais aussi et surtout parce que les opposants passent à côté de l'esprit même de la loi proposée : rassembler les Françaises et les Français dans l’égalité.

L’homosexualité existe qu’on le veuille ou non. Les homosexuels ne sont pas ces êtres étranges voire morbides qu’on nous présente dans les manifestations contre le mariage pour tous. Ce sont nos voisins, notre collègue de travail, notre boulangère, notre professeur, notre députée, notre enfant… ou notre père ou mère. Elles et ils tombent amoureux, vivent en couple et fondent des familles. Leur amour et leur vie n’ont pas moins de valeur que ceux des autres Français. Pourtant, par le simple fait de leur orientation sexuelle, elles et ils n’ont pas les mêmes droits que les autres, leurs couples n’ont pas droit de cité et leurs familles pas d’existence légale.

Le mariage pour tous n’est pas fait pour une communauté ou un lobby : c’est au contraire une loi qui acte dans notre droit le principe de l’égalité entre tous, quelle que soit notre sexualité. Faut-il rappeler qu'il n'est aucunement question de réformer les mariages religieux, mais bien le mariage civil, celui qui est célébré en mairie et seul reconnu par la République ? Faut-il également rappeler que la loi ne changera rien pour les couples hétérosexuels, qu’elle n’obligera personne à se marier ? Elle ne fera qu’offrir cette possibilité aux couples qui aujourd’hui ne l’ont pas, renforçant ainsi notre devise de liberté, d'égalité et de fraternité.

Bien loi d’affaiblir la famille, le mariage et l’adoption pour tous la renforcent. C’est en particulier vrai pour les familles homoparentales qui sont une réalité quoi qu'en disent certains. Ceux qui s’opposent au projet de loi au nom des « droits des enfants » oublient justement les 24 000 à 40 000 enfants auxquels la loi offrira demain – enfin ! – la protection juridique qui leur est due. Le mariage pour tous c’est une nouvelle sécurité à des couples et des familles qui en sont jusque là dépourvus.

De nombreux pays qui n’ont pourtant pas notre tradition égalitaire ou laïque  permettent à tous de se marier, parfois depuis plus de dix ans : Belgique, Espagne, Pays-Bas, Canada, Afrique du Sud ou Argentine pour n’en citer que quelques uns. Ces pays sont toujours là, leurs sociétés ne se sont pas effondrées, leurs enfants élevés par des couples homosexuels se portent aussi bien que les autres.

Il est temps pour la France de franchir ce pas.

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 23:28

La division des forces politiques est malheureusement une constante de la vie politique aixoise. Les ambitions personnelles des uns et des autres sont légitimes et respectables. Je prendrai d'ailleurs mes responsabilités le temps venu. Cependant, je considère que les socialistes et les progressistes de notre ville ont un devoir de clarté et de responsabilité envers les Aixoises et les Aixois. Avant d'avancer sur les candidatures, je souhaite que nous travaillions tous et toutes ensemble à un projet ambitieux capable d'offrir une nouvelle dynamique à notre ville : c'est le sens de ma proposition pour un projet et une primaire à Aix.

Car quel que soit la ou le candidat-e, sans projet il sera impensable pour la gauche de l'emporter en 2014.

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 19:35

Avec plus de 71 % des voix, les militants socialistes des Bouches-du-Rhône ont réélu jeudi Jean-David Ciot au poste de Premier secrétaire de notre Fédération. Je voudrais ici féliciter notre Premier secrétaire fédéral, mais aussi lui souhaiter courage et détermination, car la tâche qui l'attend est immense.

Dans les mois qui viennent, notre rôle sera d'abord de défendre la politique du gouvernement. Le président de la République a rappelé le cap de sa politique de redressement la semaine dernière lors de sa conférence de presse. Alors que les attaques de la droite cèdent bien souvent à l'outrance, nous devons en tant que militants socialistes rappeler sans cesse la réalité de notre politique, rétablir parfois la vérité, et surtout expliquer à nos concitoyens les engagements et les réformes portés par le Président et son gouvernement. À l'heure où le premier parti d'opposition est dans une situation déplorable, les débats risquent de devenir fort nauséabonds, et nous devons redoubler d'attention et de pédagogie.

Mais loin d'être un simple porte-parole gouvernemental, le Parti socialiste doit être un lien permanent entre le pouvoir et les Françaises et les Français. Le travail de concertation mis en place avant les élections entre le PS et les forces vives de notre pays – associations, syndicats, chercheurs, etc. – doit se poursuivre au niveau national mais également ici, dans les Bouches-du-Rhône.

Enfin, et surtout, nous devons dès à présent préparer les prochaines échéances : les élections municipales de 2014. Dans notre département, de nombreuses villes, et notamment les deux plus importantes, sont dirigées depuis plus de dix ans par la droite. Avec les conséquences que l'on voit en terme d'accès au logement ou à la santé, de transports, d'éducation, de sécurité.

À Aix-en-Provence comme ailleurs, pour gagner, nous avons besoin de deux choses : un projet et une candidate ou un candidat. C'est le sens de la proposition que j'ai faite il y a quelques jours pour une primaire citoyenne. Comme je l'ai dit, je ne conçois cette primaire de désignation que comme l'ultime étape d'un long processus de réfexion et de rédaction de notre projet, en lien direct avec les citoyens.

Pour réussir, nous devons lancer ce processus au plus vite : camarades, au travail !

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 22:41

Aix-en-Provence est gouvernée depuis plus de dix ans par l’UMP Maryse Joissains, maire et présidente de la Communauté du Pays d’Aix. Comme beaucoup d’Aixoises et d’Aixois, je ne partage pas sa vision : je suis en désaccord avec de nombreux choix politiques et stratégiques, je m’inquiète de l’image renvoyée par ceux qui gouvernent notre ville. Je voudrais un autre avenir pour Aix.

