13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 07:27
Etre socialiste, c’est être féministe !

Retrouvons nous aux côtés des associations féministes pour affirmer notre attachement à une société égalitaire et aux droits des femmes.

Dans le contexte politique actuel, avec un gouvernement qui tente de remettre en cause les droits des femmes à tous les niveaux, aujourd’hui plus que jamais, nous continuons le combat pour le respect des droits des femmes.
Réaffirmons la liberté, l’autonomie, la dignité, la laïcité, l’égalité et la solidarité.

- la liberté des femmes de disposer de leur corps.

L’accès à la contraception et à l’IVG sont continuellement menacés (fermeture ou intégration de centres IVG autonomes, etc).
Que fait le gouvernement Fillon ? Il revalorise insuffisamment la prise en charge de l’IVG. Ainsi, il ne lutte pas contre la moindre implication des cliniques qui considèrent la pratique des IVG comme économiquement pas rentable. En matière de promotion de la diversité des moyens de contraceptions et de leur mise à disposition (lieux fréquentés par les jeunes, délivrance sans ordonnance, etc), trop peu est entrepris.

- l’autonomie pour toutes, grâce notamment à des salaires égaux pour les femmes et les hommes.

Les femmes perçoivent des salaires inférieurs de 21 % à ceux des hommes à poste égal. Elles représentent 80 % des travailleurs pauvres.
Que fait le gouvernement pour lutter contre l’emploi précaire et le travail à temps partiel ? Il autorise le travail du dimanche, il a même un temps envisagé de permettre le travail pendant les congés maladie ou les congés maternité ; et veut aujourd’hui fiscaliser les indemnités pour accident du travail ! Quant aux retraites des mères salariées, aujourd’hui menacées, il propose un dispositif peu garant des droits des femmes.

- la dignité pour toutes les femmes : mettons fin aux violences faites aux femmes !

Et que fait l’actuel gouvernement? Alors qu’en France une femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son compagnon, un ministre de la République préfère soutenir un artiste chantant l’apologie des coups d’un homme pour son amie. De même, alors qu’en France une femme est violée toutes les minutes, ce même ministre de la République vole au secours d’une personnalité impliquée selon la justice américaine dans une affaire de viol d’une fillette de 13 ans. Le talent et la célébrité ne peuvent tout excuser, ni l’incitation à la violence ni le viol!

- la laïcité: ne laissons pas les religions bafouer les droits des femmes.
La bienveillance des pouvoirs publics gouvernementaux, davantage parfois, à l’égard des religions ne peut que favoriser les atteintes à notre pacte républicain et laisser penser que l’alibi religieux peut prendre le pas sur les droits des femmes.

- l’égalité, dans la vie politique, économique et sociale.
Faut-il rappeler que les femmes assurent l’essentiel du travail ménager et de l’éducation des enfants ? Qu’elles ont un accès limité aux responsabilités économiques et politiques ? Dans la sphère publique, par la loi, la gauche a su
faire progresser la parité, elle a créé le congé paternel, etc. autant d’avancées qu’il convient aujourd’hui de conforter.

- la solidarité avec les femmes partout dans le monde et avec celles qui viennent en France pour y trouver une vie meilleure. Ailleurs dans le monde, des femmes sont victimes de violences et de mutilations génitales. On peut et on doit leur apporter assistance et secours.

Le Parti socialiste, ses responsables et ses militant-e-s, et le Collectif national Droits des Femmes (CNDF) vous donnent rendez-vous à la manifestation nationale pour les droits des femmes :
Samedi 17 octobre à 14h30 à Bastille.
(en présence de Martine Aubry)

Le texte de billet a été rédigé par la fédération PS de Paris et a servi à l'élaboration d'un tract. Merci aux camarades de Paris d'avoir permis sa large diffusion !

Des bus sont mis en place au départ de nombreuses villes de France. Renseignez-vous sur leur départ !

Pour les Bouches-du-Rhône, un bus partira de Marseille.
Me contacter pour tout renseignement supplémentaire.

Plus d'infos sur : http://www.mobilisationdroitsdesfemmes.com/


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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 07:53
Vous êtes aixois et souhaitez vous exprimer sur le statut de la Poste ?
Voici les rendez-vous de la votation citoyenne :

 VENDREDI 2 OCTOBRE
De 9h à 12h au Marché d'Encagnane

SAMEDI 3 OCTOBRE
Place de l'Hôtel de Ville de 9h30 à 16h
Place du Palais de Justice de 9h30 à 13h
Allées Provençales de 9h30 à 16h
Marché du Jas de Bouffan de 9h à 13h
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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 20:35
Dimanche, j'écrivais un billet sur l'assassinat d'une femme à La Ciotat, en notant que la position sociale de l'assassin n'était pas étrangère aux mots employés...

