9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 13:18

21 voix contre, seulement 15 pour !

C'est peut-être l'excès de zèle qui aura valu tout à l'heure un rejet de la loi Hadopi à l'Assemblée Nationale, dans un hémicycle très clairsemé. Alors que les députés avaient voté la semaine dernière un amendement prévoyant qu'un internaute à qui on aurait supprimé son accès internet n'aurait pas à payer le fournisseur d'accès, la commission mixte paritaire était revenue dessus et s'était donc prononcée pour la double peine : le non-accès payant...
De plus, l'amendement déposé par Christian Kert (eh oui...) et qui revenait sur le droit d'auteur (pour des explications simples et claires, voir la lettre ouverte aux députés sur le site Mediapart) avait encore accentué les doutes légitimes de certains députés.
Il n'aura donc pas suffit que la ministre Christine Albanel refuse de répondre à l'opposition. Personnellement, je pense même qu'il se peut que cela ait joué en sa défaveur. A trop vouloir serrer la vis, les boulons ont sauté !

A noter que le vote aurait été négatif même sans les voix des deux députés de droite Jean Dionis du Séjour (Nouveau centre) et Nicolas Dupont-Aignan (non-inscrit, ex-UMP).

Selon l'AFP : "Le gouvernement peut maintenant soit retirer le texte, soit organiser une nouvelle lecture par les députés du texte tel que voté par l'Assemblée (donc sans la "double peine"), suivi d'une nouvelle lecture au Sénat. Si le Sénat vote conforme le texte adopté par les députés, le vote devient définitif, si le Sénat le rejette, le texte revient pour une dernière "navette" à l'Assemblée, qui a alors le dernier mot."

Pour plus d'infos :
Le communiqué de presse du Bureau National du PS
L'argumentaire du Groupe SRC à l'Assemblée Nationale (pdf)

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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 11:51
Une vidéo réalisée par le MJS dans le cadre de la campagne des Européennes imagine Nicolas Sarkozy sur facebook...
A voir !

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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 19:39
Je n'ai pas pour habitude de faire des critiques de cinéma sur ce blog. Mais il faut parfois déroger aux habitudes... A l'initiatives des éluEs PS des Bouches du Rhône, hier, nous sommes allés voir Welcome. Nous en sommes tous sortis bouleversés.
Le film de Philippe Lioret raconte l'histoire de Bilal, un jeune Kurde arrivé à Calais, qui veut rejoindre son amie en Angleterre. Simon, un maître nageur, va essayer de lui venir en aide, d'abord pour épater la femme qu'il aime mais ensuite juste parce qu'il ne conçoit pas de ne pas lui tendre la main.
Très réalistes, les images n'en sont que plus dures. Les clandestins sont filmés en masse grouillante devant la soupe, comme si, de loin, un groupe d'êtres humains se transformait en bétail. Interdiction d'entrer dans un magasin, interdiction d'aider et d'être aidé. Délit de solidarité...
Allez voir Welcome. Vous ne pourrez plus dire "Je ne savais pas"...

Et demain, rendez-vous sur les marches du palais de justice, à Aix à 18 heures, à Marseille à 13 heures.


Photo "de famille" La boule au ventre et les yeux rougis...

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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 15:22
«Les féministes me persécute, me prenne pour Belzebuth / Comme si c’était d’ma faute si les meufs c’est des putes / Elles ont qu’à arrêter de d’se faire péter l’uc / Et m’dire merci parce que j’les éduque, j’leur apprend des vrais trucs» Orelsan (Courez courez) (Trouvé sur le blog le féminin l'emporte)

Trouvée ici, cette vidéo est une pub anglaise contre les violences faites aux femmes.
Keira Knightley, actrice anglaise, rentre chez elle après un tournage. Son compagnon l'attend, la profession de Keira n'est pas à son goût...
Attention, le clip est très réaliste, et donc violent. A ne pas montrer à tout le monde, parce qu'on les voit, "les vrais trucs"... En revanche, lecteur, si tu penses qu'Orelsan n'est qu'une victime de la censure odieuse des féministes, je te conseille d'aller jeter un oeil. Peut-être cela te fera-til prendre conscience de la réalité vécue par tant de femmes ? (2 mortes par semaine en Grande Bretagne. 1 tous les 2 jours 1/2 en France...)



