16 décembre 2016 5 16 /12 /décembre /2016 17:29
Nous avons assisté à plusieurs reprises en conseil municipal à la démonstration de la porosité entre droite et extrême-droite... Mais la séance du 13 décembre a surpassé les précédentes : on en vient à se demander qui gouverne vraiment Aix-en-Provence. Maryse Joissains ou le FN ?
 
Certes, la « motion anti-migrants » présentée par un élu FN n’a pas été soumise au vote... Ne croyez pas cependant que Maryse Joissains ait soudain changé d’avis sur la question. Non. Les propos de son premier adjoint sur le martyre des Aixois, et cette phrase indécente « c'est exactement la même chose qu'à Alep. Au lieu de recevoir des balles on reçoit des feuilles d'impôt » peuvent d’ailleurs nous en convaincre. Non, la raison est plus simple : la maire, Maryse Joissains, préfère le texte de son ami Christian Estrosi présenté et voté le 3 novembre dernier au conseil régional.
 
Mais à plusieurs reprises, ce sont les élu·e·s d’extrême-droite qui ont dicté à la maire ses décisions. Ainsi, Josyane Solari a de nouveau jugé nécessaire de jeter l’opprobre sur trois associations aixoises, toujours les mêmes et toujours pour la simple raison qu’elles comportent « maghrébin » ou « étranger » dans leur objet. Nous ne sommes certes pas surpris que Mme Solari se contente de ce raisonnement sans rien connaitre du travail réel des associations dans notre ville. Ce qui devient en revanche très inquiétant est que Maryse Joissains reprenne à son compte ces propos en demandant à ce qu’on vérifie que ces associations ne soient pas « anti-
françaises ». Ajoutant le ridicule à l’idiotie, quand la propre majorité rappelle à la maire que les associations subventionnées par la ville font déjà l’objet d’un contrôle des services de la mairie, quand je souligne qu’elles sont soutenues par l’État, le département, la région et la CAF dans le cadre du contrat de ville, Maryse Joissains demande alors à ce qu’on procède à... un audit externe. On se demande bien pourquoi les services de la ville et ceux des autres collectivités seraient fiables pour toutes les associations sauf ces trois-là...
 
Seconde convergence pendant la séance lorsque Josyane Solari — toujours elle — demande à ce que l’on retire une subvention de 4000 € au centre social Albert-Camus. Rien de très original a priori quand on connait la façon dont les municipalités FN gère les structures sociales. Mais, surprise !, Maryse Joissains a décidé... d’obéir à Mme Solari et a demandé à retirer ces 4000 € du contrat de ville. Le centre social, qui se trouve à Corsy et accueille au quotidien des Aixois·e·s en situation de précarité malgré des moyens déjà maigres, se retrouve ainsi amputé de 4000€ sur une injonction... de l’extrême-droite. Qui seront les suivants ?
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