Depuis, est née "l'affaire Polanski"

En 1977, un homme a violé une fillette de 13 ans. Cet homme avait  été condamné aux Etats-Unis en 1977 à 1mois et demi de prison (il a reconnu les faits). Un procès devait avoir lieu, et la condamnation semblait devoir être plus lourde. Cet homme s'est alors soustrait à la justice en s'enfuyant en Europe. Aujourd'hui, un accord entre la Suisse et les Etats-Unis fait qu'il vient d'être rattrapé.

Voilà pour l'information brute.

Je rappelle qu'une femme est violée toutes les 10 mn en France.

"Mais le pire est ailleurs. Dans le regard des autres". C'est ce que j'écrivais dimanche, et je réitère...

 

S’il y a des actes « absolument épouvantables *» ce sont les viols et la tolérance dont certains font preuve à l’égard de ces violences infligées aux femmes.

 

En France, une femme est violée toutes les 10 minutes. Il n’est pas admissible que des ministres de la République prennent le parti des agresseurs et envoient le message que ces actes criminels seraient tolérables.

 

La banalisation du viol doit cesser. Si le droit de cuissage est aujourd’hui prohibé, je rappelle que ce n’est qu’en 1990 que le droit français a reconnu le viol conjugal et ainsi enfin affirmé qu’aucun homme ne peut disposer du corps d’une femme à sa guise.

 

Dans l’affaire Polanski, je rappelle que la victime avait 13 ans lors des faits. Il est invraisemblable de soutenir une justice à deux vitesses dans laquelle les nantis auraient tout loisir de se jouer des droits des femmes et des enfants. Polanski est un artiste au talent indéniable. Cela ne le positionne pas pour autant au dessus de la justice humaine. Un artiste n'est pas un être qui, par le seul fait d'être artiste, pourrait se permettre tous les crimes.

(si certain-es s'intéressent à la problématique purement judiciaire, je vous renvoie au blog de Maître Eolas)

 

Si pour Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication il ne s’agit que d’« une histoire ancienne qui n'a pas vraiment de sens », je rappelle juste que la pédophilie est punie par la loi et qu’il est scandaleux de nier le poids de ce drame dans la construction des individus victimes de ces abus.

 

Les campagnes de lutte contre les violences, pour l’égalité et les droits des femmes, qui ont cours actuellement semble n'être finalement que de nouveaux effets d’annonces du gouvernement....

 

En tous cas, pour ma part, je serai présente à Paris, le 17 octobre, avec de très nombreux camarades, et ami-es venu-es de toute la France, à la manifestation nationale pour la défense des droits des femmes. Rendez-vous à 14h à Bastille.

 

* Ce sont les propos mêmes de Frédéric Mitterrand au sujet de... l'arrestation de Polanski...

 

 

 



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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 10:22
Vendredi, un homme a tiré plusieurs balles dans la tête de son ex-épouse, devant leur fils, dont ils se disputaient la garde. Cet homme avait  été condamné en 2007 à 4 mois de prison avec sursis pour violences conjugales.
Voilà pour l'information brute.

Je rappelle qu'une femme meurt tous les 2 jours et demi sous les coups de son conjoint. Voilà ce que c'est, la violence conjugale.

Mais le pire est ailleurs. Dans le regard des autres. Cet homme a abattu froidement son ex-épouse de plusieurs balles dans la tête. Il avait déjà été violent avec elle. Mais à lire La Provence, nous ne sommes pas face à un assassin, nous sommes devant "un drame de l'après-divorce"... Vraiment ? Alors que les violences existaient déjà en 2007 ?
Des témoins disent qu'ils "savaient qu'il y avaient des problèmes au sein du couple, que cela les inquiétait, mais qu'ils n'auraient jamais imaginé que ça en arriverait là". C'est donc qu'il faut mieux informer la population sur les violences conjugales, le nombre de femmes tuées, les cycles de violences, qui, toujours, se répètent, les risques élevés de meurtre... et le fait que les hommes violents peuvent être issus de toutes les couches sociales.

Car ce brave monsieur était un brillant professeur d'université, une sommité dans son domaine, et cela semble choquer autant que le meurtre. Aurait-on fait pareil article, aurait-on écrit les mêmes mots, s'il s'était agi d'un ouvrier ou d'un homme au chômage ? Penser que la position sociale protège des violences est une terrible erreur. Il n'en n'est rien. Prince ou mendiant, un homme violent, s'il ne se soigne pas, est un meurtrier en puissance. Nous en avons malheureusement eu une nouvelle preuve vendredi.
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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 12:25

Communiqué de Presse du Planning Familial : Oui au droit de choisir !

Les droits sexuels et reproductifs et le droit de choisir sont des droits fondamentaux de la personne humaine. Aujourd’hui trop de femmes dans le monde sont privées de ces droits parce que la société les leur dénie. Choisir implique d’être informé, toutes et tous, femmes et hommes sur les différents moyens de contraception mais encore faut-il y avoir accès. Dans un grand nombre de pays cet accès n’est pas garanti.