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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 09:37

ELLES REVIENNENT, ces amateures et bénévoles après un première représentation réussie à SIMIANE COLLONGUE le 14 février. Une salle comble et plus une place de libre !

Pour la première représentation 3OOO,71€ ont été versés à STOP VIOLENCES FEMMES A AIX EN PROVENCE et 334,19 € attribué à V-days. (90 % à l'association locale et 10 % à V-days qui cette année agit vers les femmes du  CONGO ).

Elles sont douze femmes du Pays d'Aix, prof, étudiante, styliste, conseillère d'éducation, restauratrice, demandeuse d'emploi ou fonctionnaire. Elles ont entre 20 et 70 ans et pour certaines, vont monter sur scène pour la 1ere fois.

Réunies pour lutter contre les violences faites aux femmes,  elles vont lire et jouer les "Monologues du Vagin"
dans une mise en scène pimentée, poétique et émouvante, préparée par Magali Zucco, comédienne et metteure en scène à Aix.


Venez passer un moment unique qui vous donnera peut-être envie de participer à votre tour aux V Day, lancés par Eve Ensler, l'auteur du livre, en 1998, qui permettent chaque année de rassembler des fonds pour venir en aide aux femmes maltraitées à travers le monde.


VENDREDI 10 AVRIL à 20h15 à ventabren

SALLE STE VICTOIRE - RESERVATION 04 42 28 92 86

Entrée : 10€ (tarif réduit : 8€, - étudiants, chômeurs, )

le bénéfice du spectacle est destiné  au
PLANNING FAMILIAL D'AIX EN PROVENCE



Contact :  Gaëtane , coordonnatrice du projet 06 03 22 62 25

 

 

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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 07:38

J'ai déjà évoqué ce sujet il y a peu ici.
Des manifestations sont prévues dans toute la France le 8 avril.

Retrouvons-nous à Aix, devant le palais de justice, à 18 heures !
Pour Marseille, le rendez-vous est à 13 heures sur les marches du palais de justice.



Ci-dessous, le communiqué de presse du Parti Socialiste.

Mettre fin au délit de solidarité : les socialistes se mobilisent avec les associations et agissent au Parlement
Le 1 avril 2009 dans loi de finances 2009, le gouvernement a fixé l¹objectif de 5500 interpellations d¹aidants aux étrangers en situation irrégulière.

En choisissant de criminaliser l¹altruisme, la générosité, le secours ou même l¹accompagnement envers des personnes déjà largement fragilisées, la droite continue de marcher sur le chemin d¹une politique injuste, inefficace et source de drames humains insupportables.

Le Parti socialiste apporte son soutien entier aux associations et aux citoyens qui luttent contre ce recul effrayant de l¹esprit d¹entraide. Il prend sa part dans les mobilisations en cours et qui font honneur à notre
pays. Ainsi :

-    Le 8 avril prochain, les socialistes participeront aux rassemblements organisés devant les Palais de Justice de la République pour dénoncer la criminalisation de solidarité, au service d¹une politique du chiffre
d¹expulsions, inique.

-    Le même jour, les députés présenteront à la Commission des Lois une Proposition de Loi visant à dépénaliser  toute aide au séjour ne faisant l¹objet d¹aucun commerce et dont l¹objet est de préserver l¹intégrité et la dignité de la personne humaine. Cette proposition de loi sera débattue le 30
avril à l¹Assemblée Nationale.

Le Parti socialiste demande qu¹il soit mis fin à une loi indigne de la République.


Communiqué de Pouria AMIRSHAHI,
Secrétaire national chargé des Droits de l¹Homme
Et Sandrine MAZETIER, Secrétaire nationale à l¹Immigration

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 10:59
I  Nouveau monde, nouvelle Europe