En tant que responsable politique, élue, et surtout citoyenne, je souhaite la victoire de la gauche aux prochaines élections municipales. Mais une victoire ne s’improvise pas. Le temps est désormais venu de la construire concrètement.

Comment ? Par des primaires citoyennes. 

2014 logoLa primaire citoyenne : pour l’unité et la légitimité

 Ne jouons pas les hypocrites : nous sommes une bonne dizaine à gauche et chez les progressistes à briguer la tête de liste pour les élections municipales. Et il n’est pas envisageable de présenter dix listes de progrès en 2014. Le temps venu, chaque individu, chaque parti prendra ses responsabilités. Mais il est d'ores et déjà évident qu’il nous faudra partir unis pour gagner… et cette unité se construit dès maintenant.

Organiser une primaire citoyenne ouverte à tous les Aixois et Aixoises me paraît la meilleure méthode pour désigner notre candidate ou notre candidat à la Mairie d’Aix-en-Provence, la méthode la plus démocratique et la seule qui permette de confier à notre tête de liste la dynamique et la légitimité nécessaire. La seule aussi qui permette d’éviter que certains soient tentés de préférer perdre plutôt que de voir gagner l’« autre ».

Il nous reste un peu plus d'un an pour nous organiser, et il nous faut travailler dès aujourd'hui.

Commencer par le commencement : le projet

 L’expérience de la primaire organisée en 2011 par le Parti socialiste et le Parti radical de gauche est la démonstration par les faits de la dynamique de victoire créée par un tel rendez-vous démocratique. Mais n’oublions pas que la primaire ne fut que la fin d’un long processus qui commença par la rédaction, en lien avec la société civile, le mouvement social et les citoyens, d’un projet pour la France

À Aix-en-Provence, l'opposition à la politique menée par Maryse Joissains et son équipe est certes nécessaire, mais pas suffisante pour espérer gagner.

La première étape de la primaire aixoise est donc la construction d’un projet socle pour notre ville. Cette base devra être signée par chacun des candidats et candidates à la primaire, et ils et elles pourront l’enrichir pendant la campagne.

Ce projet devra être construit en lien direct avec les Aixoises et les Aixois : CIQ, syndicats, associations, citoyen-ne-s engagé-e-s. Je propose que des Rencontres citoyennes thématiques ouvertes à tous et toutes soient organisées au cours du premier semestre 2013 dans le cadre du  processus de la primaire. Les contributions et propositions récoltées seront la base de l’écriture du projet pour Aix-en-Provence qui sera adopté lors d’une Convention du projet en septembre 2013.

L’écriture de ce projet sera la base d’une importante dynamique à l’échelle de la ville, qui aboutira sur la primaire citoyenne. Celle-ci sera ainsi largement ouverte : il ne s’agira pas d’une primaire socialiste mais d’une primaire du progrès, basée sur un projet de gauche.

La primaire : une démarche ouverte et dynamique

Afin d’éviter la multiplication des candidatures, un système de parrainages pourra être mis en place pour se porter candidate ou candidat. Mais la participation au processus de la primaire citoyenne devra être ouverte à chaque composante progressiste de la vie politique locale : chaque parti, chaque mouvement, chaque personnalité fera le choix de s’y engager ou pas. Pour ma part, je souhaite que l’ensemble des forces de gauche et de progrès y participe.

Chacun peut aisément mesurer la dynamique extraordinaire que nous pouvons impulser par ce processus ouvert et démocratique de construction de notre projet et de désignation de notre candidate ou candidat. Maryse Joissains elle-même en est inquiète : elle a ironiquement déclaré qui si un tel processus devait se mettre en place, elle y participerait ! Nous verrons bien si la droite aixoise aura le courage d'aller jusqu'à l'organisation de ses propres primaires. Une chose est certaine : ce processus correspond à une attente de nos concitoyens et concitoyennes, à tel point que même l’UMP, pourtant si réticente, les envisage au niveau national.

Le mouvement enclenché par ce processus redonnera le goût de la politique et du débat d’idées au delà des seuls cercles militants. Ce sera un début de renaissance démocratique pour notre ville : depuis trop longtemps les projets sont décidés sans concertation avec les habitants, et cela peut avoir des conséquences graves, comme le démontre le récent exemple des transports urbains.

Bien des sujets d'importance pour notre ville et,plus largement, le Pays d'Aix seront abordés dans la construction du projet et la campagne pour la primaire. Logement, emploi, transports, culture, santé, liens avec nos voisins : quel territoire construire avec eux ? Quelle démocratie pour notre ville ? Comment penser les quartiers de demain ? Quels sont les atouts que nous avons à développer ? Mais également quelles sont nos faiblesses et comment y répondre ?

Conclusion

Lorsque la question de la primaire avait été évoquée pour la première fois par les socialistes, je n’y étais pas très favorable. J’ai changé d’avis aujourd’hui parce que j’ai appris que cela nous obligeait collectivement. Je suis convaincue que la primaire citoyenne est un moyen de réduire ces guerres internes qui nous entrainent parfois vers la défaite. J’ai la conviction que nous pourrons créer une nouvelle vitalité par une primaire citoyenne aixoise et que celle-ci rencontrera un beau succès populaire.

Pour ma part, je suis prête à m’engager dans la définition d’un processus de primaire clair et démocratique, sur le fond comme sur la forme. Je suis prête aussi, si ainsi je peux être utile à ma ville, à être candidate lors de la primaire citoyenne.

 

> Télécharger ce texte en PDF
> Ma proposition de calendrier pour le projet et la primaire citoyenne 

 

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