Nous sommes donc solidaires de toutes celles et tous ceux qui dans le Monde luttent pour leurs droits et contre les obscurantismes notamment en matière de droits sexuels et reproductifs.
Le Planning Familial réaffirme à l’occasion de cette journée que si l’accès à la contraception demeure la première des priorités cela ne suffit pas ! La meilleure contraception est bien celle que l’on choisit, celle qui correspond le mieux au vécu et à la réalité des femmes et des couples.

De grands progrès restent à accomplir. Nous disposons en France de nombreuses méthodes existantes mais certaines, parmi les plus innovantes, ne sont pas remboursées. Le choix reste encore trop du coté des prescripteurs alors que la réalité nous montre l’importance d’une contraception adaptée aux réalités de la personne et choisit pas elle.

Au cours de la vie, les échecs contraceptifs sont chose normale et ne sont pas à mettre au rang d’une quelconque irresponsabilité ou légèreté. Il nous concernent tous, femmes et hommes car de multiples raisons peuvent en être à l’origine et les femmes n’ont pas à porter seules la responsabilité de la contraception et a fortiori de son échec... Dans tous les cas, une réponse doit pouvoir être apportée à toutes celles qui ne souhaitent pas poursuivre leur grossesse. Cette absence de réponse a pour conséquence immédiate les 20 millions d’avortements à risque dans le Monde1 dont prés de 97 % de ces avortements le sont dans des pays où l’avortement est interdit ou très limité.

L’avortement n’est pas un acte à risque pour la santé physique ou psychique s’il est pratiqué légalement, dans de bonnes conditions sanitaires, accompagné notamment par les proches. Arrêtons ce discours dominant larmoyant au sujet de ce droit !

En cette journée mondiale, rappelons que le droit à disposer de son corps s’appuie sur ces deux droits indissociables que sont l’accès à une contraception choisie et le recours possible à un avortement sûr et légal.

Oui, en ce 26 septembre, améliorons l’information et la formation de toutes et tous, jeunes et moins jeunes, grand public comme personnels médicaux quant à la contraception.

Pour Le Planning Familial, l’enjeu majeur pour une meilleure appropriation de la contraception, notamment par les jeunes, est bel et bien lié à la reconnaissance d’une sexualité dissociée de la procréation parce que c’est « un droit, mon choix et notre liberté »2. Ce combat là est loin d’être gagné !
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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 13:24
A l'initiative d'un collectif national regroupant près de 60 organisations, associations, partis, une "votation citoyenne" sur le changement de statut (privatisation) de La Poste aura lieu du 28 septembre au 3 octobre prochain. Le samedi 3 octobre sera le temps fort de cette votation.
 
Toutes les informations sur les enjeux et l'organisation cette votation citoyenne sont consultables sur le site du collectif.

A Aix, 5 bureaux de vote seront mis en place par le collectif local :
 
- Bureau 1 – ZUP/ENCAGNANE – bureau de poste et marché - Vendredi 2 octobre de 9h00 à 12h00
 
- Bureau  2 – Aix – place de la mairie devant la poste - Samedi 3 octobre de 9h00 à 16h00
 
- Bureau 3 – Aix – Place du Palais de Justice - Samedi 3 octobre de 9h00 à 13h00
 
- Bureau 4 – Aix – Allées Provençales - Samedi 3 octobre de 9h00 à 16h00
 
- Bureau 5 – Jas de Bouffan – (Marché ou devant la poste) - Samedi 3 octobre de 9h00 à 13h00
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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 20:33
Vous l'attendiez impatiemment, le n°4 d'EgalitéE est enfin disponible ! Merci à tou-te-s les camarades qui ont contribué à sa réalisation !

Cliquez ici pour télécharger EgalitéE N°4
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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 17:07
Je vous l'avais annoncé ici il y a déjà quelques temps, et je me faisais une joie de ces deux jours de concerts, animations culturelles, rencontres toujours chaleureuses par ce que l'équipe Zic Zac a toujours su garder cet esprit qui fait le charme si particulier de ce festival, même si les concerts n'ont plus lieu au théâtre de verdure du Jas...
Malheureusement, la pluie torrentielle qui s'est abattue sur Aix hier les oblige à annuler... Je suis triste pour eux, d'abord, qui ont mis tant d'énergie à monter ce festival 2009, et puis, je dois bien le dire, de manière très égoïste... pour moi aussi, qui me faisait une telle joie d'en être.
Mais allez, hauts les coeurs ! On attend déjà Zic Zac 2010 avec impatience !!! Ne nous laissez pas tomber !

Ci-dessous, le mail envoyé par l'équipe de la Fonderie :

ZIK ZAC 2009 est annulé

Bonjour,

C’est un moment extrêmement dur pour La Fonderie après des mois de travail de toute l"équipe : permanent, bénévoles, techniciens et partenaires artistiques.

Nous sommes extrêmement désolé mais dans l'obligation d'arrêter les frais. La pluie d'intensité exceptionnelle du vendredi après midi à ruiné totalement le terrain et nous fait craindre pour la sécurité de tous en cas de jeu.