Un besoin impérieux d’Europe

Rarement le besoin d’Europe n’a été aussi impérieux : les grands défis d’aujourd’hui -la crise économique et sociale, le dérèglement climatique, les dérives autoritaires des États, les conflits régionaux armés- ont tous des racines internationales et appellent des réponses internationales. Beaucoup peut et doit être fait au niveau des régions et des nations. Mais le niveau européen et mondial est décisif.
Les socialistes sont des partisans résolus de la construction européenne. Parce qu’elle a garanti la paix, l’Etat de droit, la démocratie sur notre continent. Mais aussi parce que l’Europe est nécessaire à une grande politique de réformes économiques et sociales. Où en serions-nous si l’Europe n’avait pas, avec Mitterrand, Delors et Kohl donné une issue maîtrisée à la chute du Mur de Berlin dont nous fêtons le vingtième anniversaire ? Où en seraient l’Espagne, le Portugal, la Grèce, l’Irlande et tant de nos vieilles régions industrielles en reconversion si elles n’avaient pas massivement bénéficié des fonds structurels européens ? Où en serions-nous aujourd’hui si nous n’avions pas créé l’euro en 2000 ? Si 27 monnaies nationales s’affrontaient en permanence à coup de “dévaluations compétitives” ?

Une période de doute


Mais ne nous le cachons pas, les Français traversent, et depuis longtemps, une période de doute vis-à-vis de l’Europe. Les avancées significatives, celles réalisées sur le terrain de la citoyenneté européenne, sur les échanges culturels, ne peuvent plus masquer les renoncements opérés  sous la présidence Barroso, qui a vu les institutions européennes être gagnées par les idées du libéralisme économique. Même les plus europhiles d’entre eux peinent à retrouver, dans le cheminement actuel de la commission ou dans les pratiques des gouvernements de droite, les promesses de la fondation européenne, ses valeurs. Ce désenchantement, et parfois cette défiance, se mesurent dans l’abstention, les sondages, les résultats aux récents référendums. On ne peut combattre cet état d’esprit que par une réorientation de la construction européenne, ce que les socialistes appellent de leurs vœux depuis maintenant une décennie.

La crise d’un système

Nous faisons aujourd’hui face à un tournant. L’effondrement actuel de l’idéologie et des politiques néolibérales, le changement complet de contexte historique, nous permettent de renouer avec l’ambition des fondateurs : celle d’une Europe politique, porteuse non seulement d’un modèle social, mais aussi d’un idéal de civilisation.
La crise d’une exceptionnelle gravité qui nous frappe n’est pas une catastrophe naturelle. C’est la crise d’un système économique et social -le capitalisme financier néolibéral- qui s’est imposé peu à peu, après la victoire de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan, au début des années 1980.
Trente ans de déréglementation, dérégulation, libéralisation, privatisation des services publics ont abouti à l’avènement d’une économie de l’endettement et de la spéculation, de plus en plus inégalitaire et vulnérable. C’est ce capitalisme mondialisé et dominé par la finance  qui débouche aujourd’hui sur la crise économique la plus grave que le monde ait connue depuis 1929.

Les partisans du libre-échange sans régles, du laisser-faire et de la toute puissance de la finance ont vu s’effondrer sous leurs yeux un système de compression des salaires et de spéculation mettant en danger non seulement les économies nationales de nombreux pays, mais également des millions de vies, car la crise financière a débouché sur la crise économique, elle-même prélude à de graves crises sociales et politiques.

L’année 2009 ouvre une nouvelle phase des relations internationales et peut-être de l’Histoire. Elle est, au-delà de la crise du système économique libéral, caractérisée par la défaite des néoconservateurs américains et l’avènement d’une nouvelle administration aux États-Unis, plus éthique, plus multilatéraliste, plus coopérative avec l’Europe et plus interventionniste dans l’économie.

Le XXIème siècle doit être celui d’un monde multipolaire, plus juste, plus respectueux de notre environnement et des droits sociaux. Et c’est d’abord à l’échelle européenne que nous pouvons y œuvrer.

Pour une nouvelle Europe sociale, verte et prospère

L’Union européenne doit agir pour endiguer la crise, retrouver le chemin d’une croissance forte, durable et riche en emplois. C’est l’urgence. Mais elle doit aussi agir pour réformer en profondeur l’économie mondiale afin que pareil désastre ne se reproduise plus.
L’Europe doit défendre et approfondir sa démocratie - État de droit et démocratie politique bien sûr - , mais aussi démocratie économique et sociale qui est son bien le plus précieux et sa principale force motrice. Elle doit se rapprocher des citoyens.
Elle doit renforcer le dialogue et la coopération entre les peuples, pour s’opposer à la loi du plus fort et au “choc des civilisations”.
L’Europe sociale et fiscale ne saurait être un supplément d’âme. Elle est la condition sine qua non de la poursuite du projet européen par le refus clair du dumping.
Mais pour réorienter l’Europe, il faut d’abord envoyer au Parlement de Strasbourg une majorité de députés de gauche.