C'est pour nous une douloureuse première qui met notre structure entière en danger, mais l'heure n'est pas encore à tirer ces bilans. Le démontage du site commence avec le sentiment d'avoir tout tenté et d'avoir réussi a poser un espace et deux belles scènes, que vous ne verrez malheureusement pas en jeu.

Nous remercions tous ceux qui nous ont manifesté de l'intérêt et qui nous encouragent par leur soutien, leur désir de venir et mille autres formes d'attention et nous excusons auprès de tous mais là nous sommes dépassés.

Toutes les places en prévente seront remboursées directement et automatiquement par le prestataire auprès duquel vous les avez acheté..

Espérant le plaisir de pouvoir vous accueillir l'an qé ven.


La Fonderie
ZIK ZAC 2009 est annulé
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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 19:38
Appel des fédérations et des associations des élu/es

Socialistes et Républicains
Communistes et Républicains
Verts et Ecologistes
de la Gauche Radicale et Républicaine
du Mouvement Républicain et Citoyen

18 Septembre 2009

Le changement de statut de « La Poste » d’établissement public en société anonyme ouvre la
voie à sa privatisation et fait peser de lourdes menaces sur le devenir de ce service public.
Le service public postal remplit des missions indispensables en matière d’aménagement du territoire et de
lien social. Elles dépassent le cadre universel du courrier et de la presse, de l’accessibilité bancaire et de la
présence postale territoriale dans les zones rurales comme dans les quartiers populaires.
D’ores et déjà, en France, 6 100 bureaux de poste sur 17 000 ont été transformés en « partenariats » et
plusieurs milliers d’emplois ont été supprimés depuis 2002, au détriment de la qualité d’accueil des usagers,
du service de distribution de courrier et des conditions de travail des salarié/es. En Europe, les privatisations
postales ont engendré la baisse de qualité de service, une augmentation des tarifs et de nombreuses
destructions d’emplois.
Le gouvernement et la direction de La Poste invoquent une directive européenne pour justifier leur projet.
Cet argument est faux. En aucun cas l’Union européenne n’impose de modifier le statut de l’opérateur ni sa
privatisation. Du point de vue financier, La Poste dispose d’autres moyens que l’ouverture du capital et la
privatisation pour faire face à ses besoins de financement.
Nous, élu/es socialistes, communistes, Verts et écologistes, radicaux de gauche et du Mouvement républicain
et citoyen estimons que rien ne justifie ce changement de statut. Le service public postal doit être maintenu,
modernisé et rénové afin de répondre aux besoins de la population sur l’ensemble du territoire.
Nous soutenons la journée de grève et de manifestations des postières et postiers qui aura lieu le mardi 22
septembre 2009, à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales de La Poste.
Nous affirmons que le devenir de La Poste est l’affaire de chaque citoyen/ne. Face à l’obstination du
Président Sarkozy et du gouvernement à refuser l’organisation d’une consultation nationale sur un sujet aussi
important, nous sommes partie prenante de la mobilisation engagée par le Comité national contre la
privatisation de La Poste. Une campagne de votation citoyenne aura lieu du 27 septembre au 03 octobre
prochain -point d’orgue de cette mobilisation-, organisée partout en France par des comités locaux
regroupant syndicats, associations, usagers, élu/es et collectivités territoriales partenaires.
Nous appelons l’ensemble de la population à venir s’exprimer lors de cette consultation populaire qui
se tiendra dans les mairies, devant les bureaux de poste, sur les marchés, dans les entreprises… Aux
côtés de nos député/es, sénatrices et sénateurs, nos fédérations et associations pèseront de tout leur
poids lors du prochain débat parlementaire pour faire barrage au projet gouvernemental.
Claudy LEBRETON André CHASSAIGNE Jean-François CARON Patrick MOLINOZ Etienne BUTZBACH
Pdt de la FNESR Pdt de l’ANECR Pdt de la FEVE Pdt de l’ANEGRR Pdt de l’ARECA
Contacts :
FNESR : 01 53 20 46 36 - secretariat@mde-fnesr.fr ; ANECR : 01 48 51 15 85 - anecr@elunet.org; FEVE : 06 15 89 05 62 -
lafeve@ouvaton.org ; ANEGRR : 01 45 66 37 81 - 13 rue Duroc 75007 Paris ; ARECA : 01 55 78 05 40 - 3 Avenue Corbéra
75012 Paris
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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 12:15
Je vous conseille la lecture de cet entretien avec les lecteurs du journal Le Parisien. Si vous vous posiez des questions sur, au hasard, la crise économique, le non-cumul des mandats, la burqa, l'emploi, les services publics, les propositions du PS, les relations entre Aubry et Royal, les alliances avec le MODEM, la relation aux médias de Martine Aubry, l'allocation autonomie, le forfait hospitalier, la taxe carbone, le féminisme de notre première secrétaire (liste non exhaustive) c'est que cet article est pour vous.
Personnellement, je retrouve ici toute la pesonnalité de Martine Aubry : des valeurs et des principes clairement posés, une écoute attentive, des paroles franches, sans ambage ni ronds de jambes. De nombreux propos sont à retenir de ce dialogue.

Pour ma part, j'ai choisi celui-ci : "je veux que les Français nous rejoignent d’abord sur un projet et non pas pour soutenir telle ou telle personne. Nous ne cherchons pas à avoir des supporteurs mais des citoyens engagés".

Bonne lecture !

Source : c'est ici


FACE AUX LECTEURS

Aubry : «Ségolène Royal sait que je n’ai pas triché»

Martine Aubry, la première secrétaire du PS, a répondu hier à six de nos lecteurs. Thèmes majeurs : sa rivalité avec Royal, la crise économique, la politique de Sarkozy.

La rencontre entre et nos lecteurs, hier au siège de notre journal à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), tombait à un moment crucial : au plus fort de la entre la direction du et l’ex-candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, les explications de la première secrétaire étaient particulièrement attendues.

 

C’est une Martine Aubry pugnace, d’abord tendue, puis rapidement à l’aise et très diserte, qui a répondu à la curiosité de ses interlocuteurs. Mais au-delà des guerres internes au PS, Aubry a abordé bien d’autres sujets, à commencer par la crise économique et sa gestion par Nicolas Sarkozy, la vague de suicides chez France Télécom, la polémique au sujet du port de la burqa… Accompagnée de son directeur de cabinet, Jean-Marc Germain, et de son conseiller de presse, la maire de Lille a pris le temps de discuter et d’écouter nos lecteurs.

EDOUARD TINAUGUS. Un livre évoque les fraudes au Parti socialiste. Comment pouvez-vous prouver l’honnêteté de votre parti ?
Martine Aubry.
Ce livre est malveillant pour tous les socialistes. Il est mensonger. C’est pour cela que les dirigeants mis en cause ont proposé aux auteurs une confrontation afin de répondre à leurs accusations par des faits et des preuves. Sur un des points du livre, celui de la désignation de la première secrétaire du PS, il y a eu des votes puis des contestations, comme dans toutes les élections. Une commission a été mise en place par l’ancien premier secrétaire, François Hollande, dans laquelle toutes les sensibilités, dont les amis de Ségolène Royal, étaient représentées. Les résultats et les contestations ont été examinés. Des correctifs ont été apportés. La commission a jugé que mon élection était incontestable. On ne peut pas salir tout un parti sans apporter de preuves. Je crois qu’il y aura moins de contestations à examiner dans la commission à l’avenir, quand les nouveaux dispositifs seront mis en place.

STÉPHANIE BOURBOUSE. Ségolène Royal vous a demandé de porter plainte contre les auteurs de ce livre. Allez-vous le faire ?
Nous proposons une solution plus efficace et plus rapide, car devant la justice ce serait très long. Les procédures dureraient deux ou trois ans, pendant lesquels l’opprobre serait jeté sur notre parti. Ségolène Royal sait que je n’ai pas triché.

STÉPHANIE BOURBOUSE. Quels sont aujourd’hui vos rapports avec elle ?
Jusqu’à La Rochelle, ils étaient très bons. Nous avions réussi à retrouver des relations normales et j’étais très heureuse de cela. On peut ne pas être d’accord sur tout, être différentes, et débattre en toute sérénité. Dernièrement, les choses se sont un peu distendues. Il y a eu sa prise de position sur la taxe carbone puis sa réaction sur le livre. J’espère, comme tous ses amis, que tout cela va rapidement se dissiper. Nous avons une feuille de route à suivre pour répondre aux attentes des Français : la rénovation du parti, le projet de société, le rassemblement de la gauche. Il n’y a pas une seconde à perdre.

VINCENT BOLUS. Ségolène Royal est sur tous les médias, aborde tous les sujets… A quel titre s’exprime-t-elle ? Qui est vraiment le chef au PS ?
Elle est légitime à s’exprimer, à dire de ce qu’elle pense.

NICOLAS STUBERT. Imaginons que vous soyez présidente de la République et que vous alliez au G 20 la semaine prochaine à Pittsburgh. Quelles mesures défendriez-vous ?
Je proposerais de remettre l’économie devant la finance. En défendant par exemple la taxation des revenus des sociétés en fonction de l’utilisation de leurs bénéfices. La fiscalité doit être beaucoup plus lourde pour celles qui font des placements financiers et qui redistribuent à leurs actionnaires au lieu de réinvestir dans l’entreprise, la recherche, la formation des salariés. Nous sommes également favorables à la limitation des bonus, à la suppression des stock-options, sauf dans les petites entreprises où des hommes et des femmes ont parfois pris des risques pour les développer. Les parachutes dorés pour les dirigeants doivent aussi être supprimés. Il faut mettre en place une hiérarchie des rémunérations beaucoup plus juste. Moi je ne me contente pas, comme le fait Nicolas Sarkozy, de grands discours à coups de slogans du type « patrons voyous ». Contrairement à ce qui s’est passé dans d’autres pays, le chef de l’Etat n’a jamais fait voter de texte pour mettre fin aux abus. Depuis le mois de mai, le CAC 40 a augmenté de 40 % : ceux qui nous ont amenés à la crise recommencent comme si de rien n’était. L’Etat est responsable ! La France aurait pu adopter des règles : les députés socialistes ont déposé une proposition de loi sur les bonus et les stock-options qui sera examinée le 15 octobre à l’Assemblée nationale.