II Le bilan accablant de la droite

Car ce n’est pas des rangs la droite européenne qui a largement dominé pendant la dernière législature la Commission, le Conseil et le Parlement – 60% des bancs du Parlement sont occupés par des députés conservateurs libéraux et populistes que naîtra cette nouvelle Europe. Son bilan est accablant !

La droite n’a pas vu venir la crise

Aveuglée par son idéologie libérale, dévouée avant tout à la défense des intérêts de ses clientèles, la droite n’a pas vu venir la crise. Elle la croit encore conjoncturelle. Elle a tourné en dérision les mises en garde répétées des socialistes et rejeté leurs propositions. Elle a affaibli l’économie européenne en soutenant un Euro surévalué; en refusant de promouvoir une politique industrielle de champions européens; en baissant la garde face au dumping fiscal, social, monétaire, environnemental. Il faut se méfier des pyromanes d’hier, qui voudraient endosser aujourd’hui le costume de pompiers.

Des pompiers pyromanes

Dénonçons cette imposture par des faits. Au Parlement européen, les députés de l’UMP ont soutenu la directive Bolkestein, ont voté la “clause dérogatoire” sur la durée du travail qui permet d’étendre la semaine de travail jusqu’à 65 heures! Ils ont voté les directives déréglementant les services publics, et en dernier lieu, celui de la Poste. Ils ont approuvé les perspectives financières 2007-2013, qui nous valent en 2008 un budget européen réduit à moins de 1% de la richesse produite en Europe (le budget fédéral américain étant à 15% de celle produite aux États-Unis). Ils ont voté la “Directive de la Honte”, permettant de maintenir les immigrés pendant 18 mois dans les centres de rétention, et ont même osé s’opposer, aux côtés du FN, à l’amendement socialiste obligeant les Etats membres à prendre avant tout en compte, dans chaque décision, l’intérêt supérieur des mineurs.

Quand il a fallu défendre les services publics dans la directive « services », Les députés du Modem, membres du groupe libéral, alliés au PPE, s’y sont opposés. Ils ont voté contre la “taxe éthique” pénalisant les marchandises produites par le travail forcé des enfants et des détenus.
Certes, oubliant brusquement ses odes au libéralisme économique et au prétendu « marché providence », la droite s’est portée au secours des banques et de certaines industries, avec l’argent des contribuables. Mais ses plans de relance sont insuffisants : 200 milliards d’euros dont 170 proviennent des plans nationaux des 27 États membres.
Alors que l’administration Obama injecte près de 800 milliards de dollars dans l’économie américaine. Ils sont aussi injustes : il y manque le volet social sans lequel ils se trouvent déséquilibrés et dénués d’efficacité.

Donner à l’Europe le droit à l’alternance

Voilà le bilan de la droite. Et il faudrait que les mêmes restent aux commandes ? Que l’Europe continue avec le Président Barroso ? Un homme de droite dont le libéralisme économique, le conservatisme et l’atlantisme ne sont plus à prouver. Ne fut-il pas l’artisan de la Conférence des Açores, regroupant les Européens favorables à l’intervention de Bush en Irak ? Eh bien non ! Une nouvelle époque commence avec de nouvelles exigences.

Il faut donner un autre souffle à notre Union. Le nouveau cours mondial et la crise économique rendent caduc le compromis historique avec la droite dans la construction européenne. L’Europe a l’opportunité d’atteindre une nouvelle maturité démocratique. Elle le doit. Le suffrage universel, obtenu depuis 1979, ne suffit pas si les données du débat ne sont pas clairement établies. C’est aussi de cette façon que l’on rapprochera l’Europe des citoyens.


III Le Manifeste des socialistes en faveur d’un autre modèle de développement

S’il n’y a rien à attendre de la droite, l’espoir, à gauche, est là. Alors que les partis de droite européens sont incapables de s’entendre sur une réponse cohérente à la crise, l’ensemble des partis du PSE se sont dotés d’un ambitieux programme pour bâtir une autre Europe : le Manifeste “Les citoyens d’abord, un nouveau sens pour l’Europe” adopté par le PSE le 1er décembre 2008 à Madrid.
Les socialistes et sociaux démocrates européens s’y engagent ensemble de manière forte à relancer et à réorienter l’Union européenne dans le sens d’une Europe volontaire, sociale, écologique, démocratique et mieux intégrée. Une Nouvelle Europe qui protège ses citoyens, prépare l’avenir, travaille à une meilleure organisation et à une meilleure gouvernance du monde.

Pour un ambitieux plan de relance européen

Pour sortir de la crise, les socialistes proposent un vrai plan de relance de l’activité, à l’échelle continentale, en agissant à la fois sur l’investissement mais aussi la consommation. La demande intérieure constitue le principal moteur de la croissance en Europe. Il ne s’agit pas seulement de mieux coordonner les plans nationaux, de veiller à ce qu’ils soient plus “coopératifs”, mais de les intégrer dans une action d’ensemble pour faire jouer le levier européen.
Avec tous les socialistes de notre continent, nous proposons de mettre en œuvre les grands travaux d’équipement collectif et d’infrastructures transeuropéens -fret ferroviaire, TGV, transport fluvial et maritime, réseaux Internet à haut débit-, financés par des emprunts publics levés par la Banque Européenne d’Investissement.

Cette stratégie de relance est aussi l’occasion de développer “l’économie verte”, en investissant massivement dans les nouvelles sources d’énergie et dans les économies d’énergie -l’isolation thermique des logements et la mise aux normes de haute qualité environnementale, notamment, afin de soutenir les PME du bâtiment.
Il faudra aussi augmenter substantiellement notre effort de recherche, d’innovation, d’éducation initiale et tout au long de la vie, afin de valoriser pleinement le travail et la rémunération des Européens pour renforcer notre appareil productif dans les industries de pointe et les services à haute valeur ajoutée, valoriser pleinement la « matière grise ».

Et, encore, promouvoir des politiques industrielles, commerciales, monétaires communes afin de défendre et de renforcer le poids de l’économie européenne dans le monde. L’Union européenne doit revisiter la stratégie de Lisbonne et considérer désormais que la protection et le développement de ses industries traditionnelles doivent figurer parmi ses priorités au même titre que l’investissement dans l’économie verte, les industries de pointe et les services à haute valeur ajoutée. Nous voulons conserver et développer une base industrielle complète, condition essentielle à la lutte contre les délocalisations et au retour dans les meilleurs délais au plein emploi en Europe.
Il s’agit de gagner la bataille pour un nouveau modèle de développement, une nouvelle donne sociale, écologique et  continentale.
Cette relance par l’investissement, dans chaque État membre et au niveau de l’Union européenne, permettra de créer 10 millions d’emplois supplémentaires à l’horizon de 2020, dont 2 millions dans le seul secteur des énergies renouvelables.

Pour un Pacte Européen du progrès social

Le débat n’est pas tant de savoir si nous serions des partisans ou des adversaires du protectionnisme mais bien de déterminer quels intérêts nous souhaitons protéger. A l’opposé de la droite et des libéraux qui favorisent la finance et la rente, nous souhaitons favoriser la production, l’investissement et un nouveau partage des richesses plus favorable au travail.

Avec tous les socialistes européens, nous proposons un “Pacte européen du Progrès social” afin d’assurer à tous -retraités, demandeurs d’emplois, salariés peu qualifiés- un revenu décent et une protection sociale. Des salaires minimaux dans tous les États membres, qui pour nous devraient atteindre 60% du salaire médian de chacun des pays, étape vers un salaire minimum européen ; une directive garantissant l’intégrité des services publics ; l’augmentation de l’effort d’Education ; l’amélioration de la législation européenne garantissant les droits des salariés (conventions collectives, durée du travail, détachement des travailleurs, statut des jeunes stagiaires,…).

Toutes ces mesures devront s’accompagner d’un ensemble de réformes structurelles. Avec tous les socialistes de notre continent, nous proposons de réformer en profondeur le système financier international pour mettre les marchés financiers au service de l’économie réelle, de l’emploi et de la  croissance. De mettre fin aux paradis fiscaux ainsi qu’à l’évasion fiscale; de faire de l’Europe le leader mondial de la lutte contre le changement climatique et pour la défense de l’environnement. De garantir aussi la qualité et la sécurité alimentaire, par une nouvelle PAC, ainsi que par la politique commune de la pêche; d’assurer l’égalité hommes-femmes, dans la rémunération et la progression professionnelle; de maîtriser dans le respect de nos valeurs le flux migratoire et l’accueil des immigrés; de promouvoir enfin la coopération - et non le choc des civilisations.
Pour cela, nous nous engageons à réformer et démocratiser les institutions internationales multilatérales, en partenariat avec la nouvelle administration démocrate américaine.