GRÉGOIRE MILOT. Pour lutter contre le chômage, quelles mesures fortes préconise le PS ?
Il n’y a pas de fatalité, même s’il y a des périodes plus ou moins difficiles. Quand Lionel Jospin est arrivé au gouvernement en 1997, on nous disait : cela fait vingt-cinq ans que la gauche et la droite échouent sur le chômage. Nous en avons fait une priorité nationale et nous avons réussi à le faire baisser fortement. Quand il y a une réelle volonté politique, il y a des résultats. Aujourd’hui, malgré la crise internationale, on peut agir. Il aurait fallu, comme nous l’avons proposé, un plan de relance de 50 milliards d’euros agissant sur l’investissement et la consommation. Celui du gouvernement est vraiment riquiqui. Nous proposons de nouvelles mesures de même nature que celles qu’Angela Merkel a prises en Allemagne ou Zapatero en Espagne : un remboursement de TVA de 200 € pour les 16 millions de familles les plus modestes. Cela coûterait 3,2 milliards d’euros : autant que la baisse de la TVA dans la restauration qui, elle, n’a eu qu’un effet très limité. Temporairement, nous demandons le maintien des allocations familiales aux familles dont les enfants atteignent 20 ans. Enfin, la relance des emplois jeunes dans les secteurs où de nombreux besoins existent : environnement, services à la personne, etc.

NICOLAS STUBERT. Que vous inspire la vague de suicides chez France Télécom, et plus largement la souffrance au travail ? Avez-vous été choquée par les propos du patron de France Télécom évoquant une « mode du suicide » ?
C’est vraiment une drôle d’époque où on en arrive à parler de « mode » à propos de suicide ! On est dans un système où la pression est immense pour gagner toujours plus. C’est cela aujourd’hui, la vie des cadres et des salariés. Depuis quinze ans, le stress au travail augmente. A cela s’ajoute la pression sur l’emploi. Quand France Télécom annonce brutalement à un certain nombre de ses salariés que leur poste va être supprimé, qu’ils vont être mutés sans savoir où, l’humiliation et l’incertitude s’ajoutent au stress. On perd confiance en soi. On a peur. Dans ces entreprises, on a oublié les hommes : les salariés, mais aussi les clients. Essayez d’obtenir un rendez-vous à France Télécom ! Lorsque vous êtes enfin arrivé à avoir quelqu’un au téléphone au bout d’une demi-heure, on vous donne rendez-vous trois semaines plus tard ! Je regrette, mais le service public, c’était autre chose avant…

LOUISA JOVANOVIC. Les étudiants sont aussi touchés par la crise, certains n’arrivent même plusàse soigner ou à se loger. Que faire ?

Le PS propose une allocation d’autonomie pour tous les étudiants qui ne sont plus à la charge de leurs parents. Cette allocation va évidemment de pair avec l’obligation de se former. Elle s’accompagne aussi de la mise en place d’un compte formation. Si vous commencez à travailler à 16 ans et qu’à 20 ans vous décidez de reprendre une formation, l’Etat vous la paie. Ce compte formation vous suit tout au long de votre vie professionnelle et vous permet de progresser, de changer d’orientation à tout moment.

EDOUARD TINAUGUS. Le gouvernement envisage d’augmenter le forfait hospitalier à la charge du patient et de moins rembourser certains médicaments. Les Français sont-ils condamnés à payer toujours plus pour se soigner ?
La hausse du forfait hospitalier est un sujet gravissime. J’en ai d’ailleurs récemment parlé à Nicolas Sarkozy. Plus encore que les 35 heures ou les emplois jeunes, ma plus grande fierté, dans le bilan du gouvernement de Lionel Jospin, c’est la création de la CMU (NDLR : couverture maladie universelle). Elle a permis à 5 millions de personnes de se soigner gratuitement. Aujourd’hui, le forfait hospitalier est à 16 €, c’est déjà énorme. Quand Pierre Mauroy l’avait institué, c’était 20 F. Et maintenant, le gouvernement veut le passer à 20 € ! Pour quinze jours d’hospitalisation, ça revient donc au tiers d’un smic. Insupportable : cette augmentation va entraîner chez les plus modestes une impossibilité de se faire soigner. D’autres moyens existent pour renflouer les caisses de la Sécurité sociale. Quand j’étais au gouvernement, j’ai négocié fermement avec l’industrie pharmaceutique. Je ne me suis pas fait que des amis en baissant les tarifs des radiologues, des laboratoires biologiques… Nous devons débattre avec les Français sur les moyens consacrés à la santé au XXI e siècle.