Les socialistes français compléteront et préciseront cette Plateforme commune par des propositions qui leur tiennent à cœur et qui sont partagées par de nombreux partis du PSE en Europe :

- L’augmentation du budget de l’Union, avec des ressources propres, pour donner leur pleine efficacité aux politiques de solidarité et de préparation de l’avenir.
- La reconnaissance pour l’UE du droit de lever des emprunts pour financer ses investissements lourds à long terme.
- L’harmonisation des fiscalités, à commencer par celles des entreprises pour lutter contre le dumping fiscal et le dumping social, condition nécessaire à l’arrêt des délocalisations abusives à l’intérieur de l’Union Européenne.
- la définition d’une politique de juste échange, par une politique commerciale européenne ajustée pour permettre à la fois à nos industries les plus exposées de préserver leurs emplois en se modernisant, aux pays les moins avancés de continuer à se développer, et aux normes internationales du travail et de l’environnement de s’appliquer dans les processus de production.
- La coordination des politiques économiques rendue encore plus nécessaire par la faiblesse du dollar, du yuan et du yen et la refonte encore insuffisante du pacte de stabilité.
- Une Europe forte avec une vraie défense européenne et non cette subordination au commandement intégré de l’OTAN que Nicolas Sarkozy impose à la France.

Sur toutes ces questions, les socialistes français continueront leur combat avec énergie, mais lucides, ils porteront une attention toute particulière à de nouvelles stratégies de mise en œuvre, encore sous-utilisées dans l’Union.
Ainsi, si les négociations en faveur de mesures que nous défendons, achoppaient sur le veto de quelques Etats, nous soutiendrions l’engagement de “coopérations renforcées”. Ces “noyaux durs” offrent un cadre à des Etats pionniers soucieux d’aller plus loin et plus vite dans la construction européenne; quitte à être rejoints par la suite par d’autres, comme ce fut le cas pour l’euro.
C’est possible en matière de recherche, d’énergie, de transports propres, de télécommunications, de bio et de nanotechnologies, mais aussi de Défense. C’est enfin et surtout possible en matière d’harmonisation fiscale ou sociale.
Sur ce dernier point, nous pensons également que nous gagnerions à renforcer l’institutionnalisation d’un véritable dialogue social européen, en tant que mode alternatif de prise de décision à même de redonner de l’élan à l’Europe sociale.

Le projet d’une Europe politique doit toujours être celui des socialistes. La réalité de la capacité économique et sociale de l’Union Européenne se mesure à sa réalité politique. Les normes libérales imposées à l’Europe sur le Pacte de Stabilité ou sur les restrictions des aides d’Etat n’ont pas tenu face à la profondeur de la crise ! Les querelles institutionnelles ne sont plus de saison car l’ordre du jour de la nouvelle mandature est économique et social. Le traité de Lisbonne est une donnée, mais ne saurait borner l’ambition des socialistes pour l’Europe. L’effondrement du libéralisme financier a réduit la controverse entre socialistes européens sur les rôles respectifs du marché et de la puissance publique dans l’économie.

Les convergences nouvelles codifiées par le Manifeste pour une Europe forte et sociale constituent un tournant. Il y a aujourd’hui la possibilité de donner sa place à la politique au cœur de l’Europe et d’assumer jusqu’au bout le clivage avec la droite en faisant échec à une candidature Barroso, et, nous le souhaitons, en ayant un candidat commun issu du PSE pour la Présidence de la Commission capable d’entraîner toute la gauche et d’incarner le nouveau cours qu’il faut à l’Europe.


IV Avec le vote socialiste, les européens peuvent changer l’Europe

Pour regagner la confiance des peuples et redonner force au projet européen, nous voulons édifier une Europe nouvelle, la première démocratie économique et sociale du monde, creuset d’une nouvelle communauté politique et levier d’une autre mondialisation. Une Europe forte, une Europe des résultats, qui met en œuvre des politiques communes ambitieuses. Il faut aussi convaincre que le repli national comme le libre-échange sans règles, sont tous deux des impasses et non des solutions à nos maux. La protection et la promotion de nos concitoyens doivent aller de pair.

Aux élections de juin, les peuples d’Europe voudront sanctionner les majorités sortantes de droite, considérées à juste titre comme responsables de la crise.
Nous les appelons à le faire, non pas en votant pour ceux qui veulent seulement protester, témoigner. Mais pour les opposants déterminés, les socialistes européens, ceux qui se seront montrés capables de leur proposer une réponse crédible, portée par une majorité politique nouvelle, pour sortir de la crise. De les mobiliser aussi pour une réforme radicale de notre société.

Avec ses 220 députés, actifs dans chacun des 27 États de l’Union, armé de son Manifeste authentiquement progressiste, le PSE est la grande force d’alternance qui peut changer le cours de notre Union et être ainsi au rendez-vous de l’Histoire.

Changer l’Europe, c’est nécessaire, battre la droite, c’est faisable, donner un nouveau sens à l’Europe avec la gauche européenne, c’est possible.

Plus d'infos :
http://www.changerleurope.fr/

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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 16:12
Vous pouvez visionner le dernier des 4 débats que nous avions enregistrés pour l'émission "parole aux blogueurs"  de TV7 Provence avec Benoît Petit (MODEM) et Olivier Bayona (UMP)
Cliquez ici pour voir la vidéo

A venir : nous avons enregistré samedi 21 mars une nouvelle émission avce Christian Kert et William Carulla. Les débats esront bientôt en ligne !
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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 08:02
Pour la justice sociale, pour la relance, abrogeons le paquet fiscal

La France traverse la plus grave crise économique et sociale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Loin de prendre la mesure de la situation, le gouvernement n’a toujours pas adopté le plan de relance dont notre pays a besoin.

Le paquet fiscal adopté par la majorité UMP-Nouveau Centre dès le mois de juillet 2007 est une mesure profondément injuste qui accentue les inégalités en protégeant les plus fortunés des Français. Sa suppression permettrait de dégager 15 milliards d’euros par an et de mener une vraie politique pour améliorer le quotidien des Françaises et des Français et sortir la France de la crise.

Grâce au bouclier fiscal, en 2008, année de déclenchement de la crise, 834 contribuables disposant d’un patrimoine supérieur à 15 millions d’euros ont, chacun, perçu un chèque de l’État de 368 000 euros ! La Grande-Bretagne ou les États-Unis ont décidé de faire contribuer les plus riches à lutter contre la crise ; en France l'UMP s'accroche désespérément à son bouclier fiscal et s’enferre dans l’inaction.

C'est pourquoi, je demande la suppression du paquet fiscal et du bouclier fiscal.

Signez la pétition !

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27 mars 2009 5 27 /03 /mars /2009 13:55

Questions :
1- Qu'est-ce que la violence envers les femmes ?
2- Qu'est-ce que la provocation à commettre un crime ?
3- Y-a-t-il vraiment des hommes qui assassinent des femmes, en France, aujourd'hui ?

Réponse à la question 3 : RAPPEL : une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son compagnon

Pour les réponses aux deux premières questions, je vous propose une illustration par l'exemple. Attention, âmes sensibles s'abstenir...
Il s'agit d'une chanson, dont le titre "sale pute" n'est rien en comparaison des paroles... "J'te déteste j'veux que tu crèves lentement / J'veux que tu tombes enceinte et que tu perdes l'enfant", "On verra comment tu fais la belle avec une jambe cassée / On verra comment tu suces quand j'te déboiterais la mâchoire / T'es juste une truie tu mérites ta place à l'abattoir" J'vais te mettre en cloque (sale pute) / Et t'avorter à l'opinel" et tout à l'avenant, jusqu'à ce rappel pour le moins sordide à Bertrand Cantat qui avait assassiné Marie Trintignant : "J'te collerai contre un radiateur en te chantant ''tostaky''" (Tostaky est un titre de Noir Désir)

L'auteur de cette "chanson" se produira... au printemps de Bourges. La direction du festival se borne à nier le problème sous prétexte que cette chanson ne fera pas partie de la programmation...

De tels propos ne sont pas seulement odieux, choquants, terribles, à vomir. Ils sont aussi condamnables par la justice, alors affaire à suivre, et nous la suivrons.

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