EDOUARD TINAUGUS. Concernant la taxe carbone, les Français n’auront pas le choix. Pour protéger l’environnement, il faudra payer ?
Nous sommes devant une urgence absolue : le réchauffement climatique est là. Chacun est concerné. Le paiement d’une contribution incite à changer les comportements. La taxe carbone du gouvernement est écologiquement insuffisante : elle ne touche pas les plus gros pollueurs, ne concerne pas l’électricité… Elle est socialement injuste. Nous, nous proposions que le produit de la taxe permette une redistribution sociale proportionnée aux revenus, aide ceux qui ont un trajet domicile-travail important et coûteux, notamment lorsqu’il n’y a pas de transports en commun. Nous souhaitons aussi que le produit de la taxe aide ceux qui ont un comportement environnemental écologique, vertueux. Par exemple, en réalisant des travaux d’isolation thermique chez eux.

GREGOIRE MILOT. Estimez-vous que le pouvoir gère bien le dossier de la grippe A ?
Quand le gouvernement fait quelque chose de bien, je le dis, et là c’est le cas. Je pense qu’il fait son travail. En fait-il trop ? S’il en faisait moins, on le lui reprocherait. Le gouvernement explique les risques, prend les mesures de salubrité nécessaires et prévoit la vaccination. J’ai l’impression que les choses sont bien prises en main.

LOUISA JOVANOVIC. Que pensez-vous d’une éventuelle interdiction du port de la burqa, vous qui aviez instauré à Lille des horaires de piscine réservés aux femmes musulmanes ?
Ne mélangeons pas tout. J’avais ouvert ce créneau horaire de façon temporaire. Depuis il est fermé. Cela ne concernait pas que les musulmanes. C’était dans un quartier où beaucoup de femmes ne sortaient pas de chez elles. Les premières qui ont demandé cette mesure étaient des femmes souffrant d’obésité. Puis, des femmes maghrébines se sont jointes à elles. Je suis une féministe absolue : j’ai fait un détour par rapport à mes principes, ceux de la République, pour permettre à ces femmes de faire du sport, de sortir de chez elles et tout simplement d’exister. Lorsque ce créneau horaire a été supprimé, plus de la moitié des femmes ont continué à aller à la piscine en même temps que tout le monde. Chaque fois que je vois une femme en burqa, cela m’indigne au plus haut point. Comment peut-on leur laisser croire que leur religion leur impose cela ? Faut-il une loi pour interdire la burqa ? Je suis extrêmement hésitante. Je suis convaincue que c’est par la raison et l’éducation qu’on la fera reculer. Mais aussi en luttant contre les discriminations qui humilient et replient les femmes sur elles-mêmes.

VINCENT BOLUS. Vous défendez le non-cumul des mandats dans votre parti. Mais comment allez-vous le faire respecter ?
Nous allons changer nos statuts avant l’été 2010. Les militants du PS voteront le 1 e r octobre pour nous dire par exemple s’ils sont d’accord pour interdire qu’un parlementaire, député ou sénateur, soit président ou vice-président de région ou de département, ou maire, ou adjoint au maire. Lors des élections sénatoriales, certains de nos sénateurs qui sont président de région ou maire vont donc devoir choisir. Lors des renouvellements suivants, municipales et législatives, la même règle s’appliquera. D’ici quatre ans, il n’y aura plus de cumul des mandats dans notre parti. C’est une condition sine qua non pour renouveler le PS, mais aussi pour accroître la démocratie dans la vie politique.

GRÉGOIRE MILOT. Le meilleur moyen de rénover n’est-il pas de donner l’exemple en choisissant entre votre mandat de maire, celui de présidente de la communauté urbaine de Lille et votre poste de première secrétaire du PS ?
Je n’ai jamais cumulé les mandats. Concernant ma fonction de première secrétaire, comment pourrait-on diriger un grand parti en France si on n’est pas sur le terrain ? On me reproche souvent ma présence à Lille, mais c’est d’abord dans ma ville que je comprends la vie des Français et que j’essaie de la rendre plus facile ! Si j’étais enfermée dans mon bureau rue de Solferino à Paris, comment pourrais-je parler de la France et agir ?. Je crois essentiel de ne pas être une technocrate de la politique. J’ai besoin d’être au contact des gens. La communauté urbaine de Lille est la continuité naturelle de l’action dans ma ville et sur le territoire. Et si demain, il fallait choisir entre les deux, je le ferais.

STÉPHANIE BOURBOUSE. Pour les régionales de mars prochain, envisagez-vous des alliances ? Avec le PC ? Avec le MoDem ?
La priorité, c’est le rassemblement de la gauche et nous y travaillons fortement avec l’ensemble de nos partenaires : le PC, les Verts, les radicaux et les Citoyens. Nous sommes ouverts aux humanistes et aux démocrates si cela se fait dans la clarté, sur les alliances comme sur le projet. Que François Bayrou dépose des listes aux régionales ou qu’il veuille se présenter à la présidentielle, c’est son droit, il est chef de parti. Mais il doit nous dire ce qu’il fera par exemple au soir du premier tour des élections régionales : appellera-t-il à voter pour le mieux placé entre la gauche et le MoDem ? Et puis, il faut parler du fond. J’accepte volontiers de le rencontrer pour discuter de ses propositions. Vous savez, lui et moi, nous nous connaissons depuis longtemps, il est béarnais, je suis basque... Cela peut créer des liens !

VINCENT BOLUS. Vous avez discuté dimanche avec Marie-George Buffet. Lui avez-vous parlé des droits de l’homme en Chine et en Corée du Nord, pays communistes ?
Je suis évidemment opposée à des régimes communistes totalitaires. Mais la Chine, vous savez, c’est plus compliqué que cela... Avec les partis de gauche, nous avons des valeurs communes en France et de proximité dans nos combats et nos projets.

GRÉGOIRE MILOT. Vous parlez des Verts. Justement, si Cécile Duflot devance le PS au soir du premier tour en Ile-de-France lors des prochaines régionales, vous vous rangerez derrière elle ?
Je ne pense pas que cela se produira. Je souhaite que chacun d’entre nous fasse le plus haut score possible.
Bien évidemment, si un de nos partenaires de gauche est devant nous, c’est lui que nous soutiendrons, il n’y a aucun doute. C’est la règle du désistement républicain que la gauche doit appliquer.

NICOLAS STUBERT. Le PS devrait organiser les primaires pour désigner son candidat en 2012. Comment cela va-t-il se passer ? Et vous, serez-vous candidate à ces primaires ?
Y pensez-vous le matin ?
Je ne me rase pas le matin... C’est peut-être pour cela que je n’y pense pas ! Il faut être un homme pour ne penser qu’à la présidentielle. Même s’il y a quelques exceptions chez les femmes quand même ! Pour les modalités des primaires, on ne peut pas décider à la place de nos partenaires de gauche. Je propose des primaires pour nous, les socialistes, même si nous serons ravis d’accueillir ceux de nos partenaires, tels les radicaux, qui souhaiteraient se joindre à nous. Chaque parti est bien evidemment libre de son propre choix. Il n’y pas de volonté d’hégémonie de notre part. Concernant la participation, je la souhaite la plus large possible. Mais je veux que les Français nous rejoignent d’abord sur un projet et non pas pour soutenir telle ou telle personne. Nous ne cherchons pas à avoir des supporteurs mais des citoyens engagés.

STÉPHANIE BOURBOUSE. Plusieurs responsables politiques comme Brice Hortefeux, Eric Besson ou avant, Manuel Valls, se sont fait piéger par des vidéos diffusées sur Internet. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Je suis très choquée que des personnalités politiques critiquent Internet parce que le Web diffuse leurs propos inacceptables. Quand on est un homme ou une femme politique, votre parole est publique et elle vous engage. Personnellement, j’ai été outrée par les propos de Brice Hortefeux. Ces propos sont graves, exprimés sur un ton goguenard et méprisant. Quand on est ministre de l’Intérieur, c’est d’autant plus inacceptable.

STÉPHANIE BOURBOUSE. Frédéric Mitterrand sifflé à la Fête de l’Humanité parce qu’il est un ministre de l’ouverture, est-ce que ça vous gêne ?
D’abord, Frédéric Mitterrand ne s’est jamais revendiqué comme un homme de gauche. Mais c’est quelqu’un que je respecte pour ses compétences et sa culture. Je n’aime pas que l’on siffle les gens. Au-delà de sa personne, quand on est de gauche, on ne va pas dans le gouvernement Sarkozy. Ceux qui y sont allés ne sont pas des hommes ou des femmes de gauche.

LOUISA JOVANOVIC. On sait très peu de choses sur votre vie privée et on ne vous voit jamais dans les journaux people. Comment arrivez-vous à rester aussi discrète ?
Quand on parle de soi, on ne parle pas des Français, ni de leurs problèmes. Nous ne sommes pas des stars ! Moi par exemple, j’aurais tout intérêt à me montrer avec mon père (NDLR : Jacques Delors) que les Français adorent. Et ma mère est tout aussi bien ! J’ai un mari formidable, une fille adorable, mais ils font partie de mon jardin secret et je n’accepterai pas qu’on les utilise. Concernant mes passions, tout le monde sait que j’aime la cuisine, les bons repas entre amis, la culture et que je ne fais pas de sport, malheureusement ça se voit (rires) . Ma place n’est pas dans le people !

